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PDV Gajeel.

Bordel mais pourquoi je me mets dans des états pareils moi ?! Laisser Levy seule dans ce lit immense, c'était une idée brillante. Par ce geste, elle ne pouvait que comprendre que je ne suis pas intéressé par une relation, encore moins avec elle. En cela je la protège...de moi. C'était juste physique entre nous. Point ! Il faut qu'elle se rentre cette vérité dans le crâne. Et le plus tôt sera le mieux.

Pourtant lorsque je l'ai entendu quitter la pièce, en pleine nuit, j'ai vite déchanté. Lorsque la porte s'est refermée sur moi, je suis passé par tous les sentiments : l'inquiétude, la colère, la déception... Tout un amas de sensations qui n'aurait pas lieu d'exister. JE NE RESSENS RIEN POUR LEVY PUTAIN !

Mais c'est au moment où ma petite partenaire m'a parlé de son « essai » que j'ai totalement craqué. Une émotion d'une puissance inouïe m'a attrapé par la gorge pour ne plus la lâcher. Briser des objets est le seul moyen que j'ai trouvé pour apaiser mon corps de la tension insoutenable qui l'envahissait. Malgré l'absence de porte entre la chambre et la salle de bain depuis mon entrée fracassante quelques heures plus tôt, je me tiens à distance de la source de mon bouleversement intérieur. Alors que j'allais coller mon poing contre le mur, trois petits à-coups dans la porte se font entendre. Je me dirige donc vers cette dernière pour ouvrir (avec une folle envie de passer à tabac la personne m'ayant interrompu dans ma quête de destruction).

- Salut Gajeel ! Toujours ce charmant regard noir, ça fait plaisir.

- Ta gueule Lily.

Sur ces entrefaits, l'exceed entre dans notre chambre, et examine, pas le moins du monde étonné, l'ampleur des dégâts. Après son inspection des lieux, je m'aperçois qu'il tient dans sa main droite trois housses noires. Il en dépose deux sur le lit et se dirige vers la salle de bain munie de la dernière.

- Levy, je dépose ta robe devant l'entrée de la salle de bain. J'espère que la taille sera la bonne. J'ai fait au mieux à vue de nez.

- Merci Lily !

Je ne vois que la petite main de Levy dépasser de la petite salle d'eau pour attraper la housse. J'inspecte dubitatif les deux autres housses noires posées sur le lit. Lily s'approche et m'en remet une avec un large sourire.

- Tiens, voilà ton costume. Nous allons nous rendre dans un bar branché à l'extérieur de la ville. Je me ferais passer pour le mari de Levy. Et toi tu pourras jouer le pote célibataire qui nous accompagne partout.

Je serre les dents et me mords l'intérieur de la joue pour ne pas fondre sur mon ami et lui décrocher la mâchoire.

- Tu te fous de ma gueule ou quoi Lily ?

Pour toute réponse, je vois l'homme-chat se rapprocher de moi, un sourire mauvais placardé sur le visage. Il s'approche assez pour que Levy ne soit pas en mesure d'entendre ce qu'il a à me dire. Dans un chuchotement imperceptible pour une oreille humaine, il se lance dans le pire monologue qu'il m'ait été donné d'entendre :

- Ben alors Gajeel, je ne savais pas que le voyeurisme te branchais ! Tu sais que ce n'est pas très malin d'espionner les gens la nuit. Tu risquerais de te faire repérer et fracasser la gueule pour ton manque de discrétion... Tu croyais sérieusement que je n'aurais pas capté ta présence. Je ne sais pas si Levy s'en ai aperçu mais j'apprécierais que tu arrêtes ce genre d'espionnage malsain à l'avenir. Surtout lorsqu'il s'agit de tes amis.

Sans me démonter, les mains bien ancrées dans les poches, je rétorque :

- Tu n'avais rien à foutre avec elle au bout milieu de la nuit en pleine rue...

La douceur de l'acierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant