Chapitre 7

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Nous serpentons entre les gens pour suivre Ben, qui se presse vers le tapis roulant. Je lève les yeux et fais plusieurs tours sur moi même pour me rendre compte de l'immensité de l'aéroport.

Un grand bruit rettentit et le tapis se mets en marche. Paloma me prend la main et m'entraine devant pour attraper nos valises. J'attend ce qui me semble être une éternité avant de voir une de mes miennes. Je crois appercevoir la deuxième, ma préférée, la rose bonbon, seulement une femme la prend et la donne à sa fille.

Les autres sont déja rassemblés autour de Jeen qui nous attends, mes valises et moi.

Une heure plus tard je me retrouve assise entre Cloé et Paloma dans un starbucks qui surplombe les panneaux d'affichages du haul. Je n'ai jamais autant savouré un macchiato noissette qu'aujourd'hui, mon coca de tout a l'heure est très loin.

- Ok, alors, tout le monde va bien ? demande Laure.

Nous acquieçons tous sauf Converses noires qui a les yeux rivés sur le plan de l'aéroport qui était distribué. Je tourne la tête vers lui et souris à Valentin qui secoue la tête en levant les yeux au ciel.

- Tu aprends les plans par coeurs ?

- Non, je cherche juste les sorties par où je pourrais m'évader, répond Eli sans même lever la tête.

- Hum, tu as un don pour mettre l'ambiance !

Paloma et moi éclatons de rire face à la remarque de Valentin. Je sirote mon macchiato noisette en savourant le froid qui descend dans ma gorge. Ben sort un classeur noir de son sac et le pose entre nous.

- Avant de faire quoique ce soit, nous devons vous donner beaucoup d'informations, ceux qui l'ont eu, prenez la pochette que Laure vous a donnée.

Je tire la pochette de mon sac et vide le contenu sur la table ; une carte, un carnet, des flayers et un programme. Paloma déplie la carte et l'étale devant nous. Le plus beau pays du monde s'étend sur la table, entrecoupé par les routes. Mon doigt se pose sur New York, où nous sommes en ce moment même, je n'arrive toujours pas a réaliser,et je pense qu'il va me falloir quelques jours.

- Alors, les documents vous appartiennent, vous pouvez en faire ce que vous voulez. Prenez déja le programme.

J'ouvre le dossier et feuillette les documents. Lorsque je lève les yeux, tous les regards sont braqués sur moi. Je constate lentement que je suis la seule a avoir ouvert le programme.

- C'est bien ce que je dis, elle est venue en colonie.

Je foudroie du regard Converses noires qui me lance un sourrire hautain en se passant une main dans les cheveux. Ben reprend la parole mais sa voix ne me parvient pas, mon regard est accroché au brun qui se tient à quelques mètres de moi. Je prend le temps de la détailler ; ses cheveux tombent en boucle sur son front, ses pupilles noires, presques grise, ne détiennent aucune étincelle. Un nez droit, des lèvres roses et ... je m'arrête en regardant son coup. Une ligne de petits caractères noirs sont encrés sur sa peau sur une dizaine de centimètres : un tatouage, de toute évidence.

J'ai toujours eu envie d'en avoir, moi aussi, je pencherais plus pour des roses sur l'avant bras, même si rien n'est sûr, je dois attendre ma majorité. Je serais prête a parier qu'Eli n'est pas majeur. En plus ce voyage n'est destiné qu'aux mineurs.

Lorsque son regard croise le mien, mon coeur panique quelques secondes avant que mes yeux ne se posent sur le centre de la table, où Laure explique les différentes étapes du voyage.

- Nous allons rester quatre jours à New York, puis la prochaine destination sera Détroit.

Après une bonne heure d'explications et quelques recommendations barbantes, nous quittons le Starbucks Coffee et nous dirigeons vers le haul central de l'aéroport pour rejoindre le parking où une navette doit nous attendre.

Le Crépuscule Est Toujours Insaisissable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant