Chapitre VI: Kilia

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Toc toc toc...

J'attends quelques secondes avant d'entendre un voix étouffée me demander d'enter. Je passe les lourdes portes en bois avant de pénétrer à l'intérieur d'un immense bureau au centre duquel trône un large bureau noir. Sur une chaise roulante en cuir, derrière un ordinateur dernier cri, se trouve un petit homme, cheveux grisonnants et lunettes tombant sur son nez, en train de pianoter rapidement sur son clavier. Voyant qu'il ne réagissait pas à mon arrivée, je me raclais la gorge bruyamment pour lui signifier ma présence.

Il lève alors les yeux et son regard se pose sur moi. Je n'avais jamais vu des yeux aussi clairs auparavant. D'un bleu si donc qu'il vous enveloppe d'une couverture apaisante et protectrice. Son regard calme contrastait avec les traits rudes et saillants de son visage vieillissant.

-"Bonjour mademoiselle TRENGENT me lance-t-il froidement. Ravis que vous ayez pu voir si rapidement. Efficacité et précision, toutes les qualités qu'on pourrait demander à un employé de Mark&Bill's.

Ne sachant que répondre à sa tirade, j'attendis en silence, debout dans l'attente qu'il me dise pourquoi j'avais été convoquée.

- Asseyez-vous je vous pris" me dit-il en désignant la chaise devant son bureau. Je m'assois timidement, jambes croisées et poings serrés.

"Qu'est ce cet idiot de Hank a-t-il encore rapporté sur moi à la direction ? Je ne pense pense pourtant pas avoir fait de faux-pas... C'est sur je vais me faire renvoyer. JE VAIS PERDRE MON EMPLOIS ! Je panique."

La boule que j'avais dans le ventre ne cesse de grossir en même temps que le silence pensant s'étire. Le directeur se lève, va fermer la porte et se rassois derrière sin imposant bureau.

-"Bien ! Mademoiselle TREGENT! On va maintenant pouvoir parler tranquillement sans risquer d'être dérangés!"

Il fit une légère pause avant de reprendre

-Nous sommes tout les deux  que vous travaillez dans un de nos laboratoires en tant qu'ingénieur en microbiologie à le recherche de traitements pour les maladies qui sévissent aujourd'hui et serviront encore demain. Nous avons reçut hier matin un mail provenant du gouvernement Néerlandais. Une nouvelle maladie plutôt purulente commence à infecter les campagnes et gagne les villes. Le problème est qu'ils ne connaissent ni la provenance, ni les effets sur long terme, et aucun remède n'a encore été découvert. J'ai donc décidé d'envoyé  mon meilleur atout sur le terrain, vous."

Je reste interdite ne sachant que penser. D'abord j'étais convoqué dans le bureau de mon supérieur, ensuite il m'apprend l'apparition d'une nouvelle maladie aux Pays-Bas, puis que j'étais leur "meilleur atout", et enfin que je devais aller là-bas. N'ayant toujours aucune réponse à sa tirade et voyante que je ne dirai pas un mot, il reprend:

-" Vous partir demain matin dans l'avion de 8h45, nous n'avons pas encore pris de billet retour ne sachant le temps dont vous aurez besoin pour trouver un remède. Tout à déjà été réglé d'avance. Un homme vous attendra à l'aéroport pour vous emmener à l'hôtel dans lequel vous résiderez pendant toute la durée de votre séjour. Enfin, je vous pris de garder la plus grande discrétion car le gouvernement n'a pas encore averti les population pour ne pas avoir d'effet de panique. Un membre de l'équipe d'ingénieur biomédicale travaillant pour le gouvernement vus donnera plus d'informations une fois sur place. Nous vous avons aussi trouvé un remplaçant pour ne pas éveiller les soupçon de vos collègues de travail. Nous leur avons dit que vous étiez malade et que vous étiez rentrés chez vous. Vous ne retournerez donc pas au laboratoire à la fin de cet entretien mais chez vous et préparerez votre voyage.

-"Très bien je réussis à répondre d'une voix rauque. Merci je ferrais de mon mieux". 

Je me lève de la chaise sur laquelle j'étais assise et je sors de la pièce toujours un peu sonnée. Sur les ordres de mon supérieur je rentre directement chez moi et prépare ma valise. Une fois complète, je prends une douche bien chaude, bois un bouillon de légumes avec des nouilles et me mis au lit, sachant pertinemment que je ne dormirais pas beaucoup.

Une nouvelle maladie, apparue d'un coup nous ne savons rien sur ses effets, ses origines, la forme qu'elle prend ou quelque soit d'autre le concernant. Je trouve ça plutôt bizarre. Le fait de la garder secrète me dérange aussi. Une population ne devient pas hystérique en apprenant l'apparition d'une malade. Les gens ne peuvent pas paniquer puisqu'ils ne connaissent pas le niveau de dangerosité ne le temps d'incubation de la maladie. Je trouve ça plutôt étrange. 

Cette nuit je dors mal. Une nuit sans rêves. Je me tourne et retourne dans mon lit cherchant le sommeil. A 7h00, mon réveil sonne. Je prends mon petit déjeuné, m'habille, puis commande un taxi afin qu'il m'emmène jusqu'à l'aéroport. Je fais enregistrer mon bagage et scanner mon billet avant de monter dans l'avion direction Amsterdam de plus en plus inquiète, une appréhension grandissante que je ne peux refouler prend peu à peu place dans mon ventre.

Il était tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant