Chapitre 5

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Qu'est ce que c'est que ce truc ?

Je scrute la page d'accueil du site internet, le coeur tambourinant dans ma poitrine. Différentes offres sur des voyages de dernières minutes s'affichent, puis, sur le côté droit, une colonne avec les différentes parties du site. Je fais rouler la souris sur celles ci et m'arrête a " Amérique ". Lorsque je clique dessus, le site m'emmène sur une nouvelle page d'accueil où une petit bandeau blanc indique : déjà visité.

Dites moi que je rêve, s'il vous plaît. C'est impossible que ma mère est consulté un site comme ça.

Non mais est ce que moi, Jade Garcia j'ai une tête à allé faire une colonie de vacance pourrie pour dépressif ?

C'est quand même aux USA ...

Ma mère, si protectrice envers moi, qui a peur de tout... non non et non !
Stop Jade, je suis entrain de faire de l'auto-persuasion.
Des cadres affichent des dizaines de photos avec les noms de différentes villes ; Chicago, San Francisco, Las Vegas... Je descends et m'arrête quelques secondes devant les encadrés New York et Los Angeles.
Un instant, je suis tenté de cliquer dessus, et me ravise, secouant la tête pour chasser cette idée.
Ah ça c'est clair, leur site est attractif, mais il est hors de question, et je soutiendrai ce que je dis, que j'aille dans un de ces voyages.

Je claque l'écran de l'ordinateur en le fermant, sentant déjà de la colère courrir dans mes veines.

Voyages pour adolescents difficiles... n'importe quoi ! Parce que moi, Jade Garcia, je suis une adolescente difficile ? Et puis ça veut dire quoi ça d'abord " adolescents difficiles "? En plus de ça, de quel droit, hein, de quel droit est ce que ma mère m'obligerai à aller faire une colonie de vacances miteuse avec des psychologues ?

Je saisis mon téléphone et appuie sur contact, il faut que je parle de ça à quelqu'un. Seulement, lorsque je regarde la liste, il n'y a pas grand monde. Mes contacts tiennent sur une seule page, mes lèvres s'étendent en un fin sourrire devant.
Je ne parle plus a Séléna, et les rares autres personnes du lyçée présentent dans mon répertoire sont des anciens copains de début d'année.

Ça fait un peu pitié, d'en arriver à ne même pas avoir une seule personne à qui parler de mes problèmes.

Je regarde ma montre et en constatant que ma mère ne rentrera que dans deux heures, je décide de me lever et de ranger un peu ma chambre.

Je ramasse deux t-shirts et un jean qui traînent par terre, classe mes cahiers sur mon étagère ( Ils commencent à prendre la poussière ) et m'arrête. Voilà, j'ai finis. Je me suis occupé pendant ... quatre minutes.

J'observe ma chambre un instant, balayant les yeux sur tous ces bibelots inutiles. Et puis, comme si une petite ampoule s'était allumé dans ma tête, cette chambre me paraît soudain impersonnelle.

Et là, une envie de tout changer me frappe. En quelques dizaines de minutes, j'ai vidé tout mon bureau pour le réorganiser. Je jette à la poubelle les posters Harry Potter que j'avais scotché au murs, change mon lit de place. J'ai même réussi à sortir la vieille commode blanche sur laquelle était posée ma lampe. Je m'éclate !

Notre maison étant mitoyenne, les voisins doivent se demander ce que je fais.

Seulement, je ne peux pas laisser ma chambre comme ça. Je branche mon téléphone sur mon enceinte et active une playlist youtube.

Je me souviens que ma mère a un carton de décoration récupérer de l'appartement qu'elle occupait pendant ses études. Je crois qu'il est rangé sur la dernière étagère du dressing.

Je reviens dans ma chambre avec un carton poussiéreu que je pose sur mon bureau. Le prénom de ma mère est écrit au marqueur noir dessus. Je l'ouvre prudemment, on ne sait jamais, il pourrait y avoir une araignée !

Le Crépuscule Est Toujours Insaisissable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant