Je suis innocente.....

Chapitre 7

Je levai en furibond de ma chaise tout en reculant. Mes yeux allèrent de mon avocat à Neil. Je ne pouvais pas croire que cela arrivait justement à moi.

___ Vous...vous devez faire une erreur, je...je suis innocente. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas ? JE SUIS INNOCENTE hurlai-je.

___ Sandra écoutez moi fit mon avocat. Pour l'instant, il faudra que vous acceptiez en attendant le jugement. Moi et tous les autres vont travailler là-dessus. Faîtes-moi confiance, ce n'est qu'une question de jours

Neil croisa ses bras, attendait-il sûrement que je termine avec mes simagrées. J'avais l'impression que des coups matelèrent au sommet de mon crâne, je ne voulais pas comprendre ce qui était entrain de m'arriver. Je refusais de me voir enfermer alors que j'étais innocente

___ Mme Harpers voulez-vous bien me faciliter la tâche ? Fit la voix rauque de Neil

Je lançai un regard vers mon avocat et il acquiesca. Je n'en avais pas la moindre idée de ce qui s'était passé mais j'avais eu le sentiment que je m'étais faite prendre dans un piège. Avais-je beaucoup ennemis qui auraient souhaités ma descente en enfer?  A ma connaissance, j'étais une personne généreuse, gentille, j'étais toujours prête à aider quelqu'un dans le besoin alors pourquoi voulaient-ils me faire ça ?

Je commençais à réfléchir à tous les personnes que j'avais envoyé de mon entreprise, aux personnes qui fraudaient dont je les avais fait enfermés, peut-être c'était l'un d'entre eux. Est ce que j'étais cruelle sans que je ne puisse rendre compte ? Je ne saurais que dire.

___ Mme Har....
___ Oui, oui voici mes mains

Je tendais mes mains et ils me passèrent les menottes. Au bout du compte, j'étais résigné. Advienne que pourra.

Dehors, ce que je n'avais pas prévu, c'était les journalistes. Micro à la main, caméra, dans très peu de temps, mon arrestation ferait la une dans les journaux

___ Mme Harpers pouvez-vous nous dire de quoi on vous a accusé ?
___ Est-ce que votre rencontre était un moyen pour pouvoir mettre à exécution votre plan ? Est-ce que vous êtes de mèche avec la société PowerMilk ?
___ Savez pourquoi PowerMilk avait annulé son contrat avec Brewton's Company ?

Je restais interloqué. Comment pouvaient-ils imaginer une chose pareille ? Je n'étais même pas au courant du contrat PowerMilk. Comme dans mes conférences, il y avait toujours un tas de journalistes pour me poser des questions et que je prenais un plaisir pour y répondre mais aujourd'hui, ces mêmes journalistes me posaient des questions auquelles je n'avais pas de réponses et qui accuentaient mon mal de crâne

___ Maman ! Fit une petite voix

Je retournai la tête pour voir ma petite fille dans les bras de son père, criant à chaude larmes. Je n'en pouvais plus, je ne pouvais pas contenir mes larmes, j'ai éclaté en sanglots. Jim la lâcha et elle courrait dans mes bras

___ Ne t'en fais pas maman. Papa et moi croyons en toi, papa m'a promis qu'il fera tout pour te sortir de là, pas vrai papa ?
___ Oui ma puce. On est là avec toi et s'il te plaît, sois forte.

Je ne pouvais pas le promettre. Voir ma fille dans cet état, m'avait déchiré le coeur. Je crois bien que j'avais peur, peur de ce qu'elle allait penser de moi, peur de ce qu' elle vivre sans moi et à cause de moi.

Les journalistes n'avaient pas perdu une miette aussi bien qu'ils n'avaient pas cessés leurs questions embarrassantes. Sous l'ordre de Neil, je montai la voiture suivit des hommes qui allaient m'emmener. Avant de partir, Lae avait glissé quelque chose entre mes mains. Pendant que la voiture cherchait son chemin au milieu de tous ses journalistes, j'ouvrais ma main pour voir un pendentif dont la medaille était une photo de nous.

___ Je t'aime ma chérie. Je vous aime tellement murmurai-je avant d'appuyer ma tête et fermer les yeux

Je revis la journée  d'hier et jusqu'à maintenant dans mon esprit. Je me disais que c'etait un rêve, que dans très peu de temps, j'allais me réveiller, je trouverais Jim à mes côtés entrain de ronfler. L'apparition improviste de Lae pour me dire bonjour. Enfin, mon petit déjeuner, mon travail et la routine. Bien entendu, ma vie allait reprendre son cours

___ Réveillez-vous !

Non, ce n'était pas un rêve, j'étais bel et bien dans un petrin dont il n'y avait aucune porte de secours. Ce que je croyais être dans la réalité était plutôt un rêve. Une illusion.

J'avais mal aux mains, j'essayais tant bien que  mal de descendre de la voiture mais j'avais fini par terre

___ Foutue !

La voiture était arrêté devant une grande barrière à fer forgé. L'endroit où se trouvait la prison était un peu deserte. Il n'avait même pas une petite maison où je pourrai aller me cacher si j'aurai décidé de faire une croche-pied à ces messieurs. Je ne devais même pas me faire à l'idée que je pourrai m'echapper puisqu' il n'avait aucune issue

___ Marchez !

Je culbutais, mes membres étaient faibles, je n'avais pas la force de marcher encore moins de rentrer à l'intérieur. Une grande dame venait de nous recevoir, tout en souriant. Elle disait quelque chose aux messieurs qui s'en allaient sans même un regard vers moi

___ Votre attention s'il vous plaît, commença la grande dame et tous les yeux braquèrent sur nous. Regarde qui nous avons comme invitée, la célèbre femme d'affaire Sandra Harpers Brancfort

Je commençais à sourire, subitement, ce sourire disparaissait avec un geste de bienvenue de la part de la grande dame. Un coup de poing au bas de mon ventre

___ Ici n'est pas ton entreprise ni ton palace. Va te changer cri-mi-nelle

Et elle me poussa.