Je me décide à mettre le couvert pendant que la sauce bolognaise mijote à petit feu sur les plaques chauffantes. Je sors du buffet les assiettes, couteaux, fourchettes, verres à eaux et verres à vins que je dispose au mieux sur ma table à manger se trouvant sur ma petite terrasse. Ce soir mon petit ami Marcus revient de son voyage d'Australie; on ne s'est pas vu de toutes les vacances depuis qu'on a tous les deux obtenu notre bac. Alors histoire de fêter tendrement nos retrouvailles je nous ai concocter ce dîner en préparant son plat préféré, celui que je fais le mieux d'ailleurs : les bolognaises au fromage. Il adore ça.Dieu qu'il me manque, il me tarde qu'il arrive ! Il est arrivé il y a deux jours mais a dû rester chez ses parents, à 2h de routes d'ici, pour préparer son départ pour l'université. Deux mois loin de sa moitié c'est long, surtout quand on est habitué à le côtoyer quotidiennement toute l'année.
Toute l'année scolaire tout en préparant son bac, Marcus a préparé son départ pour l'Australie et une fois son bac en poche il est partit y faire du Woofing ayant ainsi eu l'avantage de se faire loger, nourrir et blanchir en échange de son travail au sein d'une exploitation agricole.
Et malgré l'existence de Skype et tout autre instrument technologique pouvant maintenir la flamme des relations à distance, c'était très dure de pouvoir se parler absolument tous les jours avec nos différents emplois du temps sans parler du décalage horaire. Car de mon côté j'avais décidé de me faire un peu d'argent de poche en travaillant tout l'été dans un café en ville, et en faisant du baby-sitting de temps à autre.
J'avais hâte de voir de mes propres yeux ce bronzage dont il était si fière mais que je n'ai pas tant remarqué que ça lors de nos précédents échanges webcam. Je retourne dans la cuisine pour éteindre les feux, tout m'a l'air prêt. Je dispose la seule et unique bouteille de vin rouge que mes placards possèdent. Je l'avais acheté à un moment où j'avais les sous pour ce genre de fantaisie que tous les étudiants ne pouvaient pas se permettre. C'est une bouteille bordelaise que mon grand-père, fervent amateur de vin m'a conseillé. Je l'ai donc préservé pour une grande occasion. Et ce soir c'en est une. J'ai été acceptée à la fac de mes rêves, et mon copain ne le sait toujours pas, j'ai hâte de le lui annoncer.
Quand on sonne à la porte, ni une ni deux, et sans même vérifier qui a frappé, j'ouvre la porte avant de sauter dans les bras de Marcus en enroulant mes jambes autour de sa taille. Je le sers dans mes bras lui démontrant de toutes mes forces à quel point il m'a manqué. Mon pauvre copain ayant une main de prise par une sacoche, et l'autre entourant ma taille fait comme il peut pour rentrer tout en me gardant dans ses bras. Alors je l'aide à refermer la porte.
- tu m'as tellement manqué ! Lui fais-je savoir avant de l'embrasser.
Ses lèvres et ses délicieux baisers m'ont atrocement manqué. Passer mes doigts dans ses cheveux lisses... une sensation que j'ai cru oublier..., et son odeur !
- Joy... nous interrompt-il, je dois avoir mauvaise haleine, je ...
- quoi mais qu'est ce que tu racontes ? Lui demandè-je , ton haleine est super.
Lorsque je me penche vers lui pour reprendre où on en était, il me dit :
- je dois aller au toilettes, avant de me déposer par terre et quitter la pièce.
- d'accord..., tu veux boire quelque chose ? Je lui demande alors qu'il s'en va en direction des toilettes.
Mon appartement est super bien rangé, et je ne supporte pas qu'à peine revenu Marcus plante sa sacoche en plein milieu de mon salon de la sorte. C'est d'ailleurs un de nos nombreux sujets de disputes : son bordélisme. Sur le point de déposer sa sacoche dans la chambre, son téléphone se met à sonner. Curieuse, je l'extirpe de la poche étant quasiment sûre et certaine que c'est sa mère Corinne qui l'appelle. J'ai tout faux. Un prénom que je ne connais pas s'affiche sur le téléphone : Marie. Marcus et moi sommes ensemble depuis le lycée, ce qui fait que nous avons quasiment le même cercle d'ami. Un mauvais pressentiment m'envahit, en plus d'un brûlant sentiment de jalousie, ce qui me pousse à décrocher.
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You're My Cure
RomanceDeux ans après sa rupture, malgré sa réelle volonté à aller de l'avant, Joy McGreen 22 ans a toujours autant de mal rien qu'à l'idée de s'imaginer avec un autre homme. Se réfugiant ainsi dans ses études de Droit pour faire abstraction de ce trou béa...