Quand on était petits on marchait tous sur le même chemin.
Tu sais, ce chemin de sable joliment doré par le soleil et dont les bords sont garnis d'herbe fraîche et de fleurs toutes plus resplendissantes les unes que les autres.
On va jusqu'à croire que les oiseaux chantent pour nous, que ceux qui nous accompagnent vivent pour nous.
Parfois seul un petit nuage ou un caillou dans notre chaussure venait perturber notre utopie.Et puis tu grandis et tu apprends à voir plus loin que le bord du chemin. Tu te rends compte avec étonnement du pauvre monsieur assis dans l'herbe.
Au fil du temps tu te sens opréssée, tu te retourne et un cortège de fumées noires te suit. Certaines sont plus sombres, une sorte de malaise s'installe lorsque tu les regardes...
D'autres sont plus claires, elles semblent juste avoir été présentes et maintenant regrettées.
Tu lève les yeux et vois les nuages gris et les tempêtes prêtes à éclater.
Le sable sur lequel tu marchais se jète à présent sur toi par bourrasques.
Les cailloux dans mes chaussures ont lacérés mes pieds, j'ai du mal à marcher...
Le sable dans mes yeux m'oblige à ressentir tout ce qui m'arrive. Je ne peux plus laisser la joie me transporter hors de mon corps, laisser l'insouciance guider mes paroles et mes gestes.Par moment tout cela se calme, on prend ma main et me dit d'avancer. Alors j'avance à découvert, méfiante à tout moment.
Jusqu'à ce qu'un obstacle se présente à nouveau à moi.Je dois le franchir car ça va me rattraper. Ça me rattrape...
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Mes pensées dévoilées
Thơ caTout ce qui me passe par l'esprit avec un soupçon de poésie. Archives des méandres de ma tête depuis 2019.