Shinyang

Chapitre 11

ALEX

Quelques minutes avant l'enlèvement d'Alissia.

- Alors tu l'apprécies Alissia ?

- Pourquoi cette question, si tu connais la réponse Hugo ?

Hugo s'esclaffait en slalomant entre les arbres, comme je le faisais. Le chemin était long, heureusement que notre vitesse était décuplée, sinon jamais nous ne pourrons y arriver. Courir de cette façon me manquait, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant profité avec mon meilleur ami, mais surveiller Alissia ne me dérangeait pas, loin de là, j'éprouvais même de la satisfaction, ça changeait de mes missions habituelles, et puis, j'appréciais cette fille. De ce que j'avais pu observer, Alissia n'était pas une fille banale, certe c'était une shinyang, ce qui la rendait différente, mais c'était surtout son caractère, sa façon d'être qui m'avait marquée. Elle ne se laissait pas faire. Le jour où elle s'était battu contre cet idiot, Bastien, j'avais observé sa performance, elle m'avait épaté. 

Alissia était aussi une fille qui avait une grande force d'esprit. Du jour au lendemain, elle avait apprise des choses qui avaient bouleversé sa vie, et pourtant, jamais elle ne cessait de sourire. Oui, son sourire était vraiment charmant. Elle était intrigante. Je voulais en apprendre plus sur elle. J'espérais que Cinthia veillait bien sur Alissia. Bien sûr que oui, ma petite sœur était apte à faire ça.

- On est bientôt arrivé, je peux entendre les cris des humains… Mon dieu, Alex, c'est vraiment horrible ce qu'il se passe là-bas !

J'inspirais et ressentais la douce odeur des humains, mes veines pulsaient incessamment, en sentant l'abondance de sang qui se situait à quelques kilomètres de nous. Je mettais facilement le vampire assoiffé de côté, de toute façon, j'avais pris ma dose de sang, alors je ne risquais pas de me laisser dominer par ma soif de sang.

Cette attaque me laissait réfléchir. Pourquoi maintenant ? Pourquoi attaquer les humains si soudainement ? Il était évident que ces vampires n'avaient pas pris de mesure pour assurer leurs arrières, pourquoi prendre le risque de se faire tuer si facilement ? Je ne comprenais pas la logique de mes semblables… Quoique, ceux dans leur genre, j'avais du mal à les considérer comme mon espèce. Ils étaient différents de moi. Ces vampires, avaient décidé de se faire dominer lâchement par leur côté sombre. Ils étaient faible, ignoble, stupide.

J'accélerais et continuais de sillonner le bois, sans relâche. Comme moi, Hugo était prêt à les tuer, un par un. Après ça, Maxime sera mis au courant de cette attaque, il sera furieux d'apprendre qu'une telle chose ait pu se produire. 

Préparez-vous, parce que vous allez le payer…

Nous approchions promptement du lieu. Les rayons du soleil m'éblouissaient, celui-ci, était sur le point de se coucher et il m'empêchait de voir clairement devant moi. Je manquais de me prendre en arbre en pleine figure et Hugo ricanait, je me chargerai de son compte plus tard. 

Arrivé sur le lieu, je m'arrêtais brutalement pour observer le massacre devant nous. Une dizaine d'humains sous nos yeux agonisaient, vidés de leurs sang, tous, ils étaient tous mort, jusqu'à la fille qui venait d'être balancé au sol comme un vulgaire objet. Pour eux, les humains étaient seulement de la nourriture, c'était une monstrueuse réalité.

Le sang affluait au sol et son odeur s'infiltrait délicieusement dans mes narines. Mes poings se contractaient et mes canines ressortaient, c'était insupportable d'être confronté à cette douce odeur, aussi dangereuse qu'enivrante, mais je ne me laissais pas dompter par le monstre en moi, j'étais encore maître de moi-même, alors je reportais ma colère sur les 5 vampires présents. Ils allaient subir la colère de 2 vampires, jouant les justiciers, car en fin de compte, c'était ce que nous étions, nous faisions régner la loi et j'étais fier de le faire. J'attrapais un vampire, un lambda, qui me suppliait de l'épargner et je lui arrachait le cœur, sans pitié. Hugo, de son côté, copiait mes mouvements. À quoi bon leur parler ? Les achever était la seule chose qui me venait à l'esprit.