Chapitre IV: Afred

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-"Tu vas louper ton aviooooonnnn! me cire ma mère du salon

-Oui! Oui j'arrive! Encore 2 petites minutes s'il te plaît !"

Je passe en revue ce que j'ai mis dans ma valise: mes 3 pulls préférés, 2 jeans, 1 polo, 3 sweat-shirt, 4 tee-shrit, 5 paires de chaussettes, 4 caleçons, 2 chinos, mon chargeur I-mac, mon chargeur de téléphone, mes écouteurs, 2 livres. Le reste, mon père me le fournirait une fois chez lui, ou alors je pourrais aller acheter ce qu'il me manque une fois que j'aurais atterrit à Amsterdam. 

Je jette un dernier regard à ma chambre pour m'assurer que je n'ai rien oublié. Je décide de prendre la petite boîte marocaine et la boule à neige de New-York que ma tante m'avait offert étant enfant. Je ne sais pas pourquoi mais j'y suis très attaché. Je ferme d'un coup sec ma valise comme pour rompre avec la vie que j'ai toujours connue, que j'ai toujours vécu. Une page se tourne, une nouvelle vie commence, dans laquelle ma mère ne fait pas partie.

En effet, mon beau-père a décidé qu'ils allaient qu'ils déménagent  aux Etats-unis, tendis que moi j'irais vivre chez mon père que je n'ai pas vu depuis 8 ans à Amsterdam. Je sors de ma chambre en essayant de mémoriser chaque détail de celle-ci, chaque couleur, chaque ombre. Comme ma vieille lampe à lave orange un peu kitch des années 90', ou encore le tableau que j'avais peint lorsque j'ai appris que ma tante avait disparue dans l'océan Pacifique.

Je ferme la porte bleue ciel de mon petit monde, déterminé à tourner la page. Je descend les escaliers en bois de la maison dans laquelle j'habite, passe devant mon beau-père sans un regard pour cet homme que je n'ai jamais aimé, et vais rejoindre ma mère près de la porte d'entrée.

-"Prêt? demande-t-elle 

-Tout à fait prêt" lançais-je en la regardant dans les yeux.

Elle ouvre alors la porte d'entrée et me fais signe de passer. Je rejoins la voiture et pose ma valise dans le coffre.Aujourd'hui il pleut des cordes. Je n'ai pas échangé un seul mot avec ma mère pendant le trajet jusqu'à l'aéroport. Je pose ma tête sur la vitre froide et me perds dans mes pensées. Je n'ai prévenu personne que je partais. Ni mes profs, ni mes amis, ni même ma copine. Plutôt rien leur dire que de nous voir nous éloigner au fil des mois s'envoyant de moins en moins de messages jusqu'à ne plus en recevoir du tout.

Le cas de Julie en revanche n'est ni un manque de courage, ni la volonté de la blesser. Seulement, je ne pense pas que l'on sortait ensemble parce que nous partagions de quelconques choses mais plutôt pour cultiver une bonne image de nous-même. Nous n'avons jamais rien fait ensemble, on ne se voyait qu'en cours et lorsque eu je l'embrasse je n'aime pas ça. Alors autant qu'à partir, je préfère disparaître sans rien dire à personne. Me traiteront-ils de connard ? De salaud sans coeur ou encore de lâche ? Sûrement. Mais  je m'en fiche. Au moins ils se rappelleront de moi pour avoir fait quelque chose au lieu que de m'oublier sans avoir jamais rien fait.

La voiture ralentit puis s'arrête. Ma mère me regarde attendant que je lui dise quelque chose. Je soupire, sors une petite enveloppe de la poche interne de ma veste, la lui tend puis sors de la voiture. Je récupère ma valise dans le coffre et me dirige vers l'entrée de l'aéroport. Les portes automatiques s'ouvrent lorsque je m'approche et un air surchauffé me souffle au visage. Je rentre dans le hall, vais enregistrer ma valise et décide de m'assoir sur une chaise permis les dizaines mises à disposition. Je sors le billet de ma poche. Embarquement porte A. Je suis au niveau de la B. L'avion décolle a 15h35 soit dans 15 min. J'enfonce mes écouteurs dans les oreilles et mes de la musique pour me couper du monde

Regardant mon téléphone, de décidais de faire le tri. Je supprimais touts les numéros de téléphones sauf celui de mon père et celui de ma mère. Puis je passais aux photos. Même manipulation, je supprimais tout. Je me levais et me dirigeais vers la porte d'embarquement. Je présente mon billet à l'hôtesse et enfile le long couloir reliant l'avion. Une dernière fois je sors mon billet et m'assois à la place correspondante. Une fois installé, je remet mes écouteurs et me perds dans les notes, mélodies et paroles de chansons.

There was a time when I was alone

Nowehere to go and no place to call home

My only friend is the man  une the moon

And even sometimes he would go away, too


Then one night, as I closes my eyes

I saw a shadow flying hight

He came to me with the sweetest  mile

Told me he wanted to talk for awhile

He said, "Peter Pan, that's what they call me

I promise that you'l never be lonely", and ever since that day


I am a lost boy from Neverland 

Usually hanging out with Peten Pan

And when we're bores we play in the woods

Always on the run from Captain Hook

"Run, run lost boy", they say to me

Away from all of reality


Neverland is homme for last boys like me

And lost boys like me are free

Neverland is home for lost boys like me

And lost boys like me are free


On me tape légèrement sur l'épaule. Puis plus durement.

-"Monsieur! Monsieur! L'avion a atteri! Prenez vos bagages et veuillez rejoindre la sortie s'il vous plaît!"

Je me pince l'arête du nez, enlève mes écouteurs et ouvre les yeux. Je m'étais endormi sans m'en rendre compte. En face de moi, une hôtesse de l'air en jupe bleue, chemise blanche et chignon haut, me sourit professionnellement, les mains croisées devant elle.

-"Oui. Scusez-moi" lui dis-je simplement en me levant pour sortir de l'avion. Je récupère ma valise sur le tapis roulant puis m'avance vers la sortie.

-"AFRED!!!!"

Il était tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant