Obscur Rayon

Chapitre 11

     Dans un couloir sombre, obscurcie par le manque de lumière, ce dressait un porte parmi tant d'autres. Une porte plus que banale, sœur de ses semblables. Une porte en bois sculpté comme ses voisines. Une porte qui, malgré son apparence plus que similaire aux autres, dégager une noirceur semblable à l'entrée des Enfers. Cette porte scellée, cachait un sombre mystère, une histoire sordide et abracadabrante, qui en aurait fait frissonner plus d'uns. Derrière cette porte, une pièce poussiéreuse et plongé dans le noir, sectionné par un seul et minuscule rayon de lumière émanant de nul par, se trouve une boite, à peine plus grande qu'une main, qui renferme certaines choses que la Terre ne pourrait pas supporter sur ses épaules. Un fardeau, une pesanteur, un poids que nul ne pourrait s'imaginer. Cette si petite boite ; si innocent à l'extérieur mais pourtant...le Chaos y régnait.

     A l'opposé de la salle de bal, dans une pièce à demi-éclairé, ce tenait deux être s'affrontant. Ils étaient l'un en face de l'autre, se toisant, s'échangeant des regards dur et poignant. Ils se fusillaient du regard, leurs yeux tels des revolvers prêts à tirer. Ils se livraient bataille, sans un geste, sans un mouvement, sans paroles. Seule leur vision suffisait à mettre à terre son adversaire.

     Après un moment indéterminé, l'une de ces deux personnes brisa ce silence.

« - Que faisais-tu avec ce prénommé Inarael ? Vous complotiez derrière mon dos ?!

- Me croyez-vous aussi simple d'esprit pour faire cela alors que vous étiez à même pas 20 mètres de moi, répondit-elle distinctement.

- J'ai parfois l'impression que seul le vide t'habite. Aucunes émotions ne se reflètent sur ton si beau visage.

     Il dit ceux-ci d'un ton calme, avec une pointe de tristesse dans le ton de sa voix. Il avait porté sa main en direction du visage de la jeune femme, mais celle-ci la repoussa, avant même que cette main ne vienne l'effleurer, avec une tape qui se voulait ferme et forte. Pourtant cela n'avait pas été le cas car elle se sentait faiblir dû à toute cette mascarade de bal, d'invités, de comparution. Elle était épuisée de quotidiennement faire face à cet homme, cet être sans pitié. Il lui avait donné l'immortalité, la vie éternelle mais à quel prix. Elle était là, détenu, prisonnière de ce monstre telle un oiseau captif dans une cage.

     L'homme fronça les sourcils après ce mouvement brusque de la part d'Evange. Il retenta à nouveau la même opération mais cette fois-ci la jeune femme se recula, un regard mauvais sur le visage. Il laissa son bras retomber le long de son buste, sans un mot, l'ère attristé. Il ne pouvait lui en vouloir. Tous cela était de sa faute, il y a bien longtemps de cela.

     Dans un fracas monumental la porte se referma bruyamment. Derrière celle-ci se trouvait une furie prêt à arracher des globes oculaires de leurs orbites pour jouer aux billes avec. La rage était telle que tous ses membres en tremblaient. Ses yeux luisaient d'une flamme dansante, carbonisant tous sur son passage par un de ces regards noir. La jeune femme était hors d'elle. Tous son corps s'était réchauffé d'un seul coup. On aurait pu croire que le sol, en grosse pierres, allait prendre feu sous ses pieds. Ce qui était impossible pour de la roche.

     Elle avait jeté tous ce qu'elle trouvait sur le sol. Des meubles, des miroirs, des tableaux qu'elle décrocha des murs, des tapisseries murales qu'elle arracha et qu'elle lançait dans cette vaste pièce. Tout ce vacarme, toute cette violence. Elle déchaînait sa rage sur tout ce qui lui passait sous les mains.

     Dans le couloir, adossé à la porte de cette pièce réduite à néant, se trouvait l'homme qui était la cause de ce chaos infernal. Il l'avait enfermé là, de force, sans qu'elle puisse répliquer quoi que ce soit. Il était donc là, le regard vider de toute forme de vie, plongé dans ses pensées sans fin. Il ne s'avait plus quoi faire pour lui montrer que sa vie, que son cœur, que tout son être appartenait à cette femme. Il lui avait tant de fois exprimé ce qu'il ressentait pour elle, mais sans réponse. Il pensait lui avoir offert ce que tout être sur ce monde mortel désirait le plus : l'immortalité. Il croyait que ce serait le plus beau cadeau pour un être humain. Mais il s'était grandement trompé sur toute la ligne. Evange ne le voyait pas de ce même œil.