Une pluie sans fin

Chapitre 8

07 Novembre, 5 arrondissement, Jussieu, Paris : Alyssa

Je me réveille avec un mal de tête affreux. Je me redresse comme je peux étant donné que mes mains sont encore accrochés dans mon dos. Je plisse les yeux pour essayer de voir ou je suis mais je ne vois pas grand chose. J'attend quelques minutes que mes yeux s'habituent a l'obscurité pour essayer de me redresser. Mais une petite main froide me retient l'épaule m'empêchant de me relever.

- Te lève pas tu va réouvrir ta plaie.

- Comment ça ? demandais-je a je ne sais qui 

- Quand on t'a emmené ici, on a demander a un médecin de venir. Et il a cousu ton bras et a mit de la glace sur ta joue.

Je me disais bien que j'avais un truc a la joue, ça me faisait aussi mal.

- On est ou ?

- Bah dans un train.

Je commence enfin a retrouver la mémoire. J'aurais préféré la perdre a tout jamais pour ne pas revoir le visage de se traitre mais bon. Mes yeux ont commencés à s'habituer a la lumière et j'arrive à distinguer une jeune fille au long cheveux de jais se tenant devant moi.

- Ahh ouais effectivement approuvais-je Et tu es qui au juste ? 

- Je m'appelle Ayleen Collins, je suis une guérisseuse, j'ai 12 ans, ça doit faire une semaine que je suis la. J'ai un grand frère qui s'appelle Liam et j'aime beaucoup parlé et toi

- Je vois ça, moi c'est Alyssa

J'ai passé toute la journée a parlé avec Ayleen, c'est une petite fille très interessante et souriante. Elle me rappelle beaucoup ma petite soeur. Le wagon dans lequel nous nous trouvons et fermé a clés et des planches de bois sont cloués aux fenêtres. Donc on voit rien et je ne sais pas du tout quel heure il est. Je n'est plus mon sac, ni ma veste. Heureusement j'ai encore les affaires de ma famille que je porte sur moi.

Pendant qu'Ayleen me parle de son petit chien Boulette, j'entend quelqu'un monté dans le wagon d'a coté. Elle se tait immédiatement et nous nous relevons. Je lui dit de se mettre derrière moi. La porte s'ouvre et une jeune femme reste sur l'embrasure de la porte. Elle s'écarte finalement pour laisser passer un jeune homme.

Je ne vois pas tout de suite qui c'est a cause de la lumière. Mais quand il s'approche je m'appercois que c'est Enzo. J'ai un mouvement de recul mais Ayleen est toujours derrière moi. Je lève la tête pour essayer de montrer que je n'ai pas peur de lui. Mais au fond je suis terrifié cependant je ne le laisse pas paraitre. Je ne veux pas qu'il fasse de mal a la petite.

- Alors les filles, vous vous sentez bien ? demande Enzo, un sourire plaqué sur la face

- Comme si ça t'intéressait répondis-je froidement

- C'était juste par politesse que je demandais.

- Ça m'étonnerais que ce soit la seul raison de ta visite.

- Non, je voulais te dire que t'en que tu n'acceptera pas notre offre tu restera enfermée ici. Et si tu accepte nous relâcherons Ayleen.

- Menteur hurlais-je

Il ne réagit pas, jusqu'a ce qu'il fasse un signe de tête à la fille. Elle s'approche doucement de moi et coupe les fils qu'ils m'avaient accrochés aux mains. Je suis surprise et j'hésite a lui défoncer sa petite gueule. Mais je sais que je ne fais pas le poids face a Enzo. 

Il me fait un grand sourire et s'en va. Il est terrifiant. Je n'ai pas du tout envie de rejoindre leur groupe de détraqué. Je sais que la seul raison pour laquelle je les intéresse c'est mon pouvoir. Mais de toute façon je ne le contrôle pas. J'aurai aimer voir Ayleen s'échapper de cet enfer pour qu'elle puisse retrouver son frère. Mais je sais que si je rejoins leur groupe ils l'enfermeront dans un autre wagon et me mentiront en disant qu'ils l'on laisser repartir.

J'ai perdu toute notion du temps, ça doit bien faire deux ou trois jours que nous sommes enfermés. La seul chose qui me permet de me repéré sont les repas qu'ils nous apportent. Enfin ça ne m'aide pas beaucoup étant donné que tout les repas sont identiques même pour le petit déjeuner ont a le droit a de la purée.

La seul chose qui me permet de ne pas devenir folle c'est Ayleen. Elle ne perd pas espoir, elle me raconte toute sa vie. Je crois que je sais a peu près tout ce qu'il y a à savoir. J'ai presque l'impression de la connaitre depuis toujours. Je ne dors plus les nuits, je la surveille. J'ai peur qu'Enzo revienne et qu'il l'emporte pour lui faire du mal. Alors je fais le guet, toutes mes nuits, je les passe a penser à mon ancienne vie, à ma famille et à Ayleen.

Elle me parle beaucoup de son frère, il a dix-huit ans, a les chevaux noir jais, des yeux noisettes et une cicatrice sur le coup. C'est un guérisseur tout comme elle et ils font partie d'un petit groupe qui est situé sur l'ile de la cité. J'ai l'impression de déjà le connaitre lui aussi, même si je ne l'ai jamais vu.

Un bruit de clé me sort de mes pensées, Ayleen est encore endormie. C'est toujours la même fille qui vient nous apporter les repas. Elle dépose les deux plateaux sur le coté et s'apprête a repartir.

- Attend s'il te plait, il est quel heure et depuis quand je suis la ?

Elle baisse la tête et commence a repartir mais avant de fermer la porte, elle l'a rouvre.

- 10h26 et ça fait 4 jours.

Elle referme la porte derrière elle et nous laisse encore une fois seule. Ça fait quatre jours, quatre jours que je n'ai pas vu la lumière du jour. Pendant ces quatre jours je n'est pas eu le droit d'appeler ou d'envoyer un message a ma cousine. Je ne sais même pas si elle est encore en vie, si ça trouve elle est sortie de la maison et s'est faite emporter comme moi.

Je dois sortir, c'est plus possible. Je n'ai plus le choix, je dois sortir pour retrouver Leah. Je reveille doucement Ayleen et lui dis que le petit déjeuner est servis. Elle baille et se frotte les yeux pour ensuite se diriger vers notre casse croûte. Je vais m'enfuir, nous allons nous enfuir. Mais comment, c'est la grande question.

J'ai attendu que notre deuxième repas arrive pour passer a l'action. Avec Ayleen nous avons ratissé le wagon pour trouver quelque chose qui pourrait nous aider a nous échapper. Nous n'avons trouvé que des papiers de chewing-gum, des lacets et d'autres babioles. J'allais abandonner quand en regardant mon plateau repas, je me rend compte que nous avons des couverts. Comment j'ai pu passer a coté de ça, je suis vraiment stupide.

C'est bon j'ai une idée, je fais part de mon plan a Ayleen qui acquiesce et m'informe que la fille qui nous sert nos plateaux repas est aussi une guerrisseuse. Parfait ça nous arrange.

Je me prepare a partir, cette fois je le sent bien. On va s'échapper.