Un vent de Changement (Dramione)

Chapitre 25 : Évasion et révélation

Plusieurs jours passèrent sans heurts particuliers. Ron et Drago se fusillaient allègrement du regard à chaque fois qu'ils se croisaient, mais chacun se tenait à carreau. Ginny avait bien entendu finit par obtenir des aveux, non de Hermione mais de Ron lui-même qui s'était rué auprès de Harry pour s'exclamer qu'il trouvait cela dégradant qu'Hermione soit désormais "sous la protection de cette sale fouine gominée".

Cela dit une dispute avait finit par éclater entre les deux meilleurs amis lorsque Harry comprit la situation dans son ensemble, et se retrouva presque à sa propre surprise à défendre le point de vue exprimé par Malfoy. Ginny se fit donc une joie de traiter tout ce beau monde de parfaits crétins, Ron pour son comportement, et un Harry outré de s'entendre que "tu devrais le savoir qu'il n'y a pas toujours que du mauvais chez lui alors arrête de faire ton choqué parce que tu te retrouves de son côté !!".

Harry eu néanmoins la bonne idée de ne rien rétorquer. D'une part parce que de toute façon avoir le dernier mot face à Ginny Weasley relevait de l'exploit, exploit qu'il se savait ne pas être de taille à réaliser, et d'une autre parce qu'aucun des deux n'avait mis Ron au courant de la scène dont ils avaient été témoins à l'hôpital et de la gentillesses dont Drago avait su faire preuve envers les parents d'Hermione.

La rouquine avait ensuite tenu un véritable discours de trahison à Hermione de ne pas lui avoir parlé de ce qu'il s'était passé. Les deux filles finirent finalement à la grande salle, à en parler calmement.

- Et donc ton chevalier blond t'a... Plantée là, comme ça ?

- Ce n'est PAS mon "chevalier blond" Gin'. Et... Oui. On ne s'est plus adressé la parole ou accordé un regard depuis...

- Ou alors vous vous regardez dès que vous êtes sûrs que l'autre regarde ailleurs, lança Ginny avec un sourire entendu.

- N'importe quoi, nia en bloc Hermione bien qu'elle ne puisse s'empêcher de rougir d'embarras. Pour tout te dire être en mauvaise entente avec Malfoy à nouveau ne m'arrange guère. Certains prenaient exemple sur nous dans le cadre de l'entente entre maisons, et les rondes vont probablement reprendre avec l'approche des premiers examens blancs. Ça promet une belle ambiance si on ne s'adresse plus la parole...

- Oui oui. Y'a que ça qui te dérange. Maiiiis bien sûr. Et moi, je suis devenue métamorphomage après avoir avalé un strangulot.

- Ginny, tu veux bien être un peu sérieuse deux minutes ? Tu te rends compte qu'on n'a même pas eu de nouvelles de cette affaire de la part de MacGonagall alors qu'Hagrid lui a raconté ce qui s'était passé ?

- ... En fait Ron a été convoqué dans son bureau et elle l'a menacé une énième fois de le renvoyer, mais puisque cet incident n'avait rien à voir avec l'ancien, il s'est juste trouvé que les mêmes personnes étaient impliquées... Enfin bref, si tu ne te plains pas officiellement auprès d'elle elle ne pourra le renvoyer, elle lui a donc seulement donné une semaine de retenues.

- Je ne savais même pas !

- Je crois que MacGonagall... Se doute que tu vis tout ça très mal. Et qu'une confrontation entre vous trois aurait été insupportable pour toi. Alors elle n'a pas voulu te faire subir ça.

- ... C'est très humain de sa part, souffa Hermione émue.

- Hermione, mon frère est un abruti, je suis désolée. Mais admets une fois pour toute que Malfoy te plait. Il t'a presque reconnue comme plus qu'une amie, cette fois là au terrain de Quidditch si ce que tu racontes est vrai. Et ça fait trois jours que tu n'as plus d'appétit et...

Ginny fut interrompue par une vague de hiboux, des journaux accrochés aux pattes.

- L'heure du courrier n'est pas déjà passée ?

- Si ? Oh Par Merlin Gin' ! Azkaban ?, s'exclama Hermione alarmée, le journal ouvert sur la table.

- Quoi ?

- Une évasion !

- Comment ? Il n'y a plus les détraqueurs mais tout y est surveillé jour et nuit !

- Je sais, mais regarde ! , répéta Hermione en étalant le journal sur la table.

En effet la nouvelle d'une évasion faisait les gros titres. D'anciens mangemorts, surtout. Et là... Un nom se démarquait des autres pour Hermione "Lucius Malfoy".

- Il faut que tu parles avec Drago... Il ne doit pas se sentir bien Hermione, souffla Ginny.

- ... Je... Tu as raison, admit-elle simplement en se levant pour partir à sa recherche, sachant presque instinctivement ou le trouver.

C'est ainsi que ses pas la menèrent au terrain dequidditch, ou une figure blonde sur un balais voltigeait dans les airs... Avecvirtuosité. C'était amusant comme elle le voyait différemment désormais.D'opportuniste, elle admettait maintenant le jeune homme talentueux qu'ilétait. De privilégié, elle reconnaissait son côté travailleur et appliqué.Soucieuse de le laisser se défouler, elle s'installa dans les gradins, etsortit un livre, afin d'être là pour lui, sans rien lui imposer.

Finalement, Drago finit par descendre et la rejoindre, s'installant sur la barrière devant elle. Il ne paraissait pas des plus accueillant.

- Que me vaut cette visite ? Tu avais besoin de t'entrainer au sortilège d'entraves peut-être ?

- Drago je... Je te demande pardon, commença Hermione ne souhaitant pas envenimer les choses. Ronald... A eu tort et je..

- Tort ? Hermione il t'a agressée !

- Oui sauf que pour moi c'est compliqué, et je ne veux pas lui causer d'ennuis, compris !, s'emporta-t-elle, avant d'arrêter de crier en voyant Drago prêt à repartir. Je... Je ne sais pas, plus, comment faire avec lui. Avec toi.

- Avec moi ? Que veux-tu dire ? Interrogea le blond, les sourcils froncés.

- Hé bien, je... C'est difficile pour moi tout ça. Je suis partagée, entre ne pas brusquer un ami, et le fait de vivre comme je l'entends...

Ha voilà. Heureusement que tu es très claire dans tes explications, je comprends absolument tout maintenant, ironisa Drago.

Hermione leva les yeux au ciel pour toute réponse mais se donna du courage en inspirant. Ginny lui avait dit qu'elle devait admettre ce qu'elle ressentait ? TRES BIEN.

- IL SE TROUVE qu'il est POSSIBLE que tu... Que je ressente pour toi autre chose, je veux dire... Pp - Plus que de l'amitié, et je... Enfin, Ron ne pourrait jamais l'accepter, alors j'ai du mal. Re-renoncer à des années d'amitié...

Et elle fondit en larmes, craquant nerveusement alors qu'elle n'était pas du tout, mais alors pas du tout du tout, venue là dans le but de lui dire tout ça. Drago lui, semblait statufié sur place.

- Hermione je... Tu sais ce qui vient de se passer non ? Mon père est sorti. S'il l'apprenait tu serais en danger. Je ne PEUX PAS accepter ça, alors... Renonce pas à Weasley ok ? C'est à moi que tu serais plus sage de...

Il ne put jamais finir sa phrase car Hermione luiavait sauté dans les bras, comme effrayée en couinant un "non", commesi elle refusait qu'il ne poursuive ce qu'il allait dire.