Bellamy devait arriver d'un moment à l'autre. Il avait appelé sur le talkie et Clarke avait donc tout préparé pour son arrivée. Elle n'avait plus repensé au Terrien qui était venu la voir, trois jours plus tôt, et qui était reparti sans elle le lendemain, sans surprise. Elle gardait tout de même en tête que Roan ne parvenait pas à se faire obéir de son propre peuple et cela l'inquiétait un peu. Ils n'avaient pas besoin d'une révolte si peu de temps après la fin de la guerre qui avait fait tant de morts...
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La jeune femme était en train de surveiller le dîner quand un cheval ronfla dehors. Elle s'approcha de la fenêtre et sourit en reconnaissant l'animal brun qui venait d'entrer dans son jardin. Elle jeta aussitôt ce qu'elle avait dans les mains et sortit ; Bellamy sauta alors à terre et l'enlaça aussitôt.
— Tu as voyagé vite ! Tu m'as appelée il y a deux jours ! s'exclama la jeune femme en appréciant l'accolade.
— Pourtant, je ne me suis pas plus pressé que d'habitude... Probablement que je connais le chemin maintenant, donc je sais faire au plus court, sourit Bellamy.
Il lui caressa les cheveux puis l'embrassa sur le front. Clarke sourit et ils rentrèrent dans la petite maison comme un grand coup de vent glacial balayait les environs. Clarke lui annonça alors qu'un Terrien l'avait visitée, trois jours en arrière, et qu'il lui avait demandé de se rendre à Polis dans les plus brefs délais.
— Pourquoi Roan n'a pas envoyé le messager à TonDC ? demanda Bellamy. Ça aurait été plus simple que d'envoyer un de ses hommes jusqu'ici... J'imagine que tu as refusé puisque tu es encore là ?
— Oui, mais ça m'inquiète un peu tout de même, répondit Clarke en préparant la théière. Je pensais qu'en demandant à Roan de prendre la tête des Terriens, il allait pouvoir se faire respecter, il est le Roi de l'un des plus puissants clans du continent, après tout, il est naturellement imposant, mais ça ne fonctionne pas... Les Terriens de Polis ne reconnaissent pas l'autorité d'un chef qui n'est pas un Natblida, pire encore s'il ne porte pas la Flamme. Le messager n'a pas tout dit, je le sens et je crois que la situation est pire que ce que je pense...
Bellamy plissa le nez et observa les tasses en bois qu'il avait prises sur l'évier.
— Je vais t'accompagner là-bas, répondit-il. Si Roan n'a pas besoin de nous deux, je reviendrai ici pour m'occuper de ta maison le temps que tu règles les choses.
Clarke haussa un sourcil.
— Qui t'a dit que j'allais y aller ? demanda-t-elle, surprise.
— Ton attitude.
— Mon... ? Tu me connais décidément trop bien... Je vais y aller toute seule, répondit la jeune femme avec un sourire amusé. Je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose, je ne fais pas suffisamment confiance aux Terriens pour ne pas attenter à ta vie quand je ne serais pas près de toi... Après tout, tu demeures un assassin à leurs yeux, et contrairement à moi qui ait obtenu un titre, certes pompeux, mais qui semble imposer le respect, toi tu n'es rien pour eux.
Bellamy grimaça puis opine. Il regarda la maison autour de lui et proposa alors de rester ici jusqu'à ce qu'elle revienne, afin que la maison ne soit pas abandonnée et risque d'être occupée par des voyageurs ou des chasseurs de passage. De plus, il avait besoin de s'isoler un moment.
— Isoler de quoi ? s'étonna Clarke. Je pensais que ça allait bien à Arkadia, non ? Enfin Harper et Octavia ne m'ont rien dit en tous cas.
— Oui, tout va bien au camp ; c'est moi qui déconne en fait... Je fais des cauchemars terribles depuis quelques temps et j'ai du mal à réfléchir. Octavia m'a conseillé de rester une ou deux semaines chez toi, histoire de faire un point, mais je ne pensais pas que tu allais devoir partir...
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⏳ Rijant
Fanfiction[ROARKE] et un petit peu de [BELLARKE] La guerre est terminée et Clarke s'est isolée au bord de la mer pour panser ses blessures. Ses amis viennent la voir régulièrement pour s'assurer qu'elle va bien, et elle vit sereinement. Six mois se sont désor...