Un cœur pour deux (L'amour d'une handicapée)

chap 10 --- petit ami

Elena monta dans la voiture de Marthe sur le siège passager avant de renfermer la porte de la voiture derrière elle, la démarra dans un léger vrombissement de moteur... Elle jeta un œil en arrière pour voir Angel démarrer aussi sa voiture.

___ Alors vous faites quoi dans la vie? Lança Marthe en jetant un œil dans le rétroviseur.

Léna se retourna vers la mère d'Angel en ébauchant un sourire où se lisait la gêne. Elle aurait donné n'importe quoi pour échapper à cette interrogatoire car elle déteste parler de sa vie mais bon malheureusement elle était obligé de tout accepter durant cette longue matinée parce qu'elle n'avait pas eu assez de courage de décliner l'offre de visiter l'hôpital de la famille.

___ Je suis écrivaine, j'écris des roman d'amour, répondit-elle.

___ Ah bon! Vous êtes donc une femme romantique! S'exclama t-elle avant de tourner le volant à droite.

___ Un peu ,sourit-elle

___ je comprends mieux votre entêtement à courir après mon fils, vous croyez qu'il est le prince charmant que votre cœur attends depuis si longtemps...

Surprise Léna ouvrit la bouche pour protester puis la renferma sans dire un mot. Comment cette avait-elle ainsi pu lire en elle si ouvertement?

____ ...vous avez raison de pensez cela, continua t-elle, mon Angel est un ange comme son nom l'indique, et bien la raison pour laquelle je dois vous prévenir de vous éloigné de lui.

Écarquillant les yeux elle se tourna vers la femme qui lui sermonnait. Elle ne comprenait pas pourquoi elle voulait la convaincre de s'éloigner de lui.

___ Angel pourrait vous aimer, ou même tomber amoureux de vous mais jamais il ne quittera Nathalie pour vous parce que c'est un homme droit et intègre qui accomplit toujours ses obligations ...différent de Marc et de son père malheureusement.

___ Que voulez-vous dire par différent de Marc et de son père?

___ Mon mari était un homme aux mœurs légers, il avait beaucoup d'aventure, et avait baiser presque toutes les prostituées de la ville.

Elle se tut un instant. Léna détectait des sanglots contenus dans sa voix, alors elle préférait l'empêcher de continuer à se faire du mal.

___Vous n'êtes pas obligé de continuer si cela vous rappelle des souvenirs douloureux.

___ Non ça va, malheureusement ce ne sont point pour moi des souvenirs lointains car Marc marche quotidiennement sur les pas de son père.

___ Vous êtes sur qu'il est de ce genre? Car ce n'est pas la vie qu'il m'a si bien décrit.

___ Alors il vous a bien eu.

Soudain Léna regretta ne pas avoir lui donné deux paires de gifle monumentales avant que leur route se sépare. Comment avait-il pu lui mentir ainsi!

___ Merci pour votre franchise envers moi Marthe et pour vos soins aussi, je ne t'ai pas encore remercié de m'avoir soignée.

____ C'est mon job de soigner les gens, répondit-elle en souriant.

Puis elle pointa le doigt devant elle, Léna suivit la trajectoire de son doigt. Devant elle s'élevait un grand immeuble fraîchement peinturé en blanc. Elle s'arrêta devant une grande barrière et klaxonna. La porte s'ouvrit largement un jeune homme vêtu d'un uniforme vert arme à la taille s'approcha de la voiture :

___ Bonjour docteur Marthe.

___ Bonjour Michel, docteur Marc est arrivé?

___ Oui il est dans le réfectoire avec un invité.

___ Merci fit la mère d'Angel en souriant.

Le cœur de Léna s'accéléra, son sang était en ébullition. Comment pourrait-elle le revoir sans pouvoir commetre un meurte? Marthe se gara au milieu de deux voitures d'ambulance puis elle éteignit le moteur. Alors qu'elles descendaient de la voiture Angel les rejoints. Elle lui lança un regard meurtrier.

___ Maman, attends nous à la rentrée!

Celle-ci s'éloigna avant de hocher la tête positivement.

___ Qu'est-ce qui se passe mademoiselle Morose?

___ Vous saviez que votre frère serait ici et vous m'y avez amené.

___ Croyez-moi ce n'était pas volontaire!

Elle secoua la tête, le toisa et marcha vers la rentrée.

___ Elena, vous devez me croire gémit-il.

Léna continua sa route sans se soucier de lui en souriant intérieurement. Elle savait que c'était inhumain mais elle prenait plaisir à l'entendre la supplier. Soudain il lui Agrippa le bras. Elle se retourna vers lui. Ses yeux rencontrèrent les siens, elle pouffa de rire.

___ Dis moi que ce n'est pas ce que je pense.

___ Si c'est cela, répondit-elle avant de pouffer à nouveau de rire, je me moque bien de vous, vous auriez dû entendre votre voix'' Elena vous devez me croire''

___ On ne se moque pas de moi sans conséquence lâcha celui-ci en l'attirant vers lui, il commença à lui chatouiller les côtes.

___ Non... arrêtez, gémit-elle en se tortillant de rire contre lui.

___ Demandez moi pardon!

___ Non...jamais, lâcha t-elle en essayant de se libérer mais il continua de plus belle.

Enfin les yeux remplis de larme, laissant échapper un Quint de toux en riant elle abandonna la partie, vaincue.

___ Pardon

___ Répètez pardon mon...

___ Hé! Vous vous croyez encore des ados! S'écria une voix vers la rentrée.

Ils se détachèrent l'un de l'autre et se retournèrent vivement pour voir Marthe qui les dévisageaient. La mère des garçons marcha vers eux, Elle se mordit légèrement les lèvres de détresse. Elle leur tendit un cache nez et commença la visite. L'hôpital était aussi grand qu'il en avait l'air de l'extérieur. Elle visita la maternité, la pédiatrie, et toutes les autres salles. Il y a avait une salle spécial pour les drogués et les malades mentales.

___ Maintenant on est au réfectoire fit Marthe en poussant la grande porte en vitre devant laquelle ils se tenaient.

Elle rentra en premier, Léna et Angel le suivirent. Dans la salle il y avait des chaises et des tables alignées. Sur l'une des tables se trouvait...

___ Papa! Murmura t-elle surprise.

___ Ah vous êtes enfin là s'exclama Marc, j'étais en train de faire la connaissance de mon beau père. Approchez ma chérie!

Léna jeta un œil autour de la pièce pour être sûr qu'il ne s'agissait pas de lui mais lorsqu'elle vit son père se lever un sourire radieux aux lèvres, elle comprit qu'elle allait se faire emprisonner pour meurtre.

___ Léna ma puce, j'ai enfin eu l'honneur de rencontrer ton petit ami, Marc me racontait à quel point il t'aimait...