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Le soir suivant, le garçon aux cheveux blonds fut pour la première fois stressé d'observer le lampadaire.

Il se convainquit de fermer ses volets et d'essayer de dormir.

À 1h45, Michel avait toujours les yeux grands ouverts. Puis, il se dit que la fille n'était peut-être là que pour un soir seulement. Peut-être qu'elle n'était pas revenue.

Il se leva d'un bond, pressé de regarder dehors.

Elle était bien là.

Cette fois-ci, elle était étendue à même sur le ciment.

Michel avait donc une nouvelle vue. Un lampadaire brisé, accompagné d'une jeune fille inconnue.

Il n'était pas mécontent de cette scène.

Le lendemain matin, Michel se réveilla la tête penchée par en arrière, la bouche ouverte et le vent lui fouettant le visage. Il avait passé la nuit à les observer, le lampadaire et la mystérieuse demoiselle, jusqu'à s'endormir sur son tabouret.

Il sentit sa bouche pâteuse et courut se brosser les dents. Il prit son sac à dos et, comme chaque matin, partit à pied pour l'école.

En marchand, Michel ne put réprimander un sourire.

Malgré son torticolis, ses cheveux en pagailles et ses grosses cernes, il avait passé une bonne nuit.

Une très belle depuis bien longtemps.

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