souvenirs.

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Si on pense que c'est dur d'oublier, c'est encore plus dur de se souvenir. Oublier c'est simple, un bon moment, la bonne personne et tu es comme figé en dehors du temps, presque dans une autre dimension, un autre univers. Mais quand tu te laisses aller, les souvenirs reviennent te hanter et te détruire ils prennent chaque part de joie qu'il y avait dans ta vie et la réduise en miette ne te laissant que la peine cruelle et la douloureuse obligation de te souvenir sans jamais pouvoir oublié qui tu es et ce qui fait ou a fait parti de toi. 

Combien de fois t'as regardé quelqu'un dans les yeux en lui disant "ça va aller..." ? Combien de fois tu as dit ça sans jamais le penser, parce que bien sûr que non ça ne va pas aller, ça n'ira jamais. T'as perdu quelqu'un que tu aimais, et une partie de ton âme, brisée, est partie avec. Ne te restes plus que la hantise du souvenir, qui te rappelle à chaque instant dans ta vie à quel point tu es seul, à quel point l'être que tu as perdu te manque et à quel point ta vie à perdu tout son sens. Après ça, ça n'ira jamais, ça ne pourra jamais aller, on va tous passer notre temps à faire comme si, mais dès qu'on a connu la douleur de la mort on ne peux plus aller bien, on change pour toujours on ne peut faire marche arrière. Les plus courageux iront bien, ils affronteront le combat des souvenirs et ressortirons brisé mais bien, ils ne seront plus hanter par leurs mémoires, ils se rappelleront tout sans que les démons qui reposent au fond d'eux ne s'emparent de chaque miette de joie. 

Je ne trouve pas ce courage, je t'ai perdu il y a maintenant 2 ans, et je pleure toujours avant de m'endormir, tu n'es pas mon seul fantôme du passé, mais tu es celui qui me hante le plus parce que je n'ai pas pu te dire au revoir, après 10 ans passé ensemble, 10 ans où je t'ai aimé tellement plus que je ne pouvais m'aimer moi même. On n'abandonne pas ceux qu'on aime, pourtant je t'ai laissé partir sans même pouvoir te serrer une dernière fois dans mes bras. Tu souffrait le martyre et pendant ce temps là, ignorante, je m'amusais, je riais, avec mes amies que je ne remercierais jamais assez de m'avoir soutenue comme elles l'ont fait.

Tu me manques, plus que je ne pourrais jamais le dire, tous les jours je crois apercevoir ta silhouette derrière moi, comme si ton ombre suivait mes pas, puis je me retourne, tu n'es pas là, je ressent sans cesse ta présence derrière moi... Je comprends enfin la hantise des fantômes, même si c'est dans ma tête, je peux te voir comme si tu étais toujours là. Le plus dur c'est de ne pas pouvoir te toucher, quand tu disparais soudainement et que je comprends encore une fois que plus rien ne sera comme avant. 

Je n'oublierais jamais celui pour lequel j'aurais donné plus que ma vie, 

Maintenant je dois te laisser partir, prendre mon courage et affronter les souvenirs, te laisser derrière moi et sourire parce que c'est arrivé et non pleurer parce que c'est fini... Mais je peux pas putain ! Je suis perdue, comme une bouteille à la mer, je peux pas te laisser partir, je suis bien avec toi, pourquoi je peux pas m'enfermer et vivre dans le passé ? Pourquoi on a pas droit à une marche arrière juste une fois ? Pourquoi vivre pour mourir.... Je ne veux faire souffrir personne comme j'ai souffert... Personne ne mérite de souffrir pour moi, à cause de moi, je n'en vaux vraiment pas la peine.

Ça va aller.

Non, ça n'ira pas, ça n'ira jamais, mais dans ce monde, on va sourire, refouler ses larmes et si, ça ira.

Etat d'âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant