8

1.2K 77 26
                                    

PDV LEVY

Cette nuit j'ai dormi contre Gajeel. La chaleur de son torse contre ma peau a apaisé mon cœur. Le souvenir des mains de Jet sur moi s'efface doucement. Gajeel me protège... Jamais dans toute mon existence je n'aurais envisagé un tel scénario. L'homme que je méprisais le plus est devenu mon pilier en l'espace de quelques mois.

En me réveillant ce matin, je me sens bien. Mon corps est encore un peu endolori mais j'ai retrouvé toute mon énergie. Je saute du lit après m'être débattu quelques minutes avec la jambe de Gajeel qui m'encerclait. Une douche éclair plus tard, je sors nous acheter un copieux petit-déjeuner. Je reste méfiante dans les rues de la ville : je fais très vite et regarde constamment mes arrières. En rentrant dans l'auberge, les mains pleines de victuailles, je suis fière de moi. Je n'ai pris que des choses que Gajeel aime. Euh... Attend. Comment est-ce que je suis au courant de ce que Gajeel aime ?! Inconsciemment, je pense que cet homme m'obsédait. A la guilde, je le regardais toujours du coin de l'œil. Avachi sur le bar, je le regardais se faire servir des alcools forts. En retournant chez moi les soirs, je prenais le même chemin que lui et le voyais souvent rejoindre de belles femmes... Je crois que j'ai toujours ressenti quelque chose pour lui. Tout cela devient de plus en plus évident...

En passant la porte de la chambre, je suis surprise de voir Gajeel, en boxer, déambulant dans la pièce, le regard dans le vide et empli de panique. En me voyant, celui-ci pousse un soupir de soulagement en passant l'une de ses mains sur sa nuque.

- Putain Levy laisse un mot la prochaine fois. J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose...

- Oh. Pardon.... Dis-je gênée.

- Qu'est ce que tu nous as ramené ?

- Un bon petit-déjeuner pour commencer la journée. Nous avons beaucoup de travail aujourd'hui.

- Ah bon ?

Je ne relève pas sa dernière remarque et lui lance un croissant parsemé de pépites d'acier. Celui-ci l'englouti dans la seconde. Le second a droit au même sort. Lorsqu'il s'apprête à saisir le troisième, je me lance et lui dit :

- Gajeel... Tu as réfléchi à la façon dont nous allons procéder pour... Pour...

- Pour faire quoi ? Répondit-il la bouche pleine.

- Et bien, pour faire de moi une femme fatale....

Je le vois avalé de travers. Sa réaction ne se fait pas attendre. Il tape du poing sur la table.

- Levy je t'ai déjà dit que c'était hors de question ! Moi, vivant, aucun homm...psychopathe ne te touchera !

- Gajeel, je ne te demande pas ton avis. Le seul choix que tu peux faire actuellement est celui de m'aider ou non. Si tu ne souhaite pas me filer un coup de main, je me débrouillerais seule. Mais je pense qu'un homme, je dirais même un ami comme toi, me serais d'une grande aide. Tu sais... C'est peut-être ma seule chance de me prouver à moi-même que je ne suis pas qu'une simple gamine incapable de remplir des missions. Je veux montrer à tout le monde de quoi je suis capable. On doit pouvoir me faire confiance dans mon travail...

- Je ne sais pas si je pourrais Levy... Je...

- Je te laisse le temps de réfléchir. Tu n'es pas obligé de prendre ta décision tout de suite. En attendant, je vais aller faire un peu de shoping. Euh... Une seule question avant d'y aller... Qu'est ce qui plait aux hommes en... tu sais... en dessous féminins.

A mes mots, les joues de Gajeel virent au rouge écarlate. Il évite mon regard tout en me répondant sèchement.

- Je... Je t'accompagne.

C'est donc ensemble que nous prenons la route en direction d'une petite boutique de lingerie assez lumineuse. Gajeel à pour mission de choisir les modèles qui lui plaise. Moi, tapie dans la cabine, je les essais au fur et à mesure qu'il me les apportent. Toutefois, incapable de lui montrer le résultat une fois porté, je fais mon choix seule. Au bout de deux bonnes heures et une note gargantuesque nous finissons par rentrer tous les deux à l'auberge.

La journée est déjà bien avancée. Toutefois, il nous reste encore du temps. Temps que je ne sais pas vraiment comment utiliser... Après quelques minutes allongée seule sur le lit, je finis par avoir une idée...

Je prends une décision : lorsque Gajeel aura pris place sur le divan pour faire la sieste (comme il a l'habitude de le faire assez régulièrement), j'enfilerai l'un de mes ensembles et me présenterait devant lui.

Ensuite, advienne que pourra...

La douceur de l'acierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant