Epilogue

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J'ouvre difficilement les yeux. Putain de soleil de merde. A chaque fois que je dors à peu près bien, quelque chose vient me réveiller de la pire des manières. Et là, je peux vous dire que le soleil en pleine face, ce n'est pas très agréable. Je glisse ma tête sous mon oreiller avec la volonté de retourner dans les bras de morphée mais rien à faire. Une fois que je suis réveillée, je suis réveillée.

Avec toute la mauvaise fois du monde, je me lève et pars directement dans la salle de bain. Il n'y a rien de mieux que de l'eau bien chaude pour me mettre de bonne humeur. Parce qu'il faut dire qu'il y a peu de matin où je me réveille de bonne humeur. Et je ne dois pas être la seule dans ce cas. Non mais en vrai, qui est capable de se lever de bonne humeur, tous les matins !?

Je soupire un bon coup et fais ma toilette expresse, comme toujours, avant d'aller m'habiller dans ma chambre. Je prends quelques minutes pour bien choisir ma tenue. Il faut bien être irréprochable pour le plus beau jour de sa vie. Enfin, j'espère que ça sera le plus beau jour...

Comme tous les matins, en attendant mon café, je laisse mon regard vagabonder dans mon appartement. Il n'y a rien de bien exceptionnel, juste une grande pièce avec un coin salon et un autre pour la cuisine. En face de la porte d'entrée se trouve une seconde porte qui donne accès à ma chambre, et ainsi, à la petite salle de bain. L'effet brique sur les murs rend la pièce à la fois sombre et chaleureuse.

J'adore cette ambiance. Toutes les soirées où je peux me poser tranquillement dans mon canapé, sans prêter une quelconque attention au monde extérieur... Je suis dans ma bulle et presque personne ne peut m'en sortir.

La machine à café me sort de mes pensées. Ca y est, ma dernière phase de réveil est prête. Parce que oui, tous les matins, c'est la même routine pour un bon réveil: douche chaude puis café. Après, et seulement après, on peut venir me voir et me parler. Et particulièrement aujourd'hui. Il ne va pas falloir me faire chier, sinon, il va y avoir des dégâts.

Je regarde rapidement l'heure et décrète qu'il est temps de partir. Pas que je sois en retard pour mon rendez-vous mais je préfère avoir tout mon temps pour y aller et tout voir. J'enfile mon manteau et mets mes chaussures en un temps record. Une fois dehors, j'inspire un bon coup. L'air frais de l'océan, couplé à un doux soleil qui tente de percer les quelques nuages blancs, il n'y a rien de mieux pour se motiver.

Je commence à marcher dans une direction que je connais très bien. Je fais le même trajet tous les matins, depuis bientôt une semaine. Je croise souvent les mêmes personnes qui, comme moi, ont un trajet bien programmé, à une certaine heure.

Dans ces habitués, je croise une mamie qui promène son malinois. Oui oui, un malinois. En vrai, le cliché de la grand-mère et de son petit chien, souvent le fameux caniche, est tellement ancré dans nos têtes que j'ai explosé de rire lorsque je l'ai vu pour la première fois. On a l'impression que le chien, s'il avance un peu plus vite, va lui casser le bras comme on casse une brindille. Après, il y a une femme qui a l'air toujours débordée. Limite elle court en mettant son manteau, fourrant ses affaires dans son sac, tout en mangeant ou en se coiffant. Je lui aurais bien dit que se coiffer en courant n'est pas une idée brillante mais elle va si vite que l'intercepter est presque impossible.

Bon après, il y a plein d'autres personnes que je reconnais et que je croise un jour sur deux, mais aucun d'entre eux ne sont comiques à ce point. Je secoue la tête pour me sortir de mes pensées et continuer correctement mon chemin. Manquerait plus que j'arrive en retard à cause de rares rêveries...

Comme prévu, j'arrive rapidement devant le tribunal. Je rejoins Tony, qui m'attend en haut des marches.

-Bien dormie la miss ?

Solitude [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant