Chapitre 5

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Amour et désir sont plus que des jumeaux. Ceux sont des siamois : un corps commun.

-Détends toi s'il te plaît Babe. Tu trembles toujours alors que je me suis rhabillé.

Les dents de Yolande font toujours un claquement sourd alors qu'il ne fait pas aussi froid. Elle était terrifiée.

La même nuit, sa belle-mère a insisté pour que la tradition soit honorée. Elle devait rejoindre le domicile conjugal comme l'ont fait toutes ses autres belles-filles. Elle y tenait et Yolande n'y a pas trouvé d'inconvénients. Ndella était la seule à l'accompagner et elle a été celle qui l'a conseillée et elles ont pleuré sans vraiment savoir pourquoi.
Elle est descendue de la voiture et c'est la soeur de Bashir qui l'a fait sortir, accompagné d'une ambiance assurée par le chant en langue halpullar *. Elle a vécu toutes ces choses sans se faire prier et c'était une expérience unique.
D'abord installée dans la chambre de Marietou Rachelle Dia pour déguster cette calebasse de bouillie, elle a finalement rejoint celle de son mari vers 6 heures du matin. Elle était lasse et ses jambes lui faisaient mal.

Pendant trois jours, on lui intima l'ordre de ne pas sortir de la chambre. Nul n'avait le droit de voir son visage durant ces jours. Ayant obtenu un congé de deux semaines, elle pouvait se permettre ce genre de choses.

Bashir était excessivement béat. Conscient de sa fatigue, il a été patient jusqu'au lendemain pour tenter quelque chose de charnel avec elle.

Au moment de se coucher, il l'a attirée à lui pour des baisers tendres et caresses affectueuses. Yolande savait qu'elle ne pouvait plus y échapper à présent. Bashir mérite cette abstinence dont elle a fait preuve toute sa vie. Il a été plus que respectueux envers elle et surtout il a su attendre sans jamais oser lui demander quelque chose en rapport avec le sexe.

Yolande savourait. Oui elle savourait mais à moitié et ça Bashir l'a senti. Alors il lui a murmuré près de son oreille et d'une voix doucereuse de fermer les yeux et d'oublier tous ses soucis pour se concentrer sur le moment qu'ils vivent eux.

En caleçon et elle en sous-vêtements fins, il monte sur le lit, juste derrière elle et passe ses doigts sur ses épaules pour un massage lent et caressant. Yolande gémissait de satisfaction. Il glisse son index le long de sa colonne vertébrale sans oublier de décrocher le soutien-gorge. Ses deux mains se placent sous ses aisselles et retirent les bonnets d'un geste presque innocent tout en exigeant à sa partenaire de n'ouvrir les yeux sous aucun prétexte. Il masse son dos tout en reprenant le chemin qui va jusqu'à ses épaules. D'un seul geste, il ôte l'élastique qui regroupe ses cheveux de façon négligée avant de les ébouriffer.

-Tu es plus belle lorsque tes cheveux sont relâchés. Dit-il en se servant d'une touffe pour toucher un téton dévoilé.

-Bash...

-Non Babe, on ferme et les yeux et la bouche. OK ?

Elle acquiesce avant de se mordre la lèvre puisqu'il vient de poser ses mains sur sa taille.
Il se remet devant elle, prenant le temps de découvrir la partie allant de son ventre à sa tête pendant de longues minutes. Mêlant doigts et langue simultanément, il procurait à Yolande un plaisir invraisemblable.

Lorsque son tanga tombait sous ses pieds, elle était déjà dans un autre monde. Les zones situées au niveau des cuisses et mollets et même ses orteils n'ont pas été oubliées. La jeune niçoise se retenait de crier mais s'aggripait d'une main au drap et de l'autre à la tête de son mari. Son mari ! Celui qui lui a fait connaître l'extase sans grande difficulté.

Alors qu'elle était encore prise de spasmes, Amadou Bashir s'est levé pour se débarrasser de l'unique vêtement qui lui restait.

La lumière de la chambre n'était pas éteinte. La tête tournée, Yolande deglutit en voyant... Ça... Son... Le... Truc... Son soldat au garde à vous. Ses yeux sont embrouillés comme si elle est soudain devenue myope.

Cocktail molotov Où les histoires vivent. Découvrez maintenant