Chapter Bonus 4.1 : Police?

27 6 0
                                    

Agent Evans, inspecteur de police à Londres, mission en cours : arrestation de Peter, 18 ans, pour meurtre volontaire.

Quatrième patrouille du jour, aucune trace, aucun indice, ni de témoignages. Les recherches sont de plus en plus compliquées, il se peut même qu'il ait quitté le territoire britannique. Mais, nous pensons qu'il soit en réalité chez un complice, n'ayant aucune famille. Après ce rapport des plus communs, j'ai décidé de prendre une pause à la machine à café. Mes collègues discutent de leur affaire respective. Certains sont sur une enquête de vol, un autre sur un viol dans la capitale. Et nous autres restons sur ce cas de meurtre commis pourtant dans un recoin de Londres très calme et non violent. Et dire que depuis tout ce temps, il y avait un meurtrier à deux rues d'ici.

En étudiant son dossier, je n'ai pas été surpris qu'un gamin est tourné de cette façon, ses parents assassinés il y a de cela huit années. Même si le témoignage de l'enfant était très vague, sans réelles précisions sur le présumé assassin, cette histoire était intrigante... Et puis, nous n'avions pas la technologie adéquate pour poursuivre l'affaire, elle a dû être mise de côté. Je n'ai pas participé à l'enquête mais on m'a dit que la scène de crime était une vraie boucherie. Quel être humain a bien pu faire une chose pareille ?

- Evans, tu n'as pas ta radio avec toi ? me dit l'agent Waller.

- Non, j'ai dû l'oublier dans la salle de pause... dis-je gêné.

- Il faut aller près du centre-ville, un braquage a été signalé.

- J'y vais tout de suite ! dis-je en prenant mes affaires jusqu'à la voiture de patrouille.

Secrètement j'espérai que ce soit les fameux cambrioleurs qui ne s'arrêtent plus ces temps-ci, que ce soit des boutiques, des banques... De tout. C'est un petit groupe de jeunes qui semble bien s'amuser à voler les pauvres. Arrivés sur place, il y avait du brouillard dans les petites rues, il n'y avait par contre aucun bruit. Pas un chat. Je gardais ma main sur l'étui de mon arme au cas où cette situation tournerai mal. L'agent Waller et moi-même étions sur le qui-vive. Un couvercle de poubelle est tombé derrière nous et j'ai sursauté. Une coulée de sueur froide dans mon dos, le vent qui sifflait dans mes oreilles, un vrai film d'horreur. Je pouvais entendre mon cœur battre, la police doit être courageuse, mais je ne le suis pas personnellement.

Des bruits de pas au loin, je ne vois rien, mon collègue interpelle l'individu. Pas de réponse. Je fends l'air avec mon arme braquée vers le suspect. Soudain, un bras avec un couteau. L'homme frappe mon coéquipier avec le manche de son arme pour le mettre à terre.

- Couche-toi ! Vous êtes en état d'arrestation ! dis-je tremblotant.

- Non, je ne pense pas que cela soit possible, monsieur l'agent... J'ai d'autre chose à faire que d'aller en prison, dit-il d'un ton très sarcastique et avec un sourire narquois.

Il s'approche de moi à pas léger, je tire une fois sur le mur le plus proche, aucune réaction. Une seconde fois sur le sol, frôlant son pied. Il continue à s'approcher. Rapidement, il se mit à courir, réussi à attraper mon arme et la retourne contre moi. J'ai très peur, cette rue n'étant très peu fréquentée, appeler à l'aide est déraisonnable. Serait-ce un piège ?!

- Eh bien, tu ne te débats pas beaucoup... Les policiers de nos jours sont vraiment plus ce qu'ils étaient... Que des faibles, chuchota-t-il au creux de mon oreille.

Je ne vois même pas ses yeux à cause de ses cheveux, mais je peux dire qu'il est très confiant et sûr de lui. Il a continué à me parler dans mon oreille, même à me dire son nom. Je sais que je vais mourir ce soir. Malgré son corps frêle, je n'arrive pas à me dégager, je suis paralysé. Un coup, puis deux, deux coups de feu, directement dans ma poitrine, je me laisse glisser le long du mur en brique. Je n'ai plus la force. Le sang venant de mon cœur coule le long de mon corps et s'étale sur le sol et laisse apparaître une vraie rivière rouge sur le goudron.

- C'était plutôt rapide... C'est bien dommage, rétorqua-t-il en riant.

J'ai fermé les yeux, me laissant partir, je pense à ma famille, à ma fille. Ce soir, un homme est mort, par la main d'un jeune voleur, Satan lui-même. Du nom de Nick pour les mortels. Il est parti, en murmurant le nom de Peter.

Sound of silence. [Fr]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant