Chapitre 6

5K 422 24
                                    

Chapitre 6 : « Elle était là. »

|Drago ouvrit de grands yeux. Elle était là. Elle s'approcha lentement, tout sourire. Et le cœur de Drago rata un battement.|

-Hermione... souffla-t-il.

Elle se jeta dans ses bras et il la serra très fort contre lui.

-Tu m'as tellement manqué ! ajouta-t-il dans son oreille.

Elle esquissa un sourire et se détacha lentement de lui.

-Hermione, où est le retourneur de temps ?

-Je ne peux pas te le dire, Drago.

-J'ai l'impression que tout ceci se passe dans ma tête...

-Tout ceci se passe dans ta tête, Drago.

-Mais alors... Tu n'es pas vraiment là, hein ?

-Je suis là telle que ton subconscient me voit. Je ne peux paraitre plus évolué que celle que tu as connue.

-C'est pour ça que tu ne peux rien dire ? Parce que je ne le sais pas ?

-Voilà. Mais je peux te dire ce que tu pressens au plus profond de toi-même. Te révéler les idées que tu n'as fait qu'effleurer.

-Je t'aime, souffla-t-il soudain.

Hermione le prit dans ses bras. Drago prit le temps de respirer son odeur, d'ancrer ce souvenir dans sa mémoire.

-Tu sais Drago, si je t'ai mis sur la piste du retourneur de temps, ce n'est pas parce que je veux revenir à la vie. C'est pour toi. J'ai accepté ma mort, mais toi non.

Il le savait. Cette idée lui était restée dans un coin de la tête. Il savait qu'Hermione aurait accepté sa mort. Mais lui ne l'accepterait jamais.

-Je te promets de retrouver ce retourneur. Et cette fois-ci, je te protégerais comme il se doit.

-Ce n'est pas ta faute, Drago.

-Bien-sûr que si ! J'aurais dû arriver avant ! J'aurais dû être là.

-Non ! Je t'interdis de culpabiliser.

-Hermione...

Il la tenait toujours dans ses bras, il pouvait sentir les quelques larmes sur ses joues. Il ne savait pas si ce qu'elle disait était réellement ce qu'elle pensait, il ne savait pas si c'était Hermione, la vraie, qui parlait. Mais il savait que c'était ce qu'elle aurait dit.

-Non ! Tu n'as pas le droit de te reprocher ma mort. Tu as le droit de me chercher, de te battre pour que je revienne, mais tu n'as pas le droit de culpabiliser.

Drago déposa un léger baiser sur son front.

-D'accord. Mais je retrouverais ce collier.

-Je savais que tu dirais ça. Je t'aime.

-Ҫa ressemble à des adieux, Hermione...

Elle se décolla de lui et lui adressa un fin sourire.

-On se reverra bientôt, Drago. Je sais que tu n'abandonneras pas. Je t'aime.

-Non, ne pars pas !

-Si je reste trop longtemps, tu souffriras, Drago. Tu sais très bien que tu ne supporteras pas de me perdre une deuxième fois.

Drago n'eut pas le courage de la contredire. Elle avait raison, bien-sûr.

-Et tu dois savoir...

-Mr. Malefoy ! Appela une voix dans le lointain.

-Hermione ! Qu'est-ce que je dois savoir ?

-Je t'aime, et...

-Regardez ! Il revient à lui ! dit la voix.

La forêt s'éclaircit jusqu'à éblouir Drago qui ferma les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, il vit des visages penchés autour de lui. Il reconnut Harry, Ginny, Kingsley et Mme Pomfresh.

-Qu'est-ce que...

-Ne bougez pas, Mr. Malefoy. Vous êtes à l'infirmerie de Poudlard, nous avons été alertés de l'explosion de votre maison. Non, ne vous levez pas ! ajouta-t-il en voyant Drago bouger.

-Où est Annabeth ?

-Qui ça ? demanda Harry.

-Annabeth ! Ma sœur !

-Il délire, soupira Harry. Il n'a pas de sœur.

-Non ! Elle était avec moi là-bas !

-Ecoute Malefoy, les aurors sont venus dès qu'ils l'ont pu. Ils t'ont trouvé, mais je ne me rappelle pas avoir entendu parler d'une jeune fille.

-Mais si ! Elle a cinq ans, elle ne peut pas mourir maintenant !

-Calme-t...

-NON ! TROUVEZ-LA !

-Malefoy !

-Trouvez-la ! Je ne peux la perdre ! Pourquoi est-ce que toutes les personnes que j'aime doivent mourir trop tôt !

-Monsieur Malefoy, je ne vois pas où vous voulez en venir. Mais je vous assure que...

-NON ! S'il-vous-plait ! Trouvez Annabeth ! Elle n'a pas le droit de mourir !

-Malefoy, je ferais tout ce que je pourrais pour la trouver, intervint Harry.

-Harry, que... commença Ron.

-Toi tu la fermes ! cria Drago à Ron. Tu ne sers à rien !

-Bien-sûr que si que je suis utile !

-Comme tu as été utile pour Hermione ?! Tu n'étais pas là ! Tu n'as rien fait ! RIEN !

-TU N'AS RIEN FAIT !

Il passa ainsi sa colère sur Ron, mais il savait très bien qu'elle ne venait pas de là. Perdre Annabeth lui serait impensable. Pas elle. Qu'avait-il fait à Merlin pour mériter ça ?

Harry et Ron sortirent rapidement, suivis par Kingsley et l'infirmière.

-Malefoy, tu vas bien ? demanda Ginny.

-Hum...

-J'ai continué les recherches. J'ai un mot de Kingsley qui m'autorise à me rendre à la réserve avec toi. Il va falloir qu'on y aille. On trouvera sûrement quelque chose sur les retourneurs de temps.

-D'accord, on y va.

-Non, tu n'as pas le droit de sortir.

-Quoi ? Mais pourquoi ?

-Raisons médicales. J'ai amené une pile de livres. On n'a qu'à commencer ici.

Il hocha la tête tandis qu'elle posait les livres sur la table de chevet. Il en saisit un : « Le temps, un outil précieux ».

-Ces livres sont beaucoup plus véridiques que ceux de la bibliothèque. Mais rien ne dit qu'on trouvera.

-C'est parti, soupira Drago en ouvrant le livre.

Il détestait lire. Il ne lisait pas souvent, et uniquement les livres de cours. Et encore. Mais pour elle, pour Hermione, il aurait tout fait.

QUAND LES MASQUES TOMBENT (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant