80 ~ Disenchantment (Luke)

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        Plusieurs fois dans la nuit je suis réveillé en sursaut, pensant qu’Alouette s’en est allée. Mais  chaque fois je me rends compte qu’elle est toujours là,  respirant doucement contre moi. J’écarte les quelques mèches de cheveux de devant son visage endormi et souris en la regardant. Elle est tellement mignonne. Je me courbe un peu pour l’embrasser, savourant le goût de ses lèvres endormies avant de me recoucher.

        Cette nuit je n’ai pas fait de cauchemars, Melody n’est pas venu me hanter, comme si Alouette agissait comme un bouclier contre toutes mes mauvaises ondes habituelles. Et j’ai passé la meilleure nuit depuis quatre ans. Lorsque j’ouvre un œil, réveillé par la lumière du matin, je remarque qu’Alouette n’est plus là et mon coeur se serre. On est le lendemain ce qui signifie que l’on se doit de redevenir ennemi. Je soupire et me rallonge, frottant mon visage de mes mains. Je ne veux pas, je pense qu’il est temps que je lui avoue tout, je ne veux pas que cette nuit soit aussi vite oubliée qu’un coup d’un soir, je veux qu’elle sache que je l’aime. Mais alors que je m’apprête à rédiger un discours dans ma tête, j’entends du bruit derrière la porte, ce doit être elle. Je me rallonge et fait semblant de dormir lorsqu’elle entre dans la pièce. Je suis totalement idiot. J’ai peur de lui avouer mes sentiments, car elle a l’air de vraiment faire la part des choses, elle a l’air d’avoir tourné la page par rapport à hier soir et moi pas. Est-ce qu’elle vient pour moi ou seulement pour prendre des affaires ? J’essaye de garder un visage impassible jusqu’à ce qu’elle s’assoit à mes côtés. Je ne peux cacher plus longtemps mon sourire, elle est là pour moi.

« - Camden tu es tellement lourde que le matelas s’affaisse quand tu t’assois.

- Je t’emmerde ! –Je ricane et ouvre enfin mes yeux sur son beau visage-

- Mh tu es déjà habillée ? C’est nul je pensais m’amuser encore un peu ce matin.

-  Non Hemmings la fête est finie –Me dit-elle en le lançant son oreiller à la figure-

- Rabat-joie –Dis-je avant de la tirer sur mon corps nu, glissant mes mains chaudes sous son haut pour caresser ses côtes du bout des doigts- tu as bien dormi ?

- Très bien et toi ? Je n’ai pas parlé dans mon sommeil j’espère ?

-Non tu n’as pas parlé, j’ai d’ailleurs trouvé ça bizarre, je pensais que tu étais morte.

- Dommage pour toi je suis toujours là.

- Oui dommage en effet. »

        Je caresse son visage de ma main et fais trainer mes doigts sur ses lèvres,  redessinant les courbures. Je souris, nous étions si proches tous les deux hier soir, à quoi bon repartir sur les bases d’ennemis ?  Alors que je caresse toujours ses lèvres elle vient embrasser mes doigts avec douceur, puis fait descendre ses baisers sur mon poignet, ce qui me provoque une vague de chaleur dans tout mon corps à peine réveillé. Il n’en faut pas plus pour que mon érection matinale devienne incontrôlable et bientôt j’encadre son visage pour venir l’embrasser, l’allongeant sur moi et lui faisant ressentir mon excitation par la même occasion. Est-ce qu’on allait à nouveau coucher ensemble ? Je passe une main dans sa nuque mais celle-ci se retire et s’écarte même de moi, me laissant là  sur le lit, nu avec ma douloureuse érection.

« - On t’a jamais dit que c’était mal poli de stopper un garçon dans un moment pareil ? Ou bien vous les français êtes des sales joueurs ?

- Tu devrais t’habiller Hemmings.

- Et si j’en ai décidé autrement ? –Dis-je avec une lueur perverse dans le regard-

A year with KangarooesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant