Bien que Clarke ait dit à Bellamy qu'elle ne resterait pas des semaines à Polis, au bout d'un mois d'absence, le jeune homme dû se faire une raison. Elle avait envoyé plusieurs lettres indiquant que la situation était pire que ce qu'elle avait imaginé et qu'elle en découvrait chaque jour de nouvelles encore plus inquiétantes. Pressentant devoir rester bien plus longtemps que prévu, elle lui avait donc confié son petit domaine et le jeune homme s'était trouvé un peu perdu d'hériter ainsi d'une maison et d'un grand jardin pour lui tout seul jusqu'à une date indéterminée...
Heureusement, il avait régulièrement de la visite et, par exemple, Octavia l'avait rejoint une semaine plus tôt, afin de faire une pause dans son entraînement pour prendre un jour la tête de Trikrus à la place d'Indra. Cette formation lui avait été proposée par Indra en personne qui avait compris que les Skaikrus n'aimaient pas particulièrement la jeune fille. Condamnée à mort parce qu'elle avait eu l'audace de venir au monde, elle n'était pas à sa place dans un tel peuple et son alter-ego, Skairipa, avait beaucoup plus de prestance et de poids dans le regard que les Trikrus posaient sur elle là où les Skaikrus n'y voyaient que prétention.
— Ça fait combien de temps qu'elle est partie, Clarke ?
Bellamy quitta les flammes du regard et déposa le tisonnier contre le mur.
— Un mois... répondit-il.
— Tu crois vraiment que Roan a tout fait foirer ?
Bellamy regarda sa sœur qui faisait de la lessive, assise au soleil.
— Tout fait foirer, non, répondit-il en sortant à son tour avec le seau pour l'eau potable. Mais qu'il n'ait pas su faire face, c'est plus probable. Après tout, il n'était pas Roi depuis longtemps et seuls les Azgedas étaient susceptibles de le respecter. Ça ne m'étonnerait même pas que les autres clans refusent d'être dirigés par le frère d'Ontari...
Octavia grimaça aussitôt.
— C'est évident... Tu crois qu'on pourrait la rejoindre ?
— Pour ?
Bellamy baissa le seau du puits, étonné. Octavia serra les lèvres sans répondre et haussa les épaules.
— Je ne sais pas, pour lui montrer qu'on la soutient, peu importe ce qu'elle fait là-bas ?
— Hum, c'est une idée intéressante, mais je pense qu'il faut la laisser gérer ça comme elle veut et de toute façon, elle reviendra bien, ne t'en fais pas. Et si elle a besoin de Skairipa ou de moi, elle nous le fera savoir.
Octavia hocha lentement la tête puis retourna à sa lessive. Vivre aussi simplement lui permettait de revoir tranquillement dans sa tête les leçons d'Indra sur la manière de gérer un clan, mais aussi et surtout de reposer son corps malmené par les entraînements qu'elle subissait avec toutes les armes qui pouvaient exister, du bâton au sabre en passant par la lance et la masse... C'était sans doute le pire, de ne jamais utiliser la même arme à chaque entraînement. Elle avait une prédilection pour son sabre qui lui avait permis de tuer Pike et ainsi venger la mort de Lincoln, mais Indra semblait s'en donner à cœur joie en l'obligeant à laisser cette arme au placard...
.
À plusieurs dizaines de kilomètres de là, cependant, la vie avait repris son cours et, étrangement, les Triges semblaient se faire à l'idée que Wanheda les dirigeait désormais. Ils avaient cependant beaucoup plus de mal à accepter d'un Heda soit intronisé en faisant fi des protocoles habituels, soit l'organisation d'un Conclave...
— Rijant...
Clarke inclina la tête pour l'homme qui venait de se pencher devant elle. Un simple serviteur, mais un salut méritait une réponse, tel était l'enseignement de Clarke pour son petit minion qui la suivait partout depuis trois semaines. Elle avait en effet jeté son dévolu sur Derek, un jeune garçon de douze ans, estimant que les deux filles allaient sans arrêt être comparées à Lexa ou, pire, à Ontari, et que leur accession au trône des Triges serait un calvaire.
VOUS LISEZ
⏳ Rijant
Fanfiction[ROARKE] et un petit peu de [BELLARKE] La guerre est terminée et Clarke s'est isolée au bord de la mer pour panser ses blessures. Ses amis viennent la voir régulièrement pour s'assurer qu'elle va bien, et elle vit sereinement. Six mois se sont désor...