Chapitre 18

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ALISSIA

J'avais mal, mes pieds brûlaient dans mes chaussures, dû au frottement avec celles-ci, mais ce n'était qu'un détail après tout. Le plus important était de le récupérer, lui... Je prenais donc sur moi et je puisais au fond de moi-même, ce courage et cette rage de vaincre, de le retrouver mais cette lueur d'espérance s'affaiblissait au fur et à mesure que je m'enfonçais dans cette forêt sordide. La peur de me faire attraper par ceux qui auraient pu enlever Alex me gagnait soudainement. Non, je ne devais surtout pas penser à ça...

Mes poings se crispaient et je continuais désespérément à chercher Alex, pendant de nombreuses heures. Pas une fois je n'avais croisé les vampires du manoir et cela m'arrangeait, je ne voulais pas qu'ils me renvoient, je voulais leur prouver que je n'étais pas inutile et que me protéger constamment, ne me maintenait pas toujours en sécurité, je pouvais le faire seule. Je levais la tête, et j'observais le soleil qui descendait progressivement vers la terre ferme. Je devais absolument le trouver avant la tombée de la nuit ! Je n'avais même pas pensé à prendre une lampe de poche, quelle idiote !

Je n'avais pas le temps de regretter, seul le désir de le voir me prenait, bon sang, où es-tu ? Je reprenais mon chemin avec ma respiration toujours saccadée. Je m'arrêtais seulement lorsque je suffoquais, puisque le temps était précieux. Chaque seconde qui passait me terrorisait, de peur qu'Alex meurt d'une seconde à l'autre...
Ce qui me faisait avancer aussi, c'était l'espoir que les autres groupes qui étaient dispersés dans la forêt, puissent tomber sur Alex. Peut-être que je m'inquiétais pour rien et qu'il était déjà hors de danger. Ne sachant pas si cela était possible je redoublais de vigilance et je divaguais entre les arbres.

- J'arrive Alex.

Mes paroles me remotivaient et je pressais le pas. Mes yeux se plissaient lorsque je voyais une lumière rougeâtre au loin. Était-ce mon imagination ? Plus je me rapprochais, et plus je discernais cette grande lumière, je ne révais pas, quelque chose se passait là-bas. Je tentais d'apaiser ma respiration et je ralentissais rapidement pour ne pas me faire remarquer, si Alex s'était fait prendre, cela signifiait que la menace n'était pas à négliger, je devais faire attention.

La lumière m'aveuglait, elle était orange, tirant sur le rouge flamboyant, comme celle de mes pouvoirs, étrange... Je me rapprochais tout de même de ce lieu en me cachant derrière un arbre. Lorsque la lumière s'adoucissait, je parvenais clairement à voir ce qu'il se déroulait sous mes yeux. Des personnes étaient en cercle autour d'une petite étoile jaune, au centre où un humain se présentait de dos. Un pentagramme... Cela me donnait la chair de poule. Quelque chose de néfaste régnait ici, comme une présence négative. Je détaillais les personnes présentes, sur leur épaule droite, ils avaient tous une tête de mort de tatoué.

- C'est l'heure.

Un homme, encapuchonné dont je ne distinguais pas le visage, posté en dehors du cercle, donnait l'ordre de commencer je ne sais quoi. Ma conscience me hurlait de fuir mais l'autre partie, elle, souhaitait savoir ce qu'il se passait ici, ce que j'allais d'ailleurs rapporter à Maxime... La lumière qui provenait du cercle reprenait de l'ampleur et un vampire s'écroulait, puis celui à coté, puis l'autre, comme des dominos, mon dieu, ils étaient en train de mourir ! Lorsque les premiers vampires tombaient à terre, quelque chose se détachait de leur corps, comme une petite boule d'énergie, et celle-ci se dirigeait vers l'homme au centre qui l'absorbait volontier.

Mon regard cherchait Alex, qui pouvait peut-être être retenu ici, et je le trouvais, au milieu des sacrifiés de ce cercle, alors sans retenu, je criais son nom et j'allais le rejoindre, rompant le cercle de lumière par la même occasion. Il était ici, vivant, mais ses prunelles, elles, trahissaient son état, il ne réagissait même pas à mon arrivée, son corps semblait être en décomposition...
Je n'avais pas réfléchi à mon acte et lorsque je croisais tous ces yeux accusateurs, remplis de haine envers moi, je peinais à avaler ma salive.

ShinyangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant