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PDV LEVY

Ces deux jours ont été extraordinaires. Nous avons profités de la météo clémente pour aller pic niquer, pour se balader dans les rues de la ville et pour flâner dans un magnifique parc.

Entre Gajeel et moi les choses ont totalement évolués. C'est comme si nous avions été ensemble depuis toujours. Ses gestes envers moi sont doux, protecteurs. Il lui arrive même d'être prévenant. Tout le contraire de l'homme qu'il était avant. Bon soyons clair, il reste grognon la plupart du temps mais c'est sa nature après tout. Il est et restera le genre de mauvais garçons mystérieux qui me fait craquer. Je n'ai absolument pas besoin qu'il change. Je l'aime comme ça...

Lorsque Lily a pris congé de nous pour aller se préparer pour ce soir, Gajeel et moi avons repris le chemin de l'auberge. Main dans la main. Nous ne nous sommes pas retrouvés seuls depuis la « mésaventure » de la salle de bain. Lily ne nous a pas lâchés d'une semelle, ce qui a aggravé la sale humeur de mon DragonSlayer. Je le sens tendu. Ses doigts emprisonnent les miens fermement comme s'il avait peur que je ne m'échappe. La mission doit le rendre extrêmement nerveux et ne pas pouvoir parler avec moi de notre plan d'attaque ne fait rien pour arranger les choses. C'est idiot mais je n'arrive pas à me lancer. S'il découvre trop tôt mes intentions, il risque de tout faire foiré en refusant tout en bloc. Alors, j'essaye de le distraire comme je peux.

- Tu aimerais manger quelque chose en particulier ce soir avant de ... Enfin tu vois.

- Hum.

- Eh, qu'est-ce qu'il y a ?

Inquiète du silence de mon homme, je me place devant lui pour le forcer à s'arrêter. Je plaque mes deux mains sur son torse pour tenter de l'apaiser. Il ne baisse pas le regard vers moi. J'approche alors ma main près de sa joue. Il a un mouvement de recul. C'est pire que ce que je pensais... Il est vraiment en colère...

- Gajeel, parles moi s'il te plait...

- Je n'ai rien à te dire Levy. Je n'ouvrirais ma gueule que quand tu te seras décidé à ouvrir la tienne.

- Ne soit pas comme ça... Si je ne te dis rien sur mon plan pour ce soir c'est que je refuse que tu t'inquiètes outre mesure. Et puis... Tu as bien dis que tu me faisais confiance non ?

- C'est pas la question !

Son visage a pris une expression sévère. Je ne sais pas quoi faire. Je suis tétanisée par la tournure qu'est en train de prendre la situation. J'aime Gajeel et je ne veux pas le perdre, mais... Il doit apprendre à me faire entièrement confiance. Sinon, notre couple est voué à l'échec. Décidée à lui tenir tête, j'abrège la conversation et me retourne en direction de l'auberge. Nous nous étions arrêtés à quelques mètres de la porte. Il ne me faut donc que quelques minutes pour rejoindre nos appartements. J'entre dans notre chambre en faisant claquer la porte contre le mur. Cet abruti a réussi à me mettre en colère. Il ne peut pas arrêter de paniquer comme ça ! Ce n'est pas lui qui est l'objet principal des fantasmes d'un pervers sanguinaire. Rien qu'à repenser aux longues canines de ce dernier, un frisson me parcourt le corps. Soyons clair, je n'ai rien contre ce type de dentition. Au contraire, cela peut parfois être assez... sexy. C'est d'ailleurs l'un des atouts de mon amant. Ce côté bestial le rend encore plus attractif qu'il ne l'est déjà... Mais contrairement à Menworse, Gajeel n'auras jamais comme intention première d'utiliser cette particularité physique pour m'arracher la jugulaire. Il ne me ferait jamais de mal volontairement... C'est pourquoi, lorsque Gajeel m'a mordu jusqu'au sang après s'être déclaré, je n'ai pas ressenti la moindre peur. J'ai accepté son châtiment comme la preuve qu'il me faisait sienne. Mais... chez Menworse, tout en malsain... Et ses canines ne font qu'ajouter à l'aura malfaisante qu'il dégage. Tout en lui m'effraie...

La douceur de l'acierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant