Chapitre 18 : Visite et rencontre à l'hôpital

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Le lendemain, Hermione se réveilla ensommeillée dans le lit de la chambre de Ginny, et regarda autour d'elle un peu perdue, avant de se rappeler où elle était. Ils avaient veillé très tard pour le réveillon, Mrs Weasley avait tant insistés pour qu'ils restent ici qu'ils avaient accepté. Tournant la tête vers le lit voisin elle vit qu'Harry était déjà debout. Assis au bord de son lit, il regardait Ginny dormir. Peut-être une des images les plus adorables qu'Hermione ait pu voir. Croisant son regard, ils se sourirent, et elle se décida à se lever.

- Quelle heure est-il ?

- 11 heures, je sais que tu voulais aller voir tes parents pour 13, ça ira ?

- Oui, on prendra des sandwichs sur la route si jamais.

- D'accord !

- Mnnhgnfff

- Ho, Ginny se réveille.

Sourit Harry tandis que la jeune femme se retournait contre lui et le serrait dans ses bras comme s'il avait été un ours en peluche. Hermione et Harry éclatèrent de rire et la jeune fille ouvrit les yeux pour de bon.

Après ce réveil dans la bonne humeur, les trois amis rejoignirent le reste de la famille dans la cuisine. Ron n'était pas présent, avec George ils étaient partis aider Bill qui avait expliqué lors du repas que toute la clôture autour de sa maison avait été emportée par une tempête. Ses deux frères s'étaient donc proposés pour l'aider à la réparer dès le lendemain. En revanche, Percy qui n'avait pas pu être présent la veille était là, devant un café fumant et un plat de croissants et mignardises, sous le regard heureux de sa mère. Les voyant entrer il leur sourit.

- Bonjour ! Joyeux noël !

Il leur remit à tous des plaques de chocolat de chez Honeyduke en s'excusant de ne pas avoir eu le temps de leur offrir un présent plus recherché, mais tous les trois étant ravis, ses excuses n'étaient pas vraiment nécessaires. Ils dirent ensuite au revoir à tout le monde, déclinant l'invitation de Mrs Weasley de rester pour midi, mais acceptant avec plaisir lorsqu'elle leur proposa au moins d'emmener quelques sandwichs maisons qu'elle se hâta de préparer. Elle leur fit ensuite promettre de lui écrire davantage durant l'année scolaire, les embrassa et serra dans ses bras, souhaita de bonnes vacances à Ginny, qui avait reçu l'autorisation de son père de demeurer chez Harry, et les regarda partir, la larme à l'œil.

Ils arrivèrent square Grimmaurd très vite et se changèrent, prêts à partir pour l'hôpital de Ste-Mangouste. Ils se hâtèrent dans les rues de Londres et traversèrent la vitrine affreuse du faux magasin qui masquait l'entrée de l'hôpital des sorciers. Hermione était angoissée, se souvenant de la lettre mystère reçue la veille...

Mais lorsqu'elle vint voir ses parents, ils étaient seuls. Ils sourirent à son arrivée, car ils savaient qu'elle était leur fille, même s'ils ne seraient jamais rappelés en avoir eu une si on ne le leur avait pas dit. Néanmoins, l'infirmière en chef du secteur appela un médecin qui apprit à Hermione qu'un traitement expérimental à base de nouveaux sortilèges innovants anti-amnésie et perte de mémoire alliés à des potions repousse-méninges avait été mis au point, et que ses parents avaient été sélectionnés pour en bénéficier suite à don exceptionnel fait à l'hôpital et spécifiant vouloir que ce programme soit placé en priorité... Ce traitement semblait porter ses fruits sur Mrs Granger, qui leur avait parlé de flash durant lesquels elle vivait des moments de son passé. Ainsi, la mère d'Hermione se souvenait à nouveau de certaines choses, et ne se contentait plus de réapprendre par cœur toute sa vie... Hermione sentit monter les larmes, et demanda de quelle association venait le don d'une voix enrouée. Elle comptait bien leur écrire.

- C'était un don anonyme d'un particulier qui a simplement spécifié vouloir voir cet argent favoriser en premier lieu ce programme.

Hermione fronça les sourcils, surprise. Les dons anonymes envers l'hôpital étaient rares, c'était le plus souvent des associations d'aide aux malades ou des financements accordés par le département de la santé magique qui intervenaient pour favoriser l'avancée de la recherche.

- Ginny fut émue lorsque la mère d'Hermione lui dit l'avoir déjà vue sur une photo. Et Hermione fondit en larmes. Oui, une photo d'elle et Ginny figurait bel et bien dans un cadre dans sa chambre, avant qu'elle n'en parte pour de bon. Hermione s'excusa et demanda à ses amis de rester un peu avec ses parents, il fallait qu'elle prenne l'air. Elle leur proposa de leur amener quelque chose à boire, et sorti presque en courant. C'était un cadeau bien trop merveilleux pour qu'elle puisse contenir son émotion. A l'angle d'un couloir, une main l'attrapa par le poignet et la tira dans une chambre...Que...

- Du calme Granger, c'est seulement moi.

Hermione reconnut Drago, surprise, et sa respiration se rétablit tandis qu'elle étouffait le cri qu'elle s'était apprêtée à pousser, l'émotion de sa visite à ses parents encore visible sur son visage.

- Tu m'as fait peur ! Que fais-tu ici ?

- Mon père a eu droit à ce que sa visite médicale tombe aujourd'hui, histoire que nous puissions le voir en dehors de la prison le jour de Noël. Le ministère est bien aimable.

Répondit Drago d'un ton ironique. Il détailla ensuite la jeune femme, fort jolie avec ses yeux encore humides, dans son manteau blanc bordé de fausse fourrures, mais sans rien dire, semblant d'ailleurs un rien mal à l'aise.

- Désolé de t'avoir prise ainsi par surprise mais je me suis dit que tu n'aimerais sans doute pas qu'on te voie en public en pleine discussion avec un ennemi notoire. Après tout tu es une héroïne de guerre et les gens s'intéressent à tes faits et gestes.

- Ne soit pas ridicule... Tu n'es plus un ennemi pour moi. Et puis je n'ai rien à cacher. Ginny et Harry... Ils savent que nos gardes se passent bien, ce sont mes amis après tout et les seuls dont un éventuel commérage pourrait m'atteindre.

Elle songea soudain à la lettre reçue la veille, tandis que les yeux du blond se rétrécissaient, comme s'il se retenait de demander ce qu'ils savaient d'autre à leur sujet. Puis, presque dans un accord tacite et silencieux, ils revinrent donc dans le couloir, ce qui ferait toujours moins douteux s'ils étaient surpris que seuls dans une chambre après tout. Et d'un même pas ils se mirent en marche jusqu'à la cafétéria de l'hôpital où ils achetèrent à boire tandis qu'Hermione prenait également des boissons en plus pour ses amis.

- La lettre d'hier, c'était toi ?

- Ouai. Je me doutais bien que tu viendrais ici et donc qu'on risquait de se croiser.

Commenta-t-il simplement avec une expression d'indifférence, mais Hermione commençait suffisamment à le connaitre pour se douter que ce n'était qu'une façade. Malgré elle, un sourire s'étira sur son visage, que Drago remarqua et son expression devint suspicieuse.

- Qu'est-ce que tu as à sourire comme ça Granger ?

- Rien, c'est juste que... Joyeux Noël à toi aussi.

Dit-elletandis que son cœur se serrait un peu à cette phrase, la surprenant elle-même,et que l'image et les sensations de leur baiser sous la pluie le soir du balvenaient la hanter.

Un vent de Changement (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant