Une pluie sans fin

Chapitre 1

04 Novembre, Angerville, Essonne : Alyssa

Ça fait exactement un mois et deux semaines que l'épidémie c'est abattue sur le monde. Le monde n'est franchement plus ce qu'il était autre fois, sur plus de 7 milliards d'êtres humains seulement 8% ont survécu. Vous savez ce que ça représente à peu près 8 % et bas ça représente environ 600 millions de survivants. Des rescapés c'est tout ce qu'on est, c'est tout ce qui nous reste.

Au début je me demandais pourquoi j'avais survécu, pourquoi moi et pas un autre. Et franchement personne ne pouvait répondre à mes interrogations. Mais les morts se faisaient de plus en plus nombreux, et à force de voir défiler des cadavres, les médecins ont commencé a faire le rapprochement. Ils ont remarqué que tous les survivants étaient atteins de la même maladie, qu'ils étaient tous atteins du syndrome de Frecht.

Le syndrome de Frecht est une maladie qui touche 5 enfant sur 100 et qui n'est pas héréditaire. C'est une maladie qu'on a dès la naissance et qui a lieu au niveau du coeur. En gros c'est un durcissement de la péricarde, qui est une membrane servant de protection pour le coeur. C'est comme un bouclier autour du coeur qui joue un rôle de protection contre les chocs violents et certains virus et bactéries. Donc notre péricarde est plus dure que la moyenne et ça nous empêche de respirer correctement. C'est pour ça que les médecins nous disent d'éviter le sport et toutes activités qui pourraient faire augmenter le rythme cardiaque. Sauf que chanter ou faire du trampoline ça peut faire augmenter notre rythme cardiaque. Demerdez vous avec ça, c'est un clavaire de vivre avec ce truc, on peut rien faire par peur que notre coeur cogne contre les parois de la péricarde, ce qui finirait par créer des inflammations entrainant divers complications.

Je récupère la bouteille de vodka par terre et reprend une gorgée.

Du coup comme notre péricarde est plus dure et épaisse que la moyenne, elle a empêcher le virus d'atteindre notre coeur. Donc on a été atteins par le virus mais il ne nous a pas tué parce qu'il n'a jamais atteins notre coeur. Et au bout de deux semaines le virus n'était plus présent dans notre organisme, tout comme le syndrome de Fecht. C'est comme si en partant le virus avait emporté notre syndrome avec.

J'ai toujours pensé être malchanceuse avec ma maladie. Ça m'a empêché de faire plein de chose alors je me trouvais différente et j'aimais pas ça. Moi qui avait toujours été différente, je voulais plus que tout être une fille normal. Enfin ma maladie ne m'a jamais empêché de faire du sport, je ne pouvais juste pas en faire autant que tout le monde.

Mais aujourd'hui, sans ma maladie la vie est bien différente. Je peux faire des choses dont je n'aurai jamais pu imaginer faire avant.

Les gens avaient peur de nous au début, les survivants étaient perçue comme des démons, des monstres. Il y avait pleins de rumeurs a propos des survivants. Des rumeurs j'en entend plus beaucoup, il n'y a plus personne dans mon village, je suis seul.

Au début nous n'étions que des survivants, des laissés pour compte ou des miraculés. Nous étions simplement des gens parmi tant d'autre mais relié par la maladie. Une maladie qui nous a épargnés, qui nous a sauvé, qui nous a changé.

Ça fait maintenant trois semaines que je suis tombé malade, mais contrairement aux autres je n'ai pas succombé au virus. Deadly Bane, voila le nom du virus. Pourquoi ce nom ? Et bien franchement j'en sais rien. La seul chose que je pourrais expliquer c'est la provenance de ce virus.

Je pense que vous devez connaitre le principe du réchauffement climatique, principe qui a entrainer la fonte des glaces. Et récemment un virus qui était enfoui sous la glace a été libéré et a commencé à faire des ravages en Antarctique. C'est a ce moment que vous vous dites mais l'Antarctique c'est a des milliers de kilomètres. Ouais exactement et on va pas se le cacher il ya presque personne la bas, donc bon c'est peu probable que ça arrive chez nous.