Chap24:1

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Après le départ de Bryce, je suis dans tous mes états, je suis quand même aussi concerné par cette affaire. Ma soeur et mon meilleur ami sont entrain de séquestrer ma petite amie! Je suis assez impliqué vous ne voyez pas ?
Je prend mon téléphone et appelle mon père :
-Allô mon fils.
-Allô père , je me demandais s'il n'y avait pas du nouveau avec l'affaire de Mae.
-Non , sinon j'en aurais déjà été informé.
-Si vous savez quelque chose s'il vous plaît ne me le cacher pas, on parle de la femme de ma vie.
-D'accord, fils.

Je raccroche, est-ce que je m'entends parler ? "La femme de ma vie" , c'est sorti juste comme ça , sans crier garde ! Ce que je ressens pour cette fille dépasse la raison, surtout maintenant qu'elle est loin de moi, dans les bras d'un malade.
J'allume la télé, j'essaie de suivre un truc mais rien , mon esprit est inquiet. J'attend pendant des heures le retour de Bryce, il est 01h du matin et aucun signe de vie.

Je m'endors sur le sofa, le matin en ouvrant les yeux, je vois que la télé fonctionne toujours. Je me redresse et je vais dans la cuisine me cuire un œuf,je fais des toasts et je me fais un café. Je prend calmement mon petit-déjeuner, apparemment Bryce n'est pas rentré et cela n'est pas bon signe. J'en suis sûr, c'est en rapport avec Mae. Je regarde la montre et c'est là que je me rends compte qu'on est plus le matin, il est déjà 14h30. Merde! J'ai trop dormi, d'un côté je suis trop crevé aussi et de l'autre, je crois que les bières que j'ai prise hier étaient de trop.
Je vais me prendre un bain, la salle de bain est telle que je l'avais laissée hier,  cela confirme encore que Bryce n'est pas encore rentré. Après mon bain, je vais dans sa chambre prendre quelques vêtements. Ensuite j'appelle tante Ella, je dois au moins savoir ce qui se passe chez eux:
-Allô, Tante Ella.
-Bonjour mon cher Aymeric, comment tu te portes ?
-Comme depuis 72h, mal. Et vous? Y a-t-il du nouveau ?
-Non, rien. On est au bord du gouffre.
-Je ne peux pas sortir ces jours-ci jusqu'à nouvel ordre mais je veux que vous sachiez que je suis moi aussi préoccupé par cette situation, ça me rend fou de ne pouvoir rien faire !
-La police se chargera de cette affaire, sois calme.
-Merci, Elliot, il va au cours?
-Non, il veut attendre sa soeur.
-Convainquez-le de partir, parler d'autres choses avec d'autres gens     lui fera du bien.
-Oui, vous avez raison.

Après cet appel, j'allume la télé , j'ai l'impression que ma chérie doit vite être libéré sinon j'ai l'impression que je ne la reverrai plus jamais. Mon téléphone sonne, c'est Oliver :
-Allô ?
-Allô, frère . Tu es chez toi?
-Non, je suis chez Bryce pour un temps.
-Anita tient à te parler .
-Moi ?
-Oui, ne traine pas s'il plaît, elle insiste tellement.
-Elle est chez elle?
-Oui.
-D'accord.

Je met une veste puis je sors de l'appartement de Bryce, je vois au bout du  couloir des gardes, je devais me douter que Bryce ne m'aurait jamais laissé sans surveillance. Je retourne dans l'appartement, j'ouvre la fenêtre et sort par là, je prend l'escalier de secours. Je descend jusque sur le balcon d'un appartement au deuxième étage, je frappe et on vient m'ouvrir, c'est une belle femme , elle semble du genre à flirter.
-Bonjour , madame.
-Bonjour, monsieur... dit-elle d'une voix rauque.
-Je peux emprunter votre porte?
-Bien évidemment mais en promettant de repasser par la même porte en rentrant.
-Bien sûr!

Je prend l'ascenseur jusque dans le hall, je hèle un taxi, je lui indique l'adresse des Roland.
Lorsque nous arrivons, je lui demande de m'attendre car je ne serai pas long.
J'entre dans la résidence, à chaque fois que je vois cette maison je me sens si bizarre.
J'entre dans le salon principale, Oliver tenait la main d'Anita qui semblait affectée, c'est normal car tout ça est invraisemblable. Je me met et je lui souri :
-Comment allez-vous ? Dis-je avec tendresse
-Mon fils est retrouvé mort, ensuite j'apprends finalement qu'il a fait exprès de me faire souffrir et qu'il a même enlevé une fille en passant ! Comment me sentirais -je à ton avis?

Je lance un regard à Oliver,la pauvre.
-Je suis désolé... dis-je
-Je ne voulais pas que mon fils devienne ainsi, il a toujours été un fils exemplaire, c'est dur de s'imaginer ça . Cette pauvre fille qui a eut le malheur de croiser le chemin de mon fils, il paraît que c'est ta promise.
-Exactement.
-Je suis à nouveau désolée pour tout le mal qu'il  vous a fait , je suis désolé qu'il ait entraîné votre soeur à tout ça.
-Anita, ma soeur avait l'air sainte mais elle était loin de l'être , elle n'a jamais été influencée par qui que ce soit, elle aimait ce qu'elle faisait. Ils sont tous autant coupables.
- Je ne savais pas qu'il lui ressemblerait une fois grand, je ne le souhaitais pas.
-Je suis désolé mais à qui ressemble-y il au juste ?
-À son père ...

Oliver et moi nous nous échangeons des regards complètement perdus, nous ne voyons pas le rapport. Moi je n'ai jamais connu son père et Oliver non plus, Dave lui-même n'en parlait jamais.
-Anita, je ne comprends toujours pas.
-Nous sommes arrivés ici en janvier 1994, nous venions du Pérou. Malcolm le père de Dave, avait sa compagnie d'aviation là -bas, les affaires marchaient plutôt bien. À la naissance de Dave ,en 1990,nous avions ouvert une succursale ici, on se battait pour gagner le marché américain mais nous ne comptions pas venir vivre ici. En 1993, un matin de Noël, la police débarqua chez nous en disant qu'on devait interroger mon mari car il était suspecté d'être un pédophile sadique qui enfermait des mineurs dans le sous-sol de l'une de ces maisons en Floride. Je n'étais même pas au courant de cette histoire de maison, je ne savais vraiment pas ce que faisais mon mari, ces jeunes filles qu'il kidnappait étaient des lycéennes, belles et rêveuses . Il leur promettait la gloire et l'argent, il disait qu'il allait les emmener aux États -Unis là où tout est possible ! Ces filles là fuguaient de chez elle, avec l'espoir d'acheter le pardon de leurs parents plus tard avec des billets de banque verts. Mais elles ne sont jamais revenues, après l'arrestation de mon mari, j'ai pris le contrôle de l'entreprise et j'ai choisis de venir avec mon fils ici car là -bas tout le monde nous détestait . On a fermé l'entreprise du Pérou et on a versé tout le capital dans celle qui est ici, c'est comme ça qu'on est devenu puissants en Amérique.
-Oh mon Dieu... laissais-je échappé
-Malcolm me battait énormément, j'étais terrorisée par lui, quand j'ai appris ce qu'il faisait en cachette, j'étais écœurée mais pas surprise, c'était un vrai malade. Je me demande aujourd'hui pourquoi Dieu a voulu que mon fils finisse comme son père ?
-Votre mari, où est-il?
-Trois ans après son jugement, il a tenté de s'échapper et a été abattu comme un chien, Dave a très mal pris les choses, il est resté enfermé une semaine dans sa chambre, malgré tout, il était son père .

Je sentais qu'elle faisait un grand effort pour pouvoir tout nous raconter, elle a été courageuse , je dois le dire à Bryce.
-Vous savez où se trouve la maison ? Demande -Oliver
-Non malheureusement, c'est ici mais je sais pas où exactement.
-D'accord .

Je vais téléphoner à Bryce, il ne répond pas alors je lui laisse un message vocal lui expliquant tout, je lui demande de contacter la police du Pérou.
-Anita merci pour tout , je dois rentrer mais je ne serai jamais assez reconnaissant .

Je lui dépose une bise sur la joue ensuite je sors, le taximan m'attendait toujours, je remonte dans le taxi et il me conduit chez Bryce. À mon retour , Bryce n'est toujours pas là mais il y a un mot sur la porte:
Je sais que tu es sorti en douce , il y a un agent devant l'hôtel, il a mis une casquette orange et un t-shirt  blanc sans inscriptions, va le voir, il te mènera à moi.

Le proxénète Où les histoires vivent. Découvrez maintenant