Quand je suis rentrée, il dormait. Son visage était doux et serein, sa main dépassait du drap, mon regard se dirigea vers sa blessure auquel il n'avait pas appliqué le cataplasme. Je n'imaginais même pas sa douleur. Mais si il arrive à dormir avec, c'est qu'il est courageux. Décidément, je n'étais qu'impressionnée du caractère que je découvrais chaque jour. Au fond de moi, je me posais la question pour savoir si j'étais prête à être une Mercenaire. Je remettais même mes capacités mentales et physiques. Serai-je digne de me battre à ses côtés ?
Je venais sans me rendre compte que je pensais tout haut. Mais comme il dormait, je doute qu'il puisse avoir entendu ne serait-ce qu'un petit morceau de phrase. Je ne pouvais me résigner de le voir souffrir, je me levai, chercha après la crème. En le lui appliquant, je senti sa main se contracter au contact de la pommade, je n'avais pas pris la solution la plus douce, certes mais je pense plus que c'est le froid qui entrainer cette réaction. Malgré ses mains de travailleur, sa peau était douce, elles étaient chaudes et rassurantes. Une fois le cataplasme mis, il fallait l'entourer de bandage fort serré pour laisser le baume pénétrer. Et c'est en fouillant dans l'armoire, que je me rendis compte que nous n'avions pas pensé à prendre des soins. Pour vite faire, je pris un vêtement que je mis en lambeaux. J'en enroulai un autour de la main et les autres sur eux même afin de prévoir à l'avance d'éventuelles blessures. Demain, je devrais aller chercher des médicaments, des plantes et des bols pour tout conserver. Pour l'instant, je dois dormir. Je me levai aux aurores pour mieux profiter de ma journée. Une fois habillée, je pris une besace et sortie dans le château. Pendant que je faisais le tour, je découvris plusieurs corps mutilés. Par réflexe, je mis ma main auprès de ma ceinture pour y prendre mon épée. Mais elle n'était plus là. Je l'avais sûrement oublié de la remettre ce matin, pendant que je m'habiller. Je fis alors demi-tour pour rester cacher et ne pas me battre puisque je n'étais qu'en possession d'une dague seulement. Chemin faisant, je réfléchissais aux évènements de la nuit dernière, ils m'avaient bouleversé mais sans trop savoir pourquoi. Ma garde fût baissée pendant un petit moment, et je ne remarquais pas le voleur qui me suivait. Aussitôt, il m'attaqua. Surprise, je ne peux prendre mon arme à temps, il l'avait lancé à l'autre bout du couloir. Il tenait dans sa main droite un poignard orné de pierres précieuses introuvables dans ce territoire, il n'était donc pas d'ici ou l'avait volé hors des terres. Il le pointa sous ma gorge et se mit à jouer avec moi.- Qui es-tu visiteuse ?
- Je ne suis qu'une pauvre paysanne à la recherche d'un foyer.
- Vraiment, tu n'as pas de ferme ? D'animaux ?
- Non, ma maison à brûler suite à des attaques de bandits. Ils m'ont tous volé !
- Tiens donc...Comment es-tu rentrée ? Je pensais avoir fermé l'entrée de devant.
- Jadis, je travaillais ici, je m'occuper de la cuisine et je rentrée par l'arrière.
- Mais, il n'y a pas de porte à l'arrière de la cuisine, j'ai fait le tour.
- Non, certes mais derrière la buanderie. Mentis-je.
Je sentis son couteau appuyer de plus en plus dans ma gorge.
-Je pourrais te garder comme esclave sexuelle. Tu serais ma chose.
- Plutôt mourir ! Criai-je.
- Comme tu voudras. C'est dommage, dit-il en me regardant du haut en bas, ton physique est très agréable à la vue.
Il caressa ma joue et découvris mes oreilles pointues, il s'exclama :
- Une elfe, tu me caches des choses dit donc. C'est sûr que dans la région ça ne manque pas mais ton teint étrange peut valoir une sacrée bourse !