racisme» OUSMANE DEMBÉLÉ

chapitre sept

vingt-sept mars 2018 — stade de france.

omniscient.

Louna court dans le stade à la poursuite de son frère, furieuse à l'idée d'être en retard pour le match.

     — Dépêche-toi, on va être en retard, ironisa Antoine, en rejetant la faute sur sa sœur.

     — Je te jure tu me rends folle, je vais finir par te tuer si tu continues. 

Il souffle tandis que la jeune femme montre les billets au contrôleur, qui les regarda d'un mauvais œil avant de les laisser passer.

     — Il nous a mal regardé le contrôleur, à croire qu'on n'avait pas notre place ici, grogna Antoine.

Ils s'installent sur les places encore libre. Elle sentit quelqu'un s'installer derrière elle, mais ne prit pas la peine de regarder derrière elle, tandis que son frère regarda à sa place.

     — Louna retourne-toi, je vais faire une syncope, Antoine tira la manche de sa sœur.

     — Quoi ?

Il pointa quelqu'un derrière elle, il s'avèrait qu'Ousmane s'était assis près des deux frères et sœurs.

Même avec sa veste, ses bandages aux poignets étaient visibles.

     — Oh salut ! Ça va ?

Ils se dirent bonjour sous le regard quelque peu surpris de son frère.

     — C'est un honneur de vous rencontrer, je pourrais avoir une photo ?

Le footballeur éclata de rire avant d'accepter.

     — Je vais la poster sur instagram , toutes les filles bonnes du lycée elles vont me michto, s'extasie le jeune homme.

     — Antoine ! Excuse-le, il est vraiment irrespectueux.

     — C'est pas grave ne t'en fais pas.

     — Bon tu vas mieux ?

     — Ça va mieux, je suis sorti de l'hôpital hier seulement, donc je suis retourné à Clairefontaine. Mais je ne fais pas les entraînements, je dois rester à écart pour m'entraîner seul, donc je fais du vélo en salle, rien de plus basique.

     — Faut laisser ton corps se remettre un peu, c'est pour ça je pense.

Il hoche la tête, tourne sa tête vers la pelouse, le match venait de démarrer.

Le match se solda par une belle victoire trois à un face à la Russie. Kylian Mbappé a inscrit un doublé, et Paul Pogba un joli but.

     — Anto, lève-toi. On va voir les joueurs.

     — Pardon ? Mais tu ne m'avais pas prévenu, je ne suis pas prêt mentalement.

     — Sur les billets il y avait marqué vip. Donc tu avais le temps de te préparer mentalement. »

Ils partent vers les vestiaires, et attendent que les joueurs aient fini de faire la fête.

Antoine était aux anges, il a pu prendre une photo avec Lucas Hernandez, son joueur préféré.