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C'était une nuit sombre, humide et étoilée. Michel avait pris l'habitude de s'installer face au lampadaire, assit sur un tabouret de bois qu'il avait trouvé au grenier.

Les premiers soirs, il restait debout. Avoir maintenant un banc lui apportait une certaine tranquillité et il était beaucoup plus à son aise.

Au départ, Michel ne se donnait que quelques minutes de zieutage, puis les minutes sont devenues plus longues, et ont fini par se transformer en heures. Étonnement, ça ne causait aucun problème à Michel.

Il n'avait jamais de souci de fatigue. Pourtant, c'était bel et bien à la nuit que Michel donnait tout son temps. Il y consacrait énergie et pensées.

Son cerveau réfléchissait tellement vite et fort, mais il n'y avait aucune répercussion.

Michel ne s'en plaignait pas. Il était accoté sur le rebord de sa fenêtre, quand il l'aperçut.

Une fille, assise sur le trottoir, les jambes étalées devant elle.

Le jeune garçon plissa les yeux, essayant de trouver qui elle était, c'était cependant difficile car il avait les yeux ouverts quand la lumière était fermée et les yeux fermés quand le globe s'allumait. Le lampadaire ne cessait de clignoter.

Il décida alors de garder les yeux bien ouverts. Michel était sur le point de l'identifier, quand elle releva la tête.

Il se jeta précipitement sur le sol, peureux qu'elle l'aille remarquer.

PapillotementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant