ME PERDRE : Entre pureté et vanité

Chapitre 7: Confessions

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Chapitre 7:  Confessions

         - « Chai pas. Grimpe j'te dis ! » fit-il sèchement

        - « Okay mais prends ce café avant de te mettre en route s'il te plait, et tiens je t'ai apporté des crêpes et une citronnade pour passer le temps ! » je fis en lui tendant un petit sac

        - « T'es sérieuse ? Arrête Jane je n'suis pas bourré, encore moins un bébé... J'n'suis tellement pas bourré du tout que je sais ce que je fais, comparé à toi. Tu sors de chez toi à 23 heures et t'as le temps de me piquer des crêpes et des citrons, je pense que y'a vraiment un truc qui cloche chez toi. T'es sûre que tu veux aller rejoindre Scott à cette heure de la nuit ? Parce que je pense qu'à la place tu devrais plutôt, retourner dormir ! » il lança en feignant une piètre attitude de grand frère attentionné

        - « Si, t'es bourré. Y'a peut-être un truc qui cloche chez moi, mais je suis presque sûre qu'en Louisiane on est censé rouler à droite », je fis en bouclant ma ceinture rapidement, réalisant que j'étais réellement en compagnie d'un des plus grand chauffards

        - « Je suis bourré okay, mais toi t'as perdu toute jugeote, moi au moins je serai sobre demain. Je veux dire, si Scott a eu la force de nous appeler, c'est qu'il peut tenir jusqu'à demain. Il n'est pas mourant non plus, si ? »

        - « T'essaies de dire quoi là, Josh ? » je fis vraiment exaspérée cette fois

        - « Quedal. »

        - « Au calme, alors fonce. »

Quarante cinq interminables minutes de trajet avec Josh plus tard, nous arrivions enfin chez Scott. Je connaissais le gardien, en plus Scott l'avait également mis dans le coup. Il me fit donc rentrer sans encombre, et je me faufilais lentement jusqu'à l'appartement de mon bien-aimé. Qui, depuis quelques jours dormait dans la garçonnière située à l'extérieur de leur maison, à la suite d'une dispute avec son père. Il ne m'en avait pas dit plus quant à cette logomachie mais apparemment il « gérait la situation ».

La porte était fermé, je fis le tour puis vis que sa fenêtre était entre-ouverte, je m'approchai. Je pouvais voir qu'il était allongé. J'ouvris la fenêtre puis jouant d'une petite acrobatie maladroite non sans repensé à Josh car sa remarque de tout à l'heure me revenait à l'esprit, je passai de l'autre côté. En parlant de lui, il buvait sa vodka et dévorait ses crêpes avec appétit, tranquillos dans sa voiture. Quand je repensai au regard noir qu'il me lança lorsque je lui tendis le sac, et son « je ne suis pas un bébé », je me disais qu'en plus d'être un chenapan il était aussi un ingrat. Un ingrat qui apparemment allait m'attendre pour me ramener, bien heureusement !

         - « Tu dors ? J'espère que non. » Je fis en essuyant la poussière de sa fenêtre qui avait atteint ma robe

         - « Je t'attendais. » À peine avais-je mis les pieds dans sa chambre qu'il vint dans mes bras, il me serra si fort que j'en eu mal, tel un pigeon qu'on étrangle, je laissai échapper un petit cri bizarre, puis il desserra son étreinte.

          - « Mes parents se sont encore battu, poursuivit-il, c'était horrible, mon père a frappé ma mère, devant ma petite sœur tu t'en rends compte, et moi je l'ai cogné à mon tour si fort que regarde je me suis pété le bras. Ensuite on a failli se défoncé, il a hurlé. Finalement il veut le divorce, maman est parti il y'a quelques heures avec Generis (sa petite sœur de neuf ans). C'était invivable. Chai pas quoi faire, il a menacé que si je partais avec elles, il leur ferait la misère. Laurent MC.KIBBEN n'a aucune limite, j'ai honte d'être son fils, je me sens impuissant, cela me tue. Ma sœur est toute ma vie et sans ma mère moi je me sens vide. Je ne vais pas tenir un jour sans elles, je sens que je vais crever avant même que ce fichu divorce ne soit prononcé. J'ai l'habitude des conflits, mais lorsqu'il s'agit de ma famille je perds pieds. Désolé pour l'heure c'est que, sans comprendre j'avais envie que tu sois là ! ». Ajouta-t-il en se blottissant contre moi reprenant son souffle