Toutes ces présences étrangères, ces ombres, je les vois floues comme si quelque chose d'opaque nous séparait.
Qu'elles sont bruyantes ! Mais leurs paroles ne semblent pas pouvoir m'intéresser, leurs gestes ne semblent pas pouvoir m'atteindre. Je suis vide de tout sentiment. Es-ce vraiment ce que je voulais ? Oui je voulais me protéger de leur méchanceté mais ne pas m'isoler ! Était-ce la bonne manière de m'en éloigner ?
Ça y est je ressens enfin, la haine et surtout... Surtout la peur, la peur d'être réduite ou détruite par leurs mots aussi blessants que des milliers de couteaux, lancés sur moi à pleine vitesse. Je ne veux leur montrer mes faiblesses, m'ouvrir à eux pour qu'ils viennent comme des voleurs cambrioler mon bonheur.
Je suis dans ma bulle, ils ne peuvent pas m'atteindre, ils ne peuvent pas...
Puis il y a eu Toi et soudain ma vue devint nette. Je ne voyais que de toi cette aura lumineuse et réconfortante, ce sourire, et ce visage, quel visage !
Tu m'as ouvert ton paradis d'un blanc si pur, je m'y sentais en paix, à l'abri. Je vivais aux grés de tes humeurs, souffrait ou souriait au gré de tes émotions. Tu me donnais la force de combattre mes démons, de me moquer de ce que pouvaient me faire ces ombres. Cette force c'était ton amour, allié de ma confiance.
A deux on était haut, on regardait les ombres d'un œil méprisant, ça nous amusait.
« I trusted you »
Puis tu m'as brisée comme tu briserais la tige d'une fleur, si fragile, si stupide j'ai été. Je me suis donnée, livrée à mon pire bourreau. Tu me connaissais si profondément, tu m'as blessée si profondément. Les pétales de la fleur dont tu as brisé la tige on noircit. Et j'ai attendu dans ma bulle avec l'espoir de trouver un nouvel « ami » à qui m'attacher croyant y trouver au moins le brin de bonté que tu n'avais pas...
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Mes pensées dévoilées
ŞiirTout ce qui me passe par l'esprit avec un soupçon de poésie. Archives des méandres de ma tête depuis 2019.