Chapitre 32

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ALISSIA

Le silence demeurait dans le gymnase, seulement alimenté par nos respirations. Mes mains se positionnèrent contre le mur, comme pour me ramener à la réalité, mais cela ne marchait pas, non quand Alex me regardait avec tant d'attention, je perdais mes moyens, je ne voyais plus que lui, tout ce qui se trouvait autour de sa silhouette disparaissait de mon champ de vision, parce que c'était lui qui hantait mes pensées. Alex réduisait facilement la distance entre nous, en usant de sa vitesse. Ses mains s'appuyèrent contre le mur, m'emprisonnant sur cette surface dur, et son torse, qui dégageait de la chaleur.

- Tu me rends fou… Et cette fois je ne regretterai pas ce que je vais faire...

Ses lèvres se rapprochèrent des miennes, et je ne savais pas si ce qu'il était en train de faire était bien ou mal, moi tout ce que je souhaitais, c'était qu'il écrase ses lèvres sur les miennes, pour que je réponde à son baiser, j'en avais besoin, c'était comme une obsession pour moi, et cela, jamais je ne pourrais l'expliquer, du moins pas maintenant… Alex silencieusement répondait à ma demande lorsqu'il appuya sèchement ses lèvres sur les miennes, comme si il avait attendu trop longtemps, et que c'était devenu une nécessité. Ses mains et ses bras restèrent collées contre le mur, et moi, je posai mes mains sur ses joues en accentuant ce baiser de toute mes forces, c'était vital. Alex était comme une drogue dont je ne pouvais plus me passer, et dans la manière dont il agissait, je comprenai que c'était réciproque de son côté aussi.

Alors que son corps se plaqua contre le mien, je laissai mes mains s'aventurer sous son t-shirt, sur son torse, où ses muscles se contractèrent à mon toucher. Je ne lui étais pas indifférente et il ne m'était pas indifférent. Nos lèvres se mouvèrent parfaitement, et maintenant, Alex laissa complètement son corps à la merci du mien en s'écrasant le plus possible sur moi. Quelques secondes plus tard il se détacha de moi et son front se posa sur le mien, parce qu'il ne voulait pas s'éloigner de moi, et j'avais exactement les mêmes pensées que lui… Mais pourquoi, pourquoi lui ? Ce qu'il se passait entre nous, n'avait rien de commun. C'était une alchimie parfaite…

- Alex…

- Non, ne dis rien…

Ses lèvres se déposèrent cette fois plus délicatement sur les miennes, dans un baiser doux, lent et passionné. Alex faisait preuve d'une douceur déconcertante, qui embrasait toutes les parcelles de mon corps. Enfin, il reposa sa tête sur mon épaule, en soufflant profondément sur mon bras, qui frissonna à sa petite brise. Quand à moi, je ne retirais pas mes mains de son torse, je continuais à parcourir de mes doigts, ses muscles saillants, dessinés, puis après quelques minutes, je retirai lentement mes mains, mais Alex posa les siennes sur les miennes, pour que mes mains ne s'échappent pas de son corps, alors je souriai, même si il ne le voyait pas, et je continuai à dessiner les traits de ses muscles.

- Pourquoi moi Alex ?

- Et toi, pourquoi moi Alissia ?

- Je sais pas, je pourrais pas l'expliquer…

- C'est exactement ce que je ressens…

Alex redressa son visage vers le mien, et enfin, il se détacha du mur pour s'accouder à côté de moi, étrangement, je ressentais un vide, cette chaleur disparu quand il s'éloigna de moi, mais cet effet ne dura que pendant un court instant. Celui qui m'avait embrassé, semblait réfléchir à ce qu'il s'était passé. Je faisais la même chose, maintenant que je prenais du recul, mais pour une fois, je savais que c'était aussi le cas pour lui, Alex devait être bouleversé comme moi, par ce baiser, mais il ne le regrettait pas. Il avait adoré et je le savais, parce que je ressentais exactement la même chose que lui. Nous étions comme connectés…
Soudainement je repensai à quelque chose, qui me perturbait depuis quelques jours, mais jamais je n'avais eu le courage d'en parler à qui que ce soit, par peur des représailles… Mais je ne pouvais pas dissimuler cette question toute ma vie, je brûlais d'envie de la poser, et je savais que j'allais le faire, même si cela allait briser cette bulle que nous avions formé précédemment.

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