Je m'appelle Kayo, j'habite en Filopine dans la région du Hartang. Jesuis une élève de l'école de l'Impérial Elphas du Royaume de Sinastra. Je suisune Ovégas. Le dernier clan d'Elfe Impériale ; avec pour marque, letatouage aux yeux. Chaque clan possède une marque bien particulière. Toutesdifférentes des unes comme des autres. Un tatouage plus exactement, fait àl'âge de dix ans. Pour ma part, j'en ai seize. Savez-vous ce qu'est l'ImpérialElphas ? C'est la plus vieille et majestueuse école de guerriers Elphas.Les Elphas sont la garde rapprochée et personnelle de Sally, troisième du nomdes Laphirs, Impératrice de Sinastra. Depuis que je suis petite, l'ImpérialElphas m'a toujours fait rêver. Mes parents voulaient que je les suive dans lemétier d'ambassadeur. Ils ont été déçus quand je leur ai annoncé que je voulaisdevenir une Elphas. Des Elphas filles, il y en a beaucoup ! Après des moisde supplications, mon père a décidé de m'y inscrire. La seule condition étaitde devenir ambassadrice si j'échoué aux évaluations de sélections. Pourréussir, il fallait de la rigueur et beaucoup d'obéissance. Mais étant unefille des bois, je ne connaissais aucune de ces qualités. Et bien au contraire,j'étais rebelle, très désordonnée et surtout amoureuse de la nature. Celam'insupporter de recevoir des ordres. C'est avec justesse que je suis passée.Maintenant, je serai une Elphas, du moins c'est ce que je me disais.Normalement, je devais suivre une formation et un entrainement de base. Mais moncomportement faisait que les professeurs me haïssaient. Tous sauf monprofesseur de Taka. C'est la seule matière qui réunit trois disciplines :l'agilité, la magie et la connaissance de la végétation. Dans ma catégorie, je me démarque de loin desautres. Mais lors d'un entrainement de réalité, on était enfermé dans la Boite Virtuellequi recrée l'environnement de jungle. Notre but était de survivre plus de deuxsemaines dedans ou de trouver le moyen d'en sortir. Nous n'avions aucunéquipement avec nous. Même pas une dague. Nous savions tous que beaucoup d'entre nous ne réussirai pas. Dès quenous sommes entrés, ils ont annoncé au micro qu'un petit détail avait étaitoublié. Nous étions en immersion totale avec les animaux les plus dangereux desjungles de Gyrio. Dont un oiseau légendaire ; L'Astrasin. Cette bête dontle corps ressemble étrangement à un dragon se déplace sur ses pattes arrière,ses ailes gisantes sont ornées de dards acérés au bout qui ne laisse aucunechance à sa proie, délivrant l'un des poisons les plus mortels. Sa longue queuese coupe en deux pour laisser place, au milieu, à une fine peau blanche rondetransparente, cette enveloppe en souvent comparé à une toile d'araignée. On ditqu'il mesurerait plus de quinze mètres de long et vingt de hauteur, sa couleurest d'un céruléen magnifique. Sa tête affinée laisse place à deux petits yeuxen amandes rouges. Sa coiffe serait composée de plusieurs piques robustes etgracieux. Plusieurs peuples l'appellent le « Le Dragon du Vent ». Seuls les Assassinsde Philope peuvent l'apprivoiser. Philope est le Père fondateur des Assassins. Unemeute disparue depuis plus de sept mille huit cents cinquante-deux ans. Auxyeux de tous, les Assassins étaient admirés, leur honnêteté et leur respectvalait les louanges des Elphas. Mais en un jour, cette lignée a du se retirésdans un endroit tenu secret aux yeux des habitants. L'impératrice Kassiopé,quinzième du nom des Tyrras, c'était mise en tête de les traquer sans répit.Cette meute devait s'éteindre. Mais un enfant fut sauvé lors du génocide. Elevéen secret, il aurait fait des descendants qui à leurs tours ont en fait. Et unjour le dernier descendant se lèvera pour dompter et sauver l'Astrasin. Maislors de cette immersion, je ne l'avais pas rencontré. Mes connaissances n'ontfallu qu'une heure pour trouver la sortie. Je venais de battre le record decinq jours. Mon exploit m'a value ma place et mon statut. L'heure qui suivais-jeme fis convoquée par l'Impératrice en personne. On voulut me préparer et me chouchouter pour un être un minimumprésentable devant Sa Majesté. Mais je refusais toutes servantes. Mesprofesseurs se mirent à me supplier de bien vouloir en accepter qu'une.Seulement, je ne voyais pas le but de bien me mettre alors que mes camarades sefaisaient tuer ou survivaient. Je me fis conduite jusqu'à la salle du trône. Jeme trouvais devant les gigantesques portes battantes ornées de pierres et de métaux rares que très peu en connaissez leurs noms.