Chapitre 18

2 0 0
                                    

La vie m'avait appris beaucoup de chose, J'avais vécu pas mal de chose, des situations qui me mettaient des pressions, des rencontres extraordinaires, des moments qui me paraissaient interminables mais jamais l'idée d'être en prison, m'avait effleuré l'esprit. A part la polémique qui existait entre les deux sociétés, je vivais une vie simple et je m'accomodais à toute chose. J'étais une personne juste, je pratiquais la justice et j'agissais aussi de façon juste, J'étais contre la violence, la corruption, J'étais contre toutes choses qui pouvaient faire du mal à quelqu'un. J'acceptais de payer des sommes d'argent pour faire des travaux pour moi, par contre, je n'acceptais  pas de pot-de-vins. Je mettais tous à la disposition de ma famille et de mon entreprise. Mais pouquoi j 'avais fait tout ça ? Mais pourquoi avais-je adopté ce comportement si au final, c'était de m'envoyer en prison ? Pouquoi devrais-je payer un crime que je n'avais jamais connu ? Dans quel monde étais-je ? Et si je vivais loin de la réalité ? Et si je vivais dans une illusion, si ma façon de voir les choses était loin du monde que je vivais ?

Je n'avais pas de réponses à toutes ces questions puisque je ne savais même pas comment j'avais atteri dans cette prison. Comment avaient-ils pu trouver des preuves contre moi ?

Je bouillais de rage. Je voudrais m'expliquer ce qui était entrain de m'arriver, je voudrais dire deux trois mots pour prouver mon innocence mais comment parler car à chaque fois que j'ouvrais la bouche c'était pour entendre des mots que jamais je n'aurais pensé qu'on me traiterait de la sorte ?

Je n'avais jamais vécu une journée aussi pire que celle ci et quand le sommeil voulait m'emporter, je commençais à respirer une fumée qui de temps à autre remplissait la pièce et finissait par remplacer l'oxygène qui avait dans l'air.

Je toussais une première fois, une deuxième  fois, une troisième, une autre fois, encore et encore jusqu'à ce que j'ai dû mal à respirer correctement. Tout doucement,la fumée s'infiltrait dans mes poumons, brûlait mes yeux et piquait ma gorge. J'essayais tant bien que mal de diriger vers la petite barrière.

___ A l'aide ! Venez m'aider ! A l'aide ! S'il vous plaît

Je criais, j'implorais, au moindre mouvement, je sursautais et je criais encore plus fort. Des agissements se firent ressentir, des cris s'élèvent, des odeurs de plastiques humaient l'air, je commençais donc à me paniquer, je tremblais. Et encore une fois, je m'étais mise à crier, à pleurer, des images dancèrent dans ma tête me faisaient peur. Je me voyais déjà calciner, se tordre et hurler sous les flammes, je voyais ma fille, seule, abandonnée. D'une forte rage, je frappais la barrière de toutes mes forces, mes doigts me faisaient mal, la chaleur était d'une forte degré, des perles de sueurs degoulinaient de mon front mais j'en étais cure. Tout ce que je voulais, c'était de sortir de là. Je ne voulais pas mourir sans pouvoir m'innocenter, je ne voulais pas mourir sans pouvoir serrer ma fille dans mes bras. Je ne le voulais en aucun cas.

Soudainement, un bruit sourd retentit derrière la porte m'obligea à se reculer. Malgré les tremblements qu'il y avait dans ma voix, j'avais réussi à demander qui s'était.

___ C'est moi Nakia. T'inquiète, je vais te sortir de là
___ Oh mon Dieu! Exclamai-je avec une envie qui pataugeait entre le rire et le rire
___ Tiens bon ! Cria-t-elle. Je vais chercher un autre fer
___ Dépêche-toi, je ne crois pas que je vais tenir très longtemps

Dans pas mal de temps, elle était arrivé à briser le cadenas. Je la serrais dans mes bras et la remerciais

___ Viens ! On a pas beacoup de temps me tira Nakia.
___ Qu'est-ce qui se passe ? Demandai-je, inquiète.
___ Quelqu'un a mis le feu et les prisonnières s'en profitent pour s'échapper.

Ahurie, je lachai sa main, ce qui la ralentit dans sa course

___ Je...je ne crois pas que c'est une bonne idée. Je ne suis pas une criminelle, je ne peux pas accepter de passer par la petite porte. Je veux être jugée convenablement afin que le juge proclame ma sentence, je suis sûre que mes avocats feront tous leurs possibles pour me sortir de là. Et je serai libre, blanchie de tous...

___ Ne sois pas bête s'il te plaît. Toi et moi savons très bien ce qui t'attends. Combien de fois un de tes grands avocats ont venus te rendre visite ? Combien de fois le juge a fait appel à toi ? Combien de fois as-tu reçu des visites de tes proches ? A quoi bon de voiler la face ? En ce moment Sandrah, tu n'es plus la belle jeune femme d'affaires qui  embrasse une carrière de plomb et qui dirige une entreprise, tu n'es juste que toi, la simple Sandrah qui cherche à sortir d'une manigance et d'une système corrompue qui veut t'écraser.
___ Je sais mais....
___ Il n'y a pas de mais qui tienne. Personne ne va pas venir rendre justice pour toi. C'est à toi seule de le faire, de la même façon, c'est à toi de décider si tu veux croupir dans ce trou à rat ou sortir pouvoir rendre justice par toi même et venger ceux qui t'ont faits du mal.

Sur ce, elle traversa des débris et prit la direction de la sortie. Elle avait raison, je n'avais pas le temps de réfléchir ni de penser à ce que dirait la presse, d'ailleurs, elle avait déjà commencé à dire n'importe quoi.

A côté de moi, une femme criait de toutes ses forces sous les flammes, me demandait de l'aide mais je ne pouvais rien faire, le feu avait déjà ravagé presque la totalité de ses pieds.  Murmurais que j'étais désolée, je traversais les débris à mon tour pour aller retrouver Nakia lorsqu'une idée germa dans ma tête.

J'avais pris une profonde inspiration avant d'enlever le pendentif que m'avait donné Lae pour le déposer sur le corps de la dame. C'était la seule chose qui me rappelait constamment ma fille et c'était encore plus dure de pouvoir me séparer de lui, j'avais l'impression que je venais d'arracher Lae de mon coeur.

___ Sandrah, tu viens ? Fit Nakia pour la énième fois
___ Oui, j'arrive !

Je suis innocente.....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant