Je vois en fin de matinée un appel de Mae, elle veut que je l'emmène loin de la tumultueuse vie dans laquelle elle est impliquée.
Je prend ma voiture et je la récupère au même carrefour, elle est belle aujourd'hui :
-Merci pour ta disponibilité. Me dit-elle
-C'est rien.Nous roulons, après un long moment sur la principale, je prend la brousse et nous nous enfonçons de plus en plus. Elle ne pose aucune question, elle veut sûrement oublier. Lorsqu'elle voit d'énormes grilles nous sourire, elle se tourne vers moi:
-C'est quoi ça ?
-La nouvelle propriété de mon père.
-Il ne va pas t'en vouloir de...
-...Non, j'ai son feu vert !Nous entrons dans la demeure, je me gare et je vais lui ouvrir :
-On va passer la journée ici et tu rentreras que le soir.
-C'est bien, du moment où j'échappe à X .Nous entrons dans la maison, c'est très beau à l'intérieur, ça dégage une certaine chaleur qui vous met vite en confiance.
Elle se met et je vais nous faire du café, je reviens avec nos tasses puis je lui pose la question qui brûlait tant mes lèvres :
-C'est quoi le problème ?
-J'ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise.
-Commence par la bonne.
-Je n'aurai plus jamais à coucher avec qui que ce soit.
-Ah bon? Comment ça ?
-C'est là qu'intervient la mauvaise nouvelle.
-Vas-y.Elle me montre sa main, elle a une bague de fiançailles, c'est quoi ça?
-Il m'a mit une laisse avec cette bague, c'est pourquoi il m'a sorti du réseau.
-Je te propose de faire semblant de t'y plaire jusqu'à le connaître enfin et à élaborer un plan pour le piéger.
-Quoi?? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me demandes ? C'est risqué.
-C'est un risque utile, plus tu seras proche de lui et plus tu pourras le piéger.
-C'est tellement dure. Toi tu sais pas ce que...Un tonnerre nous plaque presque au sol, des cordes de pluies tombent du ciel, c'est hallucinant, rien ne prévoyait ça.
-Oh non! Dis-je.
-On fait comment pour rentrer?
-Déjà, pour ce soir c'est mort car sous la pluie, la route est impraticable et ensuite tu vas occuper l'une des chambres à l'étage .
-Mon Dieu ! Je dois prévenir Elliot de mon absence.Elle s'approche du téléphone et elle constate qu'il ne marche pas, la ligne est coupée à cause de la pluie.
-Calme-toi, la bonne nouvelle c'est que X ne te trouvera jamais ici.
-Il sera fou de rage s'il ne sait pas me contacter depuis le matin, j'ai peur de sa réaction.Je m'approche d'elle et la prend dans mes bras, c'est vraiment pas facile pour elle . Elle se détache de moi et s'approche de la fenêtre, elle semblait apprécier le spectacle. Je quitte la pièce pour aller voir ce qu'on a à manger pour ce soir, appartement que des pâtes.
-Tu veux nous faire à manger?
Je me retourne et c'est elle, elle a un magnifique sourire :
-Oui, tu as sûrement faim.
-Non je mangerai plus tard, mais je peux nous faire de quoi tenir jusqu'à au moins demain soir?
-Comment ça ?
-À la radio on annonce que la pluie ne risque pas de s'arrêter avant demain avant midi mais les routes resteront bloquées jusqu'à au moins le soir .
-Waouh... je vais chercher à joindre mon père.
-Internet ne passe pas, mon père sera inquiet.
-Tu veux manger des muffins ?
-Pas du tout, je compte me reposer.
-Je peux faire le dîner?
-Attend... c'est moi la meuf ici, je fais à manger et toi tu te reposes .
-ah ça Jamais ! Moi aussi je veux participer. Et si on le faisait ensemble ?
-Pas mal même si je serai meilleure... me dit-elle avec un clin d'œil.
-Ah tu crois? Ben... c'est ce qu'on verra.Nous nous amusons énormément en faisant la cuisine, j'aimerai vraiment un jour avoir un couple aussi fusionnel que nous, bref on est pas un couple mais on a une complicité naturelle.
À la fin, nous mettons la table et mangeons nos pâtes bolonaises, il pleut toujours et énormément, il fait très froid et nous avons fait du feu dans le salon principal .
-C'est pas mal ce que nous sommes arrivés à cuisiner ensemble. Dis-je
-Moi je le fais presque chaque jour mais toi...?
-Mdr, je suis un excellent chef!
-Mdr, je ne crois pas.
-Si je te dis.Je la regarde rire, je suis perdue devant ses gestes si pures.
-Je vais faire la vaisselle. Dit-elle en se levant avec son assiette.
Elle fait un faux pas, trébuche et tombe sur mes genoux, c'est la première fois que je voie ses magnifiques yeux noisettes de près et ses lèvres pulpeuses si sensuelles . Je veux dire la première fois j'ai pas eu le temps de la détailler, j'avais qu'une envie :consommer mes 5000$.
-Euh... je dois euh... faire la vaisselle. Balbutiât -elle.
-Euh... oui!
Elle se lève toute gênée et ça gâche le moment que j'étais entrain de passer avec elle sur mes genoux .Je me lève avec mon assiette et je la lui emmène. Lorsqu'elle sent ma présence, je la trouve du coup nerveuse.
-Je vais une bonne nouvelle. Dis-je
-Laquelle ?
-Ici tu peux enfin trouver la paix.Elle se retourne et me sourit:
-Ça tu me l'as répété presque toute la journée.
-Juste à titre de rappel.
-Tu sais ce que j'ai envie de faire tout de suite?
-Non...
-Ça!
Elle me balance de la mousse, je suis mort de rire et elle aussi:
-Ah, c'est à ça que tu veux jouer meuf?
-Hum hum!
Je prend de l'eau mousseuse et la lui balance sur ses vêtements, elle les regardes et me lance un regard du genre je vais te faire la peau.
Et c'est parti en vrai champ de bataille, on était vraiment comme des gamins.
À la fin, on est obligé de tout nettoyer mais ça , ça n'a rien de pénible car Mae a toujours le sourire à n'importe quel moment.

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Le proxénète
De TodoJe m'appelle Maëlys Jamison , j'ai dix sept ans et je suis en terminale. J'ai toujours cru que tout le monde était aussi bon que moi, que tout le monde ne pensait qu'au bien et y aspirait sincèrement. On me conseillait autour de moi de me méfier mai...