Sur le chemin de la volière il tomba nez à nez avec Ronald Weasley, qui en revenait et semblait tout sauf heureux de le voir.
- Tiens Weasley, tu es encore à Poudlard finalement ? demanda-t-il d'un ton goguenard, ne résistant pas à la provocation.
- Qu'est-ce que ça peut te faire Malfoy ? Tu en partiras à coup sûr bien avant moi !
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Ne put retenir Drago.
- Que je ferais absolument tout ce qui est en mon pouvoir pour te voir dégager ! Poudlard me doit bien ça !
- Hoho, intéressant comme manière de voir les choses. Penser que l'école aurait une dette envers toi parce que tu as combattu comme... Des milliers d'autres ? N'est-ce pas un peu présomptueux ?
- Une chose est certaine, c'est qu'elle n'en a aucune envers toi ! Et pourtant, tu as osé revenir !
- L'école m'a rappelé, au même titre que toi je te rappelle. Le sentir bouillir de la sorte était jouissif, d'autant que n'étant pas le plus agressif des deux, il ne risquait pas grand-chose en termes de punition pour sa conduite.
- C'était une erreur, et je vais te renvoyer là où tu devrais être !! Hurla Ron.
- RON, ARRETE ! Cria une voix qui arrivait de la tour en courant, mais c'était trop tard...
Drago fut trop surpris pour réagir, et la pluie de sortilèges que Ronald lança à la suite l'atteignit en pleine figure, l'envoyant valser dans le décor, chutant de l'escalier de la tour par une ouverture dans le mur. Il avait l'impression que sa chute, qu'il ne pouvait pas arrêter ayant perdu sa baguette en même temps, n'aurait jamais de fin, puis vint l'atterrissage, violant, déchirant, puis plus rien...
Lorsqu'il rouvrit les yeux, une douleur tenace lui vrillait les côtes. Il regarda autour de lui à la recherche de points de repères, mais n'en trouva aucun. Une infirmière avait du être informée de son réveil par un quelconque procédé magique, car elle entra dans la pièce, prit son pouls, sa tension, et lui fit avaler une potion qui lui permit de recouvrer ses esprits. Quelques minutes après, ce fut au tour de la directrice MacGonagall d'entrer dans ce qui semblait être une chambre d'hôpital.
- Comment allez-vous monsieur Malfoy ?
- Ca peut aller. Sonné je suppose. Où suis-je ?
- Vous êtes à l'hôpital Ste-Mangouste pour les maladies et blessures magiques. Mme Pomfresh est parvenue à soigner toutes vos lésions sans problème, mais votre chute vous a fait atterrir proches d'animaux magiques visiblement venimeux, bien que nous ne les ayons étrangement pas clairement identifiés grâce à leur venin. Néanmoins les effets étaient trop difficile à éradiquer pour les moyens dont elle disposait à Poudlard. Et comme votre état nécessitait une surveillance particulière que notre infirmière ne pouvait pas vous fournir, puisque vous n'étiez pas son seul patient, nous avons jugé plus prudent de vous transférer ici. Narcissa sera sans doute soulagée de vous savoir réveillé.
- Mère, elle est ici ?
- En effet, elle est arrivée en urgence après avoir reçu mon hibou. Je me suis d'ailleurs permise d'y joindre la lettre que vous lui destiniez, puisque c'était visiblement là le but de votre passage à la volière.
- La lettre ? Vous l'avez lue ? Drago était soulagé, au moins Weasley n'avait-il pas trouvé ça.
- Je ne me le serais pas autorisé voyons. Sur ce je vous laisse. Les vacances d'automne vont commencer demain, vous resterez donc ici durant la majorité de celles-ci, vous m'en voyez navrée.
- Et Weasley ? Interrogea Malfoy, désirant s'assurer que ce fou furieux avait bien eu la correction qu'il méritait.
- Il sera puni comme il le mérite. Un courrier a été transmis à sa famille, et il subira un entretien personnel avec moi. Par chance, monsieur MacMillan, qui a toute ma confiance, descendait les escaliers de la volière au moment de votre altercation, et en a saisi la majeure partie. Il a également été témoin de son attaque sur vous, tout en précisant que votre ton était des plus provocateurs. Néanmoins, vu les circonstances, il va de soit qu'il mérite une punition bien plus sévère. Vous concernant, vous n'aurez qu'un avertissement du professeur Slughorn, vous encourageant vivement à vous faire à l'avenir, le plus petit possible... Et je vous y encourage, moi aussi. Ajouta-t-elle d'un ton ferme, le regard dur.
- Oui, bien entendu. Répondit Malfoy, satisfait de savoir que son ennemi subirait un traitement juste au vu de son attaque.
Sur ces mots le professeur MacGonagall tourna les talons après lui avoir à nouveau souhaité un bon rétablissement, puis ce fut au tour de sa mère d'entrer. Narcissa Malfoy pouvait paraitre froide, très froide. La plupart des gens la pensaient d'ailleurs ainsi, tant elle avait maîtrisé à la perfection l'art du paraitre aux côtés de son mari. Pourtant, elle était une femme et une mère aimante, malheureusement soumise au joug de son mari et à la magie noire qu'il lui imposait. Mais désormais, son mari était derrière les barreaux, et elle retrouvait son fils dans un lit d'hôpital. Il n'en fallait pas davantage pour qu'elle fonde en larmes aussitôt entrée dans la chambre de ce dernier.
- Mère, tout va bien, ne vous en faites pas.
- C'est de notre faute, de notre faute si tu es traité ainsi aujourd'hui...
- Mais non voyons... Nous avons seulement tenté de survivre, vous et moi...
Drago passa donc la journée en compagnie de sa mère, qui ne quitta l'hôpital qu'à la fin des visites, en jurant de revenir le lendemain et les jours d'après, ce qu'elle fit. Ils ne parlèrent de la lettre qu'il lui avait écrite que pour que Narcissa lui confie ne rien savoir à ce sujet, ce qu'il balaya d'un geste, comme pour dire que c'était sans importance.
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Un vent de Changement (Dramione)
FanficLa guerre est finie, Voldemort est vaincu, et tous les élèves ayant vu leur scolarité perturbée par les évènements passés sont invités à revenir à Poudlard. Mais voudront-ils tous y retourner malgré les souvenirs de batailles et les êtres chers perd...