ALISSIA
Coup de pied
Frappe
Coup de poing
Frappe
Déverser ma haine contre un punching-ball me permettait de penser à autre chose. Le gymnase à côté du manoir, s'avérait posséder beaucoup de chose, y compris le matériel pour la boxe, qui faisait de moi, la personne la plus heureuse. Ce n'était qu'une expression, bien évidemment. Depuis quelques jours je logeais au manoir, nous étions en vacances alors Maxime avait souhaité que je puisse rester au manoir, c'était plus sûr, et cette fois je n'avais opposé aucune résistance. L'épisode du château me terrorisait encore. Avec eux, j'étais en sécurité.
Dorénavant, Hugo me protégeait avec Cinthia, en effet, celle-ci avait demandé à Maxime qu'il allège ses missions afin de pouvoir me voir plus souvent. J'estimais beaucoup Cinthia pour son geste. Comme Hugo, je la considérais comme mon amie, je l'avais su, lors de notre première rencontre que nous étions destinés à bien nous entendre, je ne me trompais pas. Quand à lui, Alex, il m'avait déçu, véritablement frustrée, son abandon pour moi était digne d'une trahison, je jugeais son geste comme tel.
Le pire dans tout ça, c'était qu'il ne m'avait pas adressé une seule fois la parole, après cette soirée, ce jour où il m'avait blessé dans ses paroles, sans aucune pitié. Un visage froid, c'était cette expression qu'il arborait quand il croisait mon regard, alors que lorsqu'il parlait à Cinthia et Hugo, il semblait agir comme d'habitude. Qu'avais-je fait pour mériter tant de haine, tant d'impassibilité à mon égard ? Moi je voulais que tout redevienne comme avant. Je ne souhaitais plus le détester et je ne désirais le voir me regarder avec autant d'amertume, de mépris, comme si je n'étais qu'une moins que rien…
- Tu ne penses pas que tu devrais faire une pause Alissia ?
- Pas maintenant...
J'interceptais l'éclat d'inquiétude dans les yeux de mes deux gardes du corps. J'allais bien. Je leur accordais un sourire forcé, pour leur montrer que tout allait bien mais je voyais bien que je n'étais pas assez convaincante. Je n'étais pas une bonne menteuse, c'était ce que m'avait dit Alex la dernière fois. Bon sang pourquoi tout me ramenait à lui ? J'étais censée avoir de l'aversion pour lui, alors pourquoi son visage apparaissait si soudainement dans mon esprit ?
Une partie de moi ne lui pardonnait pas pour ce qu'il avait fait, mais l'autre, celle que je comprenais moins, dirigée par mon coeur, résistait de tout son être pour le détester, mais l'effet inverse se produisait à chaque fois. C'était indéniable, Alex était une personne que j'appréciais et faire une croix sur lui, s'avérait plus délicat. Mon esprit et mon cœur, eux le refusaient. Fichu organe, fichu pensées. C'était pour cela que je me battais aujourd'hui contre ce sac de boxe, je voulais que mon cœur et mes pensées arrêtent de penser à lui, qu'ils l'abandonnent comme lui l'avait fait avec moi.
- Alissia, tu saignes, nous le sentons, alors arrête, s'il te plaît.
Je m'arrêtais, dans le cœur de l'action, je n'avais même pas fait attention au sang qui coulait légèrement sur mes mains. Ce n'était pas surprenant, parce que ce n'était pas la première fois, cela devenait une habitude de saigner à cet endroit, rien d'alarmant, la prochaine fois, je prendrai mes gants de boxe, mais aujourd'hui, je ne désirais pas avoir de protections, souffrir, voilà ce que je souhaitais ressentir. De la douleur...
Hugo et Cinthia me regardaient sortir de ce gymnase et me rendre au manoir pour me changer et surtout me rincer les mains, elles étaient dans un piteux état. Lorsque je passais dans le salon pour me diriger vers l'étage, les vampires qui étaient assis sur le canapé relevaient la tête, étant apparemment intéressé par moi, non, plutôt par mon sang. Toutes ces paires d'oeils sur moi me mettaient mal à l'aise, d'autant plus que certains me regardaient avec envie…
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Shinyang
ParanormalJe ne suis qu'une fille banale, de 17 ans, qui voulait vivre sa vie à fond, auprès de ses amis et de ses parents adoptifs, je souhaitais seulement me reconstruire... Être heureuse... Mais pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi eux ? Pourquoi ma vie a-t...