39 ~ An unexpected text

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        Et c’est reparti pour ces vingt-quatre putain d’heures d’avion. C’était Calum et Michael qui nous avaient accompagnés à l’Aéroport avec Aurore. Au moment de partir le nouveau couple s’était embrassé de façon maladroite, gênés de s’exposer devant Michael et moi. On s’était donc éloignés tous les deux pour les laisser tranquille.

« - Ils sont mignons –Dis-je en rigolant-

- Oui, depuis le temps qu’ils se tournaient autour. Au fait j’ai mis ton caleçon ! –Il fait glisser sa braguette-

- Mais qu’est-ce que tu fais Clifford ?! –Dis-je en ouvrant les yeux- on est en public là !

- Je sais –Il rit et écarte doucement le haut de son jean pour me laisser apercevoir le caleçon à motif de pizza-

- Tu sais je te faisais confiance, t’étais pas obligée de t’exhiber !

- C’était pour t’embêter –Il rit et je lui donne une petite claque-

- Bon je vais y aller Mike. »

        Il me serre dans ses bras et m’embrasse à pleine bouche. Je ne sais pas ce que les passants se disent de nous, est-ce qu’ils pensent que nous sommes en couple comme Aurore et Calum ? Je glousse doucement dans le baiser, ce que les apparences pouvaient être trompeuses. ‘Rentre bien pète-sec, tu vas me manquer’ Je souris et embrasse sa joue ‘Pas toi’ Il proteste et je scelle une dernière fois nos lèvres avant de partir pour embarquer.

*

        J’ai encore été obligée de me shooter aux médicaments et rien que de savoir que dans trois jours j’allais devoir recommencer j’en ai la nausée. Mon père me récupère à l’aéroport, à la vue de son visage mon corps se détend et je le serre fort dans mes bras. Je crois bien que c’est la première fois que j’ai un contact aussi physique avec mon père, nous n’avions jamais été fusionnels, on se contentait de légères étreintes. Mais après quatre longs mois en enfer, il m’avait vraiment manqué. Une fois à la maison mon jeune frère se rue sur moi et vient frotter mes cheveux de son poing. Lui aussi m’avait manqué. C’est fou à quel point ça fait du bien de se retrouver chez soi, après les quatre mois particuliers que j’avais passé à l’étranger, c’était comme retrouver une partie de moi que j’avais mise de côté.

        Pour le réveillon toute ma famille a fait le déplacement et ma cousine passe la soirée à me poser des questions sur Sydney et les australiens. J’évite de parler d’Hemmings et les autres car je serai obligée de raconter à mon père toutes les horreurs qu’ils m’ont fait subir et je pense qu’il ne me laisserait pas repartir.

« - As-tu trouvé un copain ? –Me demande ma grand-mère d’un œil malicieux-

- Oh non mamie, tu sais que je ne suis là-bas que pour travailler mon anglais, pas mon relationnel.

- C’est dommage, ça te ferait du bien d’avoir un copain Alouette. »

        Je n’ai pas besoin d’un copain et puis j’ai Michael, notre proximité bien qu’ambiguë me convient amplement. Je passe également ce détail sous silence bien que ma cousine essaye de me tirer les vers du nez quant à savoir si j’ai couché avec un des australiens durant ces quatre mois. Nous échangeons nos cadeaux et je remercie ma grand-mère et ma tante pour avoir payé mon billet aller/retour pour les prochaines vacances. Mon père m’a offert une nouvelle robe et mon frère s’est ruiné pour m’offrir une paire de Creepers vert d’eau. ‘C’est pour aller avec tes cheveux’.

A year with KangarooesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant