Chapitre 5

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     Dehors, au loin, des nuages sombres, grisâtres, obscurs s'approchaient à grands pas de la demeure. Les bois alentours tombèrent dans une noirceur absolue. Les murs devinrent noirs. La forteresse était plongée dans l'obscurité totale. Des petites fées blanches tombèrent des nuages en dansant et tourbillonnant. En moins d'un quart d'heure la vallée fut blanche. La neige avait tous recouverts.


     De la fenêtre de sa chambre, la jeune femme regardait dans le vide. Le paysage blanchâtre qui s'offrait à elle ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle était pourtant assise sur le rebord de la fenêtre depuis une bonne heure, mais son esprit n'était pas là. Elle n'avait pas vu cette neige tomber, ni ce paysage grandiose. Evange s'était seulement posé ici et regardait sans voir. Lorsque tout d'un coup, un bruit résonna dans sa chambre, derrière elle, elle fut coupé nette à ses rêveries et se tourna aussitôt.

-« Que faites-vous là ? Comment êtes-vous entré ? Qui vous a permis d'entré !

L'homme la regarda, de son regard perçant, sans dire un mot.

-Je vous ai demandé ce que vous fessiez là !...Peu importe, sortez !

L'homme ne bougea pas.

-Sortez, sortez, SOR-TEZ !répéta la jeune femme en se levant d'un coup et se dirigeant vers l'homme.

     Il fut mis à la porte sans qu'il puisse protester. Il était malgré tout satisfait de sa tactique qui le mènerait à ses fins. Il repensa aux mains de la femme posé sur son torse pour pouvoir le pousser dehors, aux deux yeux qui le fusillaient, à la force qu'elle avait du mettre pour pouvoir le pousser jusqu'à la porte. Car elle était faible et sans force. Cette jeune femme, à la peau blanchâtre, au visage blafard avait cependant un charme fou qui aurait fait tourner la tête de tous les hommes sur cette Terre. C'était une belle jeune femme, aux traits fins, à la bouche rosé. Cet homme était tombé sous son charme. Il en était fou amoureux. C'était même devenu une obsession. Est-ce réellement de l'amour ou une simple attraction ? Qui sait ?!

     Depuis des siècles et des siècles il avait essayé de la séduire, de la conquérir, de l'amadouer. Mais aucun résultats, rien ! Sa patience était infinie. Comme sa vie.


     L'homme marcha longtemps, l'esprit occupé. Il était plongé en pleine réflexion. Personnes n'aurait pu l'en sortir. Puis il s'arrêta net devant une porte en bois sculpté, aux arabesques et aux ornements dorés. Cette porte avait été condamnée depuis fort longtemps. Elle avait toujours intrigué la jeune femme. Mais il l'avait bien verrouillé pour qu'elle ne puisse pas y rentrer, en tout cas c'est ce qu'il pensait.

     L'homme rebroussa chemin, et alla vers la grande salle de bal. « Un bal ! ». Cela faisait bien longtemps qu'il n'y en a pas un dans cette vieille demeure.

-Quelle bonne idée, se dit-il, les paillettes aux yeux telle un enfant devant une vitrine de beaux jouets.

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