Chapitre 3

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Juliette en média ( pas mal hein?😉)

Quand je suis arrivée à la firme ce  matin là, une certaine Pinkie était venue me chercher afin que je la rejoigne dans le bureau de son patron. "Le grand boss" avait-elle dit. Vu que je n'avais pas vraiment le choix, je l'avais suivie.

D'après ce que j'avais entendu, j'étais la nouvelle sécrétaire d'Antonio Salvatore.

Croyez le ou non, j'avais pensé à refuser. Mais après de longs moments de réflexion et à peser le pour et le contre, je finis par accepter.

Après tout, j'aurais droit à une augmentation de salaire non?

En tout cas, il y avait intérêt.

Je n'avais jamais vu Antonio Salvatore qu'à la télévision, et déjà je ne l'aimais pas. Alors de le voir en face... m'hérissait les poils de dégoût, c'est le moins qu'on puisse dire.

Et puis, il y avait son frère. Carlos, si je me souviens bien. Un vrai con, je vous jure. Je l'ai bien descendu, cet imbécile.

Dans mon nouveau box, je n'avais pas pris la peine de l'aménager. Après tout, je n'avais pas de bibelots, ni de quelconques photos. Je m'étais juste assise et avait déposé mes lunettes sur mon nez afin de commencer le travail.

L'ancienne sécrétaire m'avait laissé à peu près une dizaine de post-it. Je lus le premier.

Les différents appels à passer pour monsieur Salvatore ainsi que ses rendez-vous des deux prochaines semaines se trouvent dans un registre, le tiroir à votre droite. Les numéros de téléphone et les contacts dans le placard à gauche  rangés par ordre alphabétique.

J'entrai en possession de ce fameux registre noir et usé. Il devait contenir une centaine de papiers.

Je l'ouvris à la date d'aujourd'hui, 21 Février 2019.

Appels:

- Monsieur Hanson- Livraison de café
- Monsieur Houseman- organisation de la conférence de presse sur l'avenir de Salvatore Import/Export.
- Elisabeth Lawrence du New York times - annulation de l'interview de Dimanche après-midi.

Je vint à la recherche du carnet contenant les contacts, que je trouvai assez facilement.

Ainsi, quelques minutes plus tard, j'avais passé tous les appels.

*
Il était midi, quand Pinkie vint toquer à ma porte.

- Mademoiselle Adams? C'est l'heure du déjeuner et je ne sais pas... est-ce que vous accepteriez de manger avec moi et les autres employés de cet étage histoire de faire un peu connaissance... dit-elle le regard baissé, mais elle le releva brusquement en agitant ses mains maladroitement devant son visage:

- Biensûr... vous avez le droit de refuser hein? J'ai juste pensé que... ça pouvait être... cool... Vous voyez... hum..

Elle croisa mon regard et en voyant son visage se décomposer seconde après seconde, ma conscience me souffla de dire quelque chose.

Alors, malgré que je n'en ressentais pas l'envie, mes lèvres s'étirèrent en un sourire des plus éclatants.

- Biensûr Pinkie! Ce serait avec joie! Oh, et appelez-moi Juliette!

Elle leva ses yeux maintenant brillants de joie et de satisfaction, avant de me remercier et partir en direction de la cafétéria d'un pas dansant.

Quand elle sortit, mes lèvres retombèrent. C'était là mon quotidien. Je souriais, mais pas parce que je le voulais. Je souriais pour que personne ne perçoive mon mal, mais une fois tout le monde le dos tourné, mon visage redevenait morose. Je ne pouvais faire autrement.

JE TE SAUVERAI.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant