Mia Soresen : Le commencement

Chapitre 13

Bonjour à tous ! J'ai réécrit la fin du premier chapitre, que je vous conseille donc d'aller relire, sinon la suite de cette histoire risque d'arriver comme un cheveu sur la soupe x) N'hésitez pas à commenter ou mettre une petite étoile !

Bonne lecture :) 

Seule dans une pièce inconnue, Mia essayait de reprendre ses esprits. La jeune fille avait essayé de bouger pour apercevoir autre chose que le plafond, mais sa tête la lançait énormément, et elle était incapable d'esquisser le moindre mouvement, ce qui l'obligeait pour le moment à rester allongée.

Plutôt que de s'inquiéter quant à son sort, elle préféra s'occuper l'esprit avec quelques souvenirs, et ses pensées la ramenèrent à une conversation qu'elle avait eue avec Noé, il y a quelques semaines de cela.

Noé lui avait confié qu'il avait eu peur de la laisser vivre avec eux. Certes, il savait que son oncle avait un lien avec sa mère adoptive, et ils avaient appris à se connaître grâce aux nouvelles technologies, aux appels, vidéos et messages, mais elle restait une inconnue aux yeux de ses amis.

Il avait doucement secoué la tête, les yeux dans le vide, avant de se tourner vers elle, et de lui dire avec douceur :

- Mais tu as toujours été si pure, si.. toi ! Nos échanges me donnaient toujours le sourire, alors j'ai décidé de croire en cela, de te faire confiance ! Je savais que les événements à venir se transformeraient en bons souvenirs.

En regardant les autres garçons, qui avaient improvisé une partie de rugby un peu plus loin dans le jardin, il avait ajouté, murmurant :

- Et j'avais raison...

Ragaillardie par ces souvenir positifs, Mia se força à combattre son mal de tête. Pleurnicher sur son sort ne la ferait pas s'évader, c'était certain !

La jeune fille décida d'explorer l'endroit où elle était enfermée, essayant de trouver quelque chose pour s'échapper. Malheureusement, elle en fit le tour rapidement.

La pièce ne devait pas dépasser les quelques mètres carrés, vide à l'exception d'un couchage accroché au mur comme dans les prisons, d'une toilette un peu plus loin, et d'une minuscule fenêtre, si haute que même sur la pointe des pieds, elle était incapable de voir au-dehors.

Dépitée, elle allait se laisser tomber sur le lit lorsqu'elle entendit des voix à l'extérieur.

Collant son oreille au mur, elle se plaça à droite de la porte qui jouxtait le lit.

Avant d'avoir pu entendre quoi que ce soit, celle-ci s'ouvrit, laissant place à un homme d'une trentaine d'années.

Il s'avança vers elle, et lui demanda d'une voix égale, comme s'il s'agissait d'une conversation banale :

- Ça va mieux ?

Mia réprima une furieuse envie de l'étrangler. Bien sûr que ça n'allait pas !

- Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? Rien ne va, j'ai été attouchée et violentée par un fou, et emmenée ici contre mon gré ! Je veux sortir d'ici, et j'exige des explications.

La jeune femme blonde croisa les bras, un air de défi sur le visage. L'homme lui répondit d'un ton sans appel, très froidement :

-Vous ne sortirez d'ici que lorsque nous l'aurons décidé. Vous n'êtes pas exactement en position de faire des demandes, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, donc vous feriez mieux d'être coopérative.

À ces mots, elle se précipita vers la porte, voulant le prendre par surprise et sortir de cet endroit. Ce fut un échec. Mia avait à peine avancé d'un pas qu'il l'avait déjà rattrapée, se mouvant bien plus rapidement qu'elle. L'homme l'empoigna d'une main ferme, l'empêchant de se dégager. Mia se tortilla dans tous les sens, poussant de toutes ses forces contre le sol, déterminée à ne pas se laisser faire. Mais elle s'épuisait en vain, et sentait des taches noires envahir progressivement son champ de vision.

Après cet effort inconsidéré, ses jambes se mirent à flageoler, en contre-coup de l'adrénaline. Elle n'était décidément pas en grande forme.

L'homme la dévisagea.

- Le maître veut vous voir, mais vous n'êtes pas en état d'aller jusqu'à lui, visiblement. Dit-il, en appuyant sur le dernier mot d'un ton dédaigneux.

Soupirant, il passa ses bras sous elle, et Mia se retrouva contre lui, portée comme une princesse. Elle fulmina : en plus de participer à son kidnapping, il osait mettre ses sales pattes sur elle ! Cela ne se passerait pas comme ça.

Alors qu'il ouvrait la porte, se dirigeant vers la droite, elle se mit à hurler :

- Au secours ! À l'aide ! Aidez-moi ! Un fou psychopathe essaie de me violer ! Je me suis faite enlever !

La jeune fille continua sa diatribe, enrageant contre son ravisseur, et contre son incapacité à agir sûr son corps, qui restait affaibli. L'homme la regardait avec ennui, comme s'il s'agissait d'un moustique bourdonnant contre ses oreilles. Néanmoins, il finit par réagir lorsqu'elle prononça la phrase suivante :

- Il veut me violer et me faire des enfants dans le but de les découper plus tard car il est cannibale !

Il s'arrêta net et regarda Mia avec un regard vraiment, vraiment glacé.

- Taisez-vous, vous êtes insupportable.

Elle fronça les sourcils, et lui répondit d'une voix qu'elle espérait assurée :

- Merci pour ce compliment. Je ne vous apprécie pas non plus, à vrai dire.

Après cela, le silence s'établit entre les deux individus. Mia craignait d'avoir énervé son ravisseur, et s'était résignée à rester calme, en attendant une occasion propice de sortir de là. Mais actuellement, trop de questions restaient sans réponses : qui l'avait enlevée, et pourquoi ? Où était-elle ? Sans savoir cela, elle ne pouvait pas grand-chose contre les événements, surtout avec les effets secondaires de son coup à la tête qui la rendaient faible.

Mia essaya d'examiner tous les éléments qu'elle connaissait. L'endroit disposait de cellules, donc ces gens devaient être habitués à séquestrer des gens, ce qui n'était pas une conclusion très réjouissante. De plus, de tout le trajet, ils n'avaient croisé personne. La jeune fille commençait à s'interroger : elle avait pourtant bien entendu des voix devant la porte, peu de temps auparavant.

Avait-elle rêvé ? Étais-ce un effet secondaire de son coup à la tête ? Elle espérait que non, préférant rester saine d'esprit. Entendre des voix n'arrangerait sûrement pas sa situation.