Chapitre 1

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Chap. 1

Je haïssais ce réveil depuis toujours, ce son perçant qui annonce une belle et assommante journée de cours. Je me levai avec difficulté, la gymnastique de la veille m'avait généreusement donné de magnifiques courbatures dans tout le dos et les jambes. Je passai dans la salle de bains puis m'habillai et sortis enfin de ma chambre. Paul m'attendait, adossé au mur d'en face.

–Tu en as mit du temps, je commençais à me demander si j'allais descendre seul et dire à l'infirmière que tu étais malade. Fit-il avec un accent anglais qui trahissais son passé.

-Tu devrais t'y être habitué depuis le temps. Mais viens, je mangerais n'importe quoi, mais il faut que je mange, c'est une question de vie ou de mort.

Nous descendîmes les escaliers et traversèrent de nombreux couloirs et arrivions enfin au réfectoire où nous nous assîmes à nôtre table habituel. Deux enfants y étaient déjà assis.

-J'ai des courbatures partout. Gémit Rafael, un petit blond au joues rebondis.

–Ne m'en parle pas... Répondis-je. Mr. Jaure était complètement fou hier.

–Ce n'est pas un scoop... Même s'il a été fort sur ce coup là.

-J'espère de tout mon cœur qu'il sera un peu plus humain demain. Rajouta Alix, une des plus belles filles au monde.

-On verra bien. fit mon ami l'anglais. Pour l'instant on a un autre problème, la prof de maths a terminé son congé maternité : le remplaçant va partir...

-J'avais complètement oublié ! S'exclama Raf. Il était tellement bien par rapport à elle...

-On ne va pas déprimer pour ça ! S'écria Alix. Il faut qu'on profite le plus possible des derniers jours de bonheur. Quand il reviendra, on pourra retravailler avec James, comme on faisait avant. Peu convaincus, nous préférâmes changer de sujet et parler de tout et de rien, comme d'habitude.

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Nous venions de terminer un des pires cours, l'art plastique. Ca peut paraître bizarre car dans l'art plastique nous faisons de la peinture, des dessins, des maquettes, mais c'est ce cour là qui me prouve que le professeur fait toute l'ambiance dans une classe. Avec un prof comme celui d'art plastique: rien qu'entrer dans sa classe, préviens que la mort est trop proche pour en sortir sans une heure de colle.

La torture passée, nous sortîmes avec un grand soulagement de cette classe et marchèrent à la limite de la course vers le réfectoire, une de mes pièce préféré ! Dans le couloir, nous croisâmes mon grand frère. Entre nous, nous le surnommons : Le Solitaire, car il ne m'adresse que très rarement la parole. Mais je l'aimais quand même : il était ma seule famille. C'est pour cela que je fus surpris qu'il me parle.

- T'as eu arts plastique ?

Jour sacrée flemmeWhere stories live. Discover now