N°3.

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Qu'est ce que...

Gauthier était là, devant eux.

Merde.

Il retint sa respiration.

Merde. Merde. Merde.

L'odeur nauséabonde pénétra ses narines, il dû retenir un haut-le-cœur.

Lyd ne bougeait plus. Elle était pétrifiée depuis que ses yeux s'étaient posés sur l'ombre immobile, des larmes montaient doucement entre ses paupières.
Dès qu'il avait croisé la détresse de son regard, il avait su.

Mais qu'est ce que c'était que ce bordel ?

"-Aedan ? "

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23h31.

Une petite boite de nuit à coté du grand fleuve.

Ethan se retrouva dans les flashes rapides des néons qui suivaient le rythme de la musique. La foule s'amusait à se saouler, il marcha à travers les rires et les corps qui se mouvaient dans un mélange d'arôme corporels et d'éthanol.
L'ambiance était enivrante, il hésita presque un instant à tout laisser tomber pour se jeter sur les liquides alléchants que proposait le comptoir.

Mais son attention s'arrêta sur le serveur qui essayait de répondre maladroitement aux demandes des clients. Il semblait nouveau, et des gouttes de sueurs perlaient sur son front.

Ethan se frotta les main. Il pourrait avoir trouvé l'ange de sa soirée.

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Des yeux blancs fixaient l'entrée de la pièce, perçants l'obscurité. La tête était légèrement penchée sur le coté, comme l'aurait été un pantin de bois désarticulé. Le sang avait giclé sur le mur verdâtre pourri par l'humidité. Une courbe vermeille qui se terminait en flaque noire sur une moquette bleue. À sa fin gisait le corps rigide. Le dos droit, mais le reste ne semblaient pas dans un sens naturel. Surtout le visage qui paraissait dévissé et tenir fragilement au reste de la silhouette.

Aux pieds du cadavre trônait une inscription faite de sang à la main sur le sol "Lazarus".

C'était un mauvais scénario, Aedan détestait ça. Le coupable n'était pas un professionnel, ce n'était pas un meurtre froid, distant, placide. Serait-ce un code ? Une vengeance ? Ils se trouvaient dans une cave aménagée d'un vieil immeuble, seuls quelques témoignages leur avaient permis de le retrouver. Il était venu ici de lui même, plusieurs fois selon les dires de passagers anonymes, depuis plus deux ans. Mais maintenant mort, personne ne pouvait savoir pourquoi il avait caché ce lieu et étranges rituels à son patron.

Non seulement les fantômes mentaient, mais en plus ils se foutaient dans de sales draps.

Soudainement, Lyd se mit à hurler et explosa en sanglots. Elle tremblait toute entière, et dans les sursauts de la douleur elle prit le corps dans ses bras.

Tiré de ses pensées, il analysa l'état de la chair et s'agenouilla.Son abdomen était couvert d'entailles faites à l'arme blanche. Il compta les coups de lames qui avaient ouvertes les lambeaux de peaux.

Vingt-neuf.

On aurait dit qu'un fauve était passé par là. Quelqu'un habité par la fureur de la haine. La pièce avait été ravagée par le combat. L'intuition d'Adean flattait la piste du règlement de compte personnel.

Le cadavre tenait l'arme dans sa main. Se sachant condamné, il s'était lui-même affligé le dernier coup et s'était tranché la gorge, dans le but que la faucheuse presse le temps de sa dernière heure. Celui qui avait fait ce massacre désirait que sa victime souffre. Mais intelligente, la proie s'était résignée à la mort plus qu'à la douleur. Est ce que l'assassin avait observé la scène ? Ou était-il parti sachant son œuvre achevée ? Lequel des deux avait marqué ce mot étrange ?

[TEARS] Rien De Personnel  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant