Chapitre 7 : Mon vrai alter

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En entrant dans la chambre plongée dans la pénombre, Midoriya aperçut Todoroki, assis en tailleur sur le lit, tenant un objet d'où émanait une lumière bleuté. Todoroki, surpris, se retourna en cachant l'objet.

- Qu'est-ce que tu veux ? lança-t-il froidement.

Midoriya s'approcha et s'assit à côté de lui.

-He, je viens en paix. Qu'est-ce que tu caches ?

Todoroki parut hésiter.

- Si je te le montre... tu promets de ne rien dire ?

- Promis.

Shoto sorit délicatement un objet de sa poche. Izuku fut ébloui. Le petit garçon tenait dans sa main un morceau de glace pure, bleuté et taillée en forme d'étoile cristalline mais le plus beau et le plus ahurissant était la flamme au coeur de l'étoile qui brûlait sans se consumer et surtout, sans faire fondre la glace.

- C'est mon véritable alter, murmura le garçon. La création du feu et de la glace n'est qu'une partie superficielle de mon pouvoir. La raison pour laquelle je suis la "master piece" de mon père, c'est que je suis capable de créer un feu qui ne s'éteint pas, et une glace qui ne fond pas...

- Mais... c'est incroyable, s'exclama Midoriya.

Todoroki ne répondit pas. Il rangea son cristal de glace et évitait le regard de l'adolescent.

- Deku, grogna une voix derrière eux.

L'intéressé se retourna et vit Bakugo adossé à la porte.

- Faut que je parle à Miniroki, laisse-nous, grinça-t-il.

Midoriya ne se fit pas prier une seconde fois et lança un regard reconnaissant à Bakugo. Il savait que celui-ci faisait un effort et appréciait cela. Il sortit en fermant la porte derrière lui, laissant les deux garçons seuls, face à face.

- Écoute Miniroki...

- Mon nom est Todoroki, le coupa le bicolore.

Bakugo marmonna quelque chose mais garda son calme.

- Bon, Todoroki, j'avoue que je me suis assez mal comporté avec toi, mais pour ma défense, je n'ai absolument pas l'habitude des enfants, et encore moins des énergumènes comme toi. Mais... tout le monde le sait, je suis du genre à crier tout le temps et pas forcément des choses agréable à entendre. Mais sérieux, je suis comme ça, point barre, fin de l'histoire.

Il semblait embarrassé de devoir parler comme ça à son "rivale". Mais il avait entendu Aizawa-sensei dire à Midoriya qu'il ne fallait pas considérait que le petit Todoroki était le même que le grand et il était d'accord avec cela.

- Je te connais, dit simplement Todoroki. Je ne sais pas pourquoi mais tu m'es familier. Et... je t'admire. Je ne sais pas pourquoi mais je t'admire. Et... et je ressens de la frustration. Je ne comprends rien à ce qui se passe. Je ne t'ai jamais connu et pourtant j'en ai l'impression. Cette impression de déjà vu. Je ne te fais pas confiance et pourtant une partie de moi se sent en sécurité avec toi. Et je déteste être tiraillé comme ça, termina-t-il, crispé, tremblant.

Bakugo était surpris. Très surpris. Les souvenirs du grand Todoroki se seraient-ils mêlés à ceux du petits. Mais c'est surtout ses paroles qui l'avaient transpercé. Le grand se sentait en sécurité avec lui ? Vraiment ?

Et puis zut, j'en ai ma claque, pour une fois je vais faire ce que j'ai envie , se dit-il.

Il ouvrit ses bras et dit :

- Aller, viens. On va voir si tu te sentiras toujours autant en sécurité.

Shoto, d'étonnement, ouvrit grand les yeux et s'avança. Bakugo referma ses bras autour du petit garçon.

- J'ai entendu ta petite discussion avec Deku. Tu trouve que ton pouvoir est une malédiction. Réfléchis un peu Icyhot. Ce foutu alter, c'est une partie de toi de ton p'tit corps et ne pas l'utiliser reviendrait à ne pas utiliser tes jambes ou tes mains. Si c'est le fait que ton alter ressemble à celui de ton daron, tu dois juste te l'approprier. Tu peux créer du feu qui ne se consume pas. C'est différents de ton daron nan ? Alors maintenant, tu vas lui montrer qui est le maître de ton alter et lui botter le cul. Pigé ?

Todoroki leva la tête vers Bakugo. Il semblait au bord des larmes.

- Je... oui, compris, je vais lui montrer ! dit-il avec force.

Puis, il enfouit sa tête contre le torse du blond. Plein de sentiments se battaient dans son corps, comme le soulagement, la gêne, l'ardeur et la fatigue. Mais après ça, il se sentait prêt à affronter ses démons.

Mon passé dans ton présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant