Chapitre 5 : Maman !

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Les jours passaient. Les vomissements avaient cessé et il semblait reprendre des forces mais la fièvre ne le lâchait pas. La nuit, il gémissait, appelant sa mère. Il disait des choses qui horrifiaient Yaorozu, comme : pardonne-moi d'être né, de te rappeler papa...

Un jour, ne pouvant plus supporter de le voir souffrir comme ça, elle décida, accompagnée de Midoriya et du garçon, de se rendre à l'hôpital psychiatrique où était internée Rei, la mère de Todoroki. Yaorozu espérait qu'ainsi Shoto serait libéré de ce poids.


En chemin, Midoriya tenait la main d'un Todoroki à moitié endormi, avec un bandage humide sur son front, caché en parti par ses cheveux.

- Midoriya-kun, où allons nous ?

- On va rendre visite à quelqu'un qui pourrait t'aider à te sentir mieux, répondit l'adolescent aux cheveux verts.

Todoroki fronça les sourcils, septique.

- He, ne t'inquiète pas, renchérit Yaorozu.

Arrivé aux portes de l'hôpital, Todoroki était de plus en plus intrigué. Ils prirent des passes de visiteurs et, dans le plus grand silence, suivirent une infirmière. Un cri rauque retentit d'une chambre et fit sursauter le bicolore.

- Mais on fait quoi ici !? s'écria-t-il.

Ignorant le garçon, l'infirmière montra du doigt une chambre et dit d'une voix neutre :

- C'est ici. Veillez à ne pas la brusquer et à ne pas être trop bruyant.

Midoriya hocha la tête et avança en direction de la porte en trainant Todoroki. Yaorozu ouvrit la porte et là... se fut comme un arrêt dans le temps pour Shoto. Il se crispa, les yeux écarquillés, pétrifiés sur place et broyant la main d'Izuku. Devant eux, une femme à la longue chevelure blache, était assise, tounée vers la fenêtre. Elle tourna lentement la tête, dévoilant des yeux argentés, mélancoliques, empreints d'une infinie douceur.

- Shoto... murmura-t-elle.

L'intéressé lâcha brusquement la main de Midoriya et courut en criant :

- Maman !

Il s'élança vers elle mais d'un coup, s'arrêta, à quelques pas de sa mère.

- Maman... répéta-t-il doucement, la tête basse.

Il serra les poings et releva la tête.

- S'il te plaît, pardonne-moi, je suis désolé pour tout, tu me manque, papa est devenu fou...

Ses propos n'avaient ni queue ni tête, ce n'était que des mots jetés par un enfant qui avait peur, très peur. Sa voix se brisa et il éclata en sanglot, ne pouvant plus garder son masque.

Momo sentit son coeur se déchirer et une colère subite l'envahit. Qu'attendait Rei pour faire son travaille de mère ? Travail qu'elle avait négligé. Ne voyait-elle pas le supplice qu'endurait son fils ? Yaorozu voulut s'avança mais Midoriya la rentint.

La mère de Todoroki se leva lentement et s'agenouilla près de son fils pour l'enlacer.

- Mon précieux Shoto... ce n'est pas à toi de t'excuser. Mon petit Shoto... vois ce qui nous arrive comme un teste de la vie. Et tu l'as réussi. Tu n'as pas lâché. Je suis si fière de toi.

Le petit garçon enfouit ça tête contre la poitrine de sa mère, tremblant.

- Si je n'étais pas là, papa ne t'aurait pas fait du mal, il ne t'aurait pas chassée, hoqueta-t-il.

Rei caressa la tête de son fils. Puis elle desserra son étreinte pour plonger son regard dans celui du bicolore.

- Promets-moi de ne plus jamais dire ça. Ne doute jamais de ton existence, de qui tu es. Ton identité, ta personnalité, c'est ton bien le plus précieux. Ta vie est aussi importante et précieuse que n'importe qu'elle autre.

Mon passé dans ton présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant