Chapitre 3

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Don

Assis sur le tabouret en face du comptoir, je regarde Tony, le barman, me préparer ma boisson, qui arrive plutôt rapidement, en même temps un peu normal j'habite ici, enfin au dessus en réalité. Je bois doucement mon whisky sec, évidemment, je ne suis pas un fou qui gâche ce breuvage si unique et si authentique. Vous les novices, vous prenez un whisky avec glaçons mais c'est un whisky sans glaçons que seul les vrais buveurs prennent.

J'attends sagement mes frères, bien évidemment quand je dis mes frères c'est une façon de parler, nous sommes un club, on s'appelle « The Blaze », pour les nuls en anglais ça veux dire « le brasier » et nous sommes un club de motards, on adore les virées en motos et on est tous des barbus poilus de la quarantaine. Est-ce-que je me fous de votre gueule ? Oui totalement.
Sinon, on habite tous au même endroit, de l'extérieur on dirait un immeuble à moitié désaffecté mais à l'intérieur je vous rassure c'est tout propre sauf quand on est bourré et ça c'est souvent vu que l'on profite bien de notre bar « perso » . Il y a énormément, souvent même enfin je devrais dire tout le temps des soirées avec de l'alcool, beaucoup d'alcool même. Mais heureusement on a les prospects pour nettoyer toute cette saleté ! Et puis on a notre « appartement » à l'étage, c'est plus une chambre avec salle de bain mais on préfère dire « apparemment ». Les « appartements » sont répartis en fonction de ton grade et de tes affinités sauf ceux qui ont une régulière ou un régulier, on vous oublie pas mes dames, les motardes, eux ils ont le droit d'avoir une maison mais pas loin du « madbomb », c'est le nom du bar dont je vous parlais, qui est en réalité notre base.

Au « madbomb », il y a bien sûr les membres du club qui y vont mais parfois d'après Tony, des personnes non membres viennent, tout ce que je peux dire c'est qu'ils ont des couilles pour venir ici alors qu'ils ne sont pas membres. Mais après je sais que le bar ouvre deux fois par semaine, pour pouvoir blanchir l'argent obtenue grâce à nos « protections » au magasin des alentours contre des gangs et nos trafics d'armes...

Bref, comme je le disais j'attends mes frères, ceux dont je suis le plus proche évidemment. En parlant d'eux, ils viennent d'arriver.

Donc on a Logan, mon meilleur ami depuis nos 8 ans je dirais qui est un génie de l'informatique, ensuite Roger, j'avoue qu'avec Logan la première fois qu'on l'a rencontré on s'est moqué de son prénom et après on a fermé notre gueule quand on s'est pris chacun notre tour une bonne droite de sa part, pour faire court c'est notre monsieur mystère slache psychologue et puis apparemment Stéphanie est parmi nous ce soir, petit secret entre nous je vous le dit c'est ma putain du moment de toute manière ça se voit à vue d'œil qu'elle n'attend que de se faire prendre comme une putain dans un coin sombre à cause de ces vêtements, je vous passe les détails et ça manière de parler.

« -Salut mon chou ! S'exclame Logan en riant

-Coucou mon cœur ! Je lui réponds en riant aussi

-Quelle bande de couilles molles vous faites. Dit-Roger en nous frappant l'arrière de la tête

-Tu es juste jaloux de notre relation Gerger ! Dit-on Logan et moi en même temps, je vous rassure on est hétéro

-Ne m'appelez pas comme ça, je préfère encore mon prénom. »Dit-il en soufflant désespéré par nous deux.

Pendant que mes frères commandent leurs boissons, Stéphanie apparemment en manque d'attention commence à se frotter contre moi, sachant que je ne suis pas assez bourré pour baiser avec elle, je la repousse.

BrasierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant