chapitre douze

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dix-sept avril 2018 — barcelone.

omniscient.

Louna court dans les couloirs de l'hôpital. La chambre est, coïncidence ou non, la numéro 103.

Elle arrive toute essoufflée devant celle-ci.

Les médecins lui demandent de se calmer, mais elle suffoque un peu.

     — Est-ce qu'il va bien ?

     — Les personnes n'appartenant pas à son cercle familial ne sont pas autorisées à être sur les lieux.

     — Je suis sa compagne, et je suis très inquiète, fit-elle, espérant qu'il accepte.

Le médecin la détail, cherchant à savoir si c'est un mensonge, ou non. Il soupire avant de déclarer.

     — Autant pour moi, dans ce cas. Difficile à dire mademoiselle. Il se repose ses blessures étaient importantes, il était dans un sale état à son arrivée, nous avons dû le mettre sous morphine. Il devrait dormir pendant quelques heures. Pour être plus précis, il est arrivé ici avec trois côtes cassées, deux félées, et beaucoup d'ecchymoses.

     — Je pourrai lui rendre visite quand il se réveillera ?

     — Nous vous tiendrons au courant mademoiselle.

Elle les remercie et s'assoit devant la porte de la chambre. Les médecins s'en vont s'occuper d'autres patients, tandis que Samuel débarque à son tour.

     — Louna, que fais-tu ici ?

     — J'ai pris le premier vol quand j'ai su ce qui lui était arrivé, je ne pouvais pas le laisser tomber, j'ai eu tellement peur pour lui, elle commence à sangloter doucement.

     — Viens, Samuel ouvre ses bras, elle se réfugie dedans.

     — Merci.

     — C'est normal. Il va bien ?

     — Ses blessures étaient importantes, plusieurs côtes cassées, d'autres félées, et pas mal d'ecchymoses, ils l'ont placé sous morphine. Il devrait dormir pendant quelques heures.

     — Ça va aller, il est fort tu sais ? On va l'aider à se relever, il faut que ça cesse, toute, toute cette merde autour de lui. On doit le protéger.

     — Mais comment ?

     — Les agresseurs ont dû être arrêtés, c'est déjà ça de fait, et pour le reste on verra plus tard. Dans tous les cas il ne sortira plus seul. Maintenant on doit juste attendre qu'il se réveille pour qu'un puisse le voir.

La brune soupire en hochant la tête, et se laisse glisser contre le mur froid de l'hôpital. Samuel fit la même chose. Ils se mirent tous deux à attendre le réveil d'Ousmane.

Plusieurs heures plus tard, le même médecin revint avec de bonnes nouvelles. Le footballeur s'était réveillé, il se sentait mieux mais avait encore mal.

     — Vous pourrez lui rendre visite, une personne à la fois cependant.

     — Commence Louna, déclare Samuel. Je vais me prendre un café au rez-de-chaussée.

Elle hoche la tête puis pousse doucement la porte de la chambre. Elle y voit Ousmane, attristé, le regard dans le vide.

     — Ousmane ?

Il tourna vivement sa tête vers la jeune femme. Il ne s'attendait pas à la voir ici, et son sourire était le signe qu'il était plus qu'heureux de la revoir.

     — Je ne pensais pas que l'on se reverrait dans de telles conditions, argumenta le jeune homme.

La jeune femme s'agenouilla près du lit pour le prendre dans ses bras, elle en avait besoin.

     — J'ai eu tellement peur, j'ai pris le premier vol pour venir jusqu'ici, je ne pouvais pas te laisser comme ça, tu n'es plus tranquille nulle part, je ne supporterai pas que tu ailles mal.

     — Tu es venu juste pour moi ?

     — Évidemment, bredouille-t-elle. Je n'allais pas venir pour Lionel Messi.

Le footballeur grimaça en voulant se tourner un peu plus vers la jeune femme.

     — Non ne te tourne pas, tu vas te faire mal, pourquoi tu veux bouger ?

     — Pour t'embrasser.

La jeune femme rougit fortement avant que le joueur ne l'embrasse à nouveau, comme quelques jours auparavant.

Ils collèrent leur front, essoufflés, en souriant.

     — Comment faire pour que je sois enfin tranquille avec toutes ces histoires ?

     — Tu devrais sûrement sortir avec des gardes du corps, ça serait plus sûr, et je serai plus rassurée également.

     — Je refuse de sortir entouré de gardes du corps, je ne veux pas que l'on me surveille vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

     — Tu n'as pas le choix Ousmane, la jeune femme se releva. Je refuse que tu prennes le risque que cela recommence.

Samuel débarqua dans la chambre, son café à la main.

     — Mon frère, fit-il en souriant.

Ils se firent une accolade, et le plus vieux intégra la discussion.

Ils parlèrent énormément de la situation d'Ousmane, cela se voyait qu'ils étaient inquiets pour lui.

     — Bon je vais vous laisser, j'ai mon chien à sortir, on se voit bientôt, déclara Samuel.

Louna et Ousmane étaient à présent seuls dans la chambre de ce dernier.

La jeune femme fixa longuement le footballeur avant de poser ses lèvres sur les siennes.

     — Je ne veux pas te perdre.

     — Tu ne me perdras pas.

Leur histoire venait tout juste de commencer, et elle n'était pas prête de se terminer.

Mais dans le fond,

Durera-t-elle tout l'éternité ?

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fin du chapitre douze ! 

-trenteseptkm

racisme» OUSMANE DEMBÉLÉ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant