Il était temps

Chapitre I: Kilia

"Flash-info: Ce matin en Allemagne, la population a été une nouvelle fois victime du GDM des Limiés. En effet, 3 hommes armés avaient pour objectif de faire sauter le Palais de la Municipalité Mondiale Terrienne de Berlin, qui comme chacun le sait, est le symbole  aujourd'hui d'un monde plus libre et du pouvoir du Délégué Suprême de la Court Mondiale, chargée de garder un oeil sur la Terre. Après celui de Séoul complètement détruit, celui de Los Angeles et celui de Melbourne, les Limiés ont cette fois décidé de s'attaquer à l'Allemagne, jeune super-puissance économique. Pour le moment, le bilan humain s'élève à 13 morts et 20 blessés dont 7 enfants et..."

Je décide d'éteindre  mon écran mural pour ne plus avoir à faire face à ces atrocités. Depuis la Grande Insurrection qui a fait plonger certains pays développés, qui a faillit conduire à la destruction de la Terre, les pays encore debout ont décidé de s'allier et d'élire un Délégué Suprême. C'est alors que que les attaques des GDM (les Groupes de Destruction massive) devenaient de plus en plus fréquentes et meurtrières. Les flash-info de ce type étaient devenus ordinaires pour les habitants de Calcutta. Beaucoup comme mes parents, pensent  que la prochaine attaque sera dirigé vers le Palais de la Municipalité Terrienne de la ville, l'un des plus importants de la planète.

Prenant mes clefs je me dirige vers la porte de mon appartement pour sortir, toujours perdue dans mes pensées.Je ne comprends pas pourquoi ces monstres tuent des gens ainsi. Trouvent-ils du plaisir à détruire tout ce que la population mondiale à réussit à construire après la Grande Insurrection ?

Sont-ils mauvais au point d'aimer tuer des personnes innocentes ? Ils n'ont pas de but connu à ce jour à part s'attaquer aux infrastructures désignant le pouvoir dur Terre. Le même pouvoir qui nous à permis de nous relever après ce désastre planétaire causé par une guerre chimique pour des ressources. Ce pouvoir novateur qui a ramener la paix et la sérénité dans la population.

8h10. Il faut que je me dépêche sinon je vais encore être en retard. A la fin de mes études en microbiologie, j'ai réussit à décrocher un stage chez Mark&Bill's qui s'est finalement soldé par un CDI. Je monte dans un bus à suspension anti-gravitationnelle, tamponne mon ticket et vais m'assoir sur un siège au fin de celui-ci. J'étudie les expressions collées sur les visage des autres passagers. Ils ont tous l'air serein et heureux, bien dans leur peau et dans leur vie. Tout le monde sait pourtant que la vie n'est pas une tasse de chocolat chaud et de guimauve fondue. Aujourd'hui, les gens cachent leurs problèmes, leur malêtre et leurs peines derrière un sourire mais pourtant personne n'est dupe et personne ne fait rien pour aider les autres. Seul un jeune garçon en face de moi a l'air triste. Les écouteurs dans les oreilles, il tient une fleur jaune dans ses petits doigts encore potelés par l'enfance. Seul ce gamin a l'air de se rendre compte de la tristesse de notre monde. Mais lorsqu'il croise mon regard, il me sourit comme pour me dire "je vais bien, le monde est beau". Il ne reste en fin de compte qu'un passager ordinaire, une personne de plus dans cette masse humaine, dans cette foule se mouvant au rythme des journées et des nuits.

Après une vingtaine de minute de trajet, j'appuie sur le bouton pour signifier au chauffeur que je vais descendre au prochain arrêt. Le bus ralentit, s'immobilise et ouvre les portes. Je sors de l'engin et commence à suivre les passants qui vont dans la direction vers laquelle je veux aller. J'arrive enfin devant l'immense façade blanche de Mark&Bill's qui domine tout le quartier par sa hauteur et par sa blancheur qu'on ne peut rester à la fixer plus de 5 secondes sous peine de se brûler la rétine. En approchant de l'entrée, les portes automatiques s'ouvrent et me permettent de pénétrer dans l'immense hall de l'immeuble. Je traverse la grande salle, passe devant la réceptionniste et ses petites lunettes léopard de ma grand-mère, prend l'ascenseur jusqu'au 16eme étage et me dirige directement vers le labo où mes collègues m'attendent:

-"Kilïa...! Encore une fois tu as bien faillit être en retard.

-Ferme-là Hank, je suis là donc tout va bien. ne t'inquiète pas tu trouveras bien quelque chose d'autre pour me faire virer. Je te fais confiance."

je déteste ce gars. Il est tellement jaloux que je sois sa supérieur qu'il à 25 ans et moi 23, qu'il ai plus d'ancienneté que moi et surtout jaloux de ma réussite dans l'entreprise qu'il serait prêt à tout pour me faire renvoyer. Il se retrouve donc à tenir un petit carnet dans lequel il inscrit l'heure à laquelle j'arrive ou je pars, le temps que je prends lors de ma pause déjeuner et bien d'autres petits détails insignifiants qu'il espère utiliser contre moi. Certaines fois c'était limite inquiétant mais bon. Je me dirige vers le fond du labo, dis bonjour à tous mes autres collègues et vais m'assoir sur une chaise vacante.

J'allume mon ordinateur et regarde les mails que j'ai reçut pendant la nuit. Ils sont bien entendu tous liés au travail. La grande majorité ne sont que des familles assez aisées dans les pays dévastés par la guerre qui me demande de leur rendre visite sous prétexte qu'un membre de leur entourage ai contracté une maladie jusqu'alors inconnue. Bien sur ils ne veulent qu'attirer les scientifiques des grandes entreprises pharmaceutiques concurrentes de celles de leurs pays pour récupérer des informations économiques, politiques ou démographiques qu'ils pourront ensuite revendre à prix d'or à leur gouvernement. D'un geste de la main je les fais glisser dans la corbeille sans même les lire. Je me concentre à présent sur des mails envoyés depuis le pays par de grandes entreprises ou de hauts fonctionnaires du gouvernement étatique secondaire. L'un vient d'un grande chaîne alimentaire qui reçoit de plus en plus de produits contaminés par le AGB: l'Animulose Grippa Bactérie, conséquence chimique de la guerre. Le bétail infecté n'a pas de symptôme et n'a aucun effet sur les animaux. La bactérie touche seulement les humains ayant ingéré une viande contaminée. La personne touchée est alors victime d'une violente fièvre pendant plusieurs jours et des vomissements. La bactérie en elle-même n'est pas dangereuse mais les effets secondaires de celle-ci peuvent être mortels. En effet, durant la période où le patient est souffrant, tous ses anti-corps sont détruits, son système immunitaire défaillant, il peut donc mourrir d'un rhume ou toute autre maladie aussi commune soit elle. Pourtant, contrairement aux bébés bulles, on peut soigner cette disparition d'anti-corps en injectant une hormone. 

Je place le mail de côté et décide de confier le problème à Hank. Tant qu'il travaille, ile ne me posera pas de problème. De plus cette affaire bien que simple est assez longue à résoudre, le temps de fabriquer les antidotes et de mettre en place les mesures nécessaires pour stopper la progression de la maladie. Je lis encore quelques mails puis décide de me tourner vers les échantillons d'un possible antidote à une grippe évolutive très violente. Avant que je n'ai le temps étudier les différentes éprouvettes, mon écran rétinien se et à clignoter. Le directeur du service dans lequel je travaille veut me voir dans son bureau.